La BEI apporte son soutien au Fonds pour l’innovation par le biais de l’assistance au développement de projets (ADP). L’ADP offre un appui personnalisé à des projets sélectionnés afin de renforcer leur maturité en vue des prochains appels à manifestations d’intérêt du Fonds pour l’innovation.
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Le Fonds pour l’innovation apportera un soutien d’environ 40 milliards d’euros sur la période 2020-2030 (à 75 €/tCO2), en fonction du prix du carbone, à l’appui de la démonstration commerciale de technologies innovantes à faible intensité de carbone, l’objectif étant de mettre sur le marché des solutions industrielles pour décarboner l’Europe et soutenir la transition vers la neutralité climatique tout en renforçant la compétitivité.
Le Fonds pour l’innovation est mis en œuvre par la Commission européenne avec l’aide de l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA). L’assistance au développement de projets est assurée par la BEI. Le Fonds pour l’innovation accorde des subventions par le biais d’appels à propositions, pour des projets de grande dimension (dépenses d’investissement > 100 millions d’euros), de moyenne dimension (dépenses d’investissement comprises entre 20 et 100 millions d’euros) et de petite dimension (dépenses d’investissement entre 2,5 et 20 millions d’euros). En savoir plus
Quel type de soutien la BEI apporte-t-elle au Fonds pour l’innovation ?
Le Fonds pour l’innovation comprend une assistance spécifique au développement de projets (ADP) assurée par la BEI. Cette assistance est fournie aux projets qui n’obtiennent pas de subventions du Fonds à la suite de leur évaluation ; elle est disponible pour les projets de petite, moyenne et grande dimension.
L’ADP a pour objectif d’améliorer la maturité des projets pour les appels à propositions ultérieurs du Fonds. À cet effet, elle fournit des services de conseils techniques et financiers de haute qualité adaptés aux besoins du projet. Elle soutient également les projets de manière à accroître la probabilité qu’ils atteignent le bouclage financier et qu’ils soient mis en service.
Les projets soumis dans le cadre des appels à propositions du Fonds et qui ne sont pas retenus pour l’octroi d’une subvention seront proposés par les évaluateurs de CINEA pour bénéficier d’une APD. Ces projets devront répondre aux critères spécifiés dans l’appel à propositions et démontrer le potentiel d’amélioration de leur maturité grâce à une ADP spécifique.
En savoir plus sur les prochains appels à propositions du Fonds pour l’innovation.
Les projets admissibles proposés par la CINEA sont examinés et présélectionnés par la BEI, en fonction de leur niveau de maturité tel que défini au cours du processus d’évaluation.
Les projets sélectionnés sont ensuite soumis à l’approbation de la Commission européenne. Les experts techniques et financiers de la BEI sont chargés d’offrir un appui technique aux projets approuvés, avec l’aide de consultants externes. Vous trouverez ci-dessous des exemples indicatifs de la mise en œuvre de l’assistance au développement de projets.
Audit préalable
- Évaluation du degré de maturité d’un projet
- Audit préalable technique
- Analyse de la bancabilité
Services financiers
- Plans d’activité et programmes de financement
- Analyses de marché
- Prévisions financières
Services techniques
- Soutien à la préparation de candidatures
- Soutien à l’élaboration de concepts
- Analyses économiques
- Soutien en matière d’ingénierie, de passation des marchés et de mise en œuvre
Projets sélectionnés
Nous avons fourni une assistance au développement de projets en Europe par le biais de nos appels à projets de grande et petite dimension en 2020 et 2021. Les listes ci-dessous en donnent une vue d’ensemble.
De plus amples informations sont disponibles sur le site web de la Commission européenne.
En chiffres
Projets bénéficiant de l'appui du Fonds pour l'innovation
2022
Pays : Croatie
Secteur : ciment et chaux
Promoteur du projet : NEXE d.d.
Le projet CO2NTESSA entend modifier le procédé de production du mâchefer reposant sur la technologie Oxyfuel de deuxième génération, la solution à long terme la plus rentable pour l’élimination complète des émissions de CO2. La technologie qui sera mise en œuvre dans l’usine dans le cadre de ce projet se concentre sur le captage du CO2 à la source, contrairement à la plupart des autres technologies qui n’interviennent qu’à la fin du processus de production. Cette innovation permettra une meilleure rentabilité du projet par rapport aux autres technologies de captage du CO2. Le projet CO2NTESSA permettra de capter plus de 650 000 tonnes de CO2 par an (captage de 100 % du CO₂ issu du processus de production), de sorte que la fabrication de ciment chez NEXE ne génère quasiment aucune émission. En outre, le projet CO2NTESSA donnera à NEXE la possibilité de devenir le premier émetteur négatif de CO2 dans l’UE par l’utilisation de combustibles de substitution.
Il s’agit de l’un des plus grands investissements prévus dans le secteur de l’industrie en Croatie figurant sur la liste des projets d’investissement stratégiques du pays. CO2NTESSA est l’un des rares projets dans l’UE à disposer d’une solution efficace pour l’élimination du CO₂ capté. Acheminé au moyen d’une conduite de transport vers le site de Bockovci-1, le CO₂ sera injecté dans l’aquifère salin. Le projet CO2NTESSA permettra une synergie avec le projet GT CCS Croatia coordonné par l’agence croate des hydrocarbures. Il porte notamment sur la rénovation de la conduite mise en service pour le transport du CO2 capté à la cimenterie de NEXE et sur la construction de l’infrastructure de stockage du CO2. Il pourrait devenir un pôle régional pour la gestion du CO2 et constituer une étape importante dans le développement du captage et du stockage du carbone en Croatie et au-delà.
En outre, ce projet est conforme aux documents stratégiques de l’Union européenne et de la Croatie. En conséquence, il devrait contribuer à la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020 et du pacte vert pour l’Europe ainsi qu’à la stratégie de développement à faible intensité de carbone de la Croatie à l’horizon 2030 dans la perspective de 2050 et à la stratégie nationale de développement du pays jusqu’en 2030.
Pays : Danemark
Secteur : raffineries
Promoteur du projet : European Energy A/S
GreenWave contribuera de manière cruciale à la décarbonation du secteur du transport maritime en développant et en mettant en œuvre des technologies innovantes afin de fournir du méthanol de synthèse durable, un carburant neutre en carbone assorti d’un faible obstacle à la mise en œuvre. Le méthanol de synthèse sera entièrement produit à partir d’hydrogène vert et de CO2 biogénique en utilisant sa propre énergie renouvelable supplémentaire. GreenWave mettra en place une plateforme technique et commerciale pour faire passer la production à l’échelle internationale.
Pays : France
Secteur : Wind energy, use of renewable energy outside Annex I of the EU ETS Directive, Hydrogen
Promoteur du projet : Compagnie du Ponant
Ponant s’engage à fortement réduire les émissions de carbone produites par ses activités de croisière et étudie la conception d’un navire capable d’atteindre en fonctionnement un bilan de gaz à effet de serre proche de zéro. La difficulté consiste à déterminer la taille du navire, ainsi que les technologies et les énergies à y intégrer afin d’atteindre d’ici à 2030 l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050, en tenant compte de la durée de vie de ces navires, qui est de 30 ans.
Le projet Swap2Zero (S2Z), avec son modèle multiénergie et écoconçu, tente d’y apporter une réponse avec la conception d’un navire reposant sur 3 piliers majeurs : sobriété énergétique, efficacité énergétique et utilisation optimisée des énergies renouvelables comme l’éolien, le solaire et les carburants bas carbone. Il s’agit d’un projet concret intégrant plusieurs technologies dans un même navire, offrant un cas pratique pour la mise en œuvre de nouvelles réglementations avec la participation conjointe de la société de classification, de l’administration du pavillon et de plusieurs partenaires, fournisseurs et bureaux d’études.
Le projet S2Z sera un navire de croisière transocéanique, doté d’un mois d’autonomie, optimisé de façon à ce que la part de l’éolien dans le bouquet énergétique de propulsion atteigne 50 %, alimenté par des piles à combustible utilisant de l’hydrogène et du biométhane ou du méthane de synthèse, et introduisant une étape préliminaire dans un système innovant de captage et de stockage du carbone. La complexité de cette conception découle également de l’obligation de démontrer sa conformité avec les dispositions relatives au retour au port en toute sécurité applicables aux navires à passagers. Ce navire devra démontrer la faisabilité d’un profil opérationnel dépourvu de groupe électrogène à diesel connecté au réseau grâce à un réseau de distribution innovant et à un système avancé de gestion de l’énergie permettant de contrôler tous les flux d’énergie provenant des différents convertisseurs.
Parmi les autres aspects importants du projet S2Z figurent la contribution à une compétence croissante de toutes les parties sur toutes ces problématiques et les avancées conjointes afin de trouver des solutions appropriées et de contribuer au développement de la chaîne de production et d’approvisionnement de nouvelles énergies comme les carburants renouvelables d’origine non biologique.
Pays : Portugal
Secteur : énergie hydraulique et océanique
Promoteur du projet : CorPower Ocean AB
La demande mondiale d’électricité devrait doubler d’ici à 2050, ce qui souligne la difficulté de parvenir à disposer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 d’une énergie dépourvue de carbone ayant un rapport coût/efficacité satisfaisant. Le solaire photovoltaïque, l’éolien et le stockage sont essentiels, mais ne suffisent pas à eux seuls. L’énergie houlomotrice, qui a surmonté des difficultés techniques historiques, joue désormais un rôle crucial dans un bouquet énergétique équilibré et rentable. Au cours de la dernière décennie, le processus de développement de CorPower divisé en cinq étapes a permis l’introduction d’une technologie houlomotrice efficace. Le projet HiWave-5, au Portugal, porte sur le premier convertisseur d’énergie houlomotrice à grande échelle raccordé au réseau. Le projet VianaWave vise à mettre en place un parc houlomoteur précommercial de 10 MW en tant qu’extension de l’installation HiWvave-5, en tirant parti de l’infrastructure opérationnelle et de la licence maritime existante (TUPEM).
Le projet VianaWave a pour objectif de valider le concept de ferme hydrolienne CorPack, en démontrant comment l’énergie des vagues peut contribuer à un bouquet énergétique entièrement dépourvu de carbone et à faible coût. Cette initiative s’aligne sur les ambitions en matière d’énergie propre des acheteurs industriels de la région, en visant une énergie dépourvue de carbone disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et un meilleur équilibre horaire entre l’offre et la demande d’électricité propre. La ferme houlomotrice devrait être opérationnelle à l’horizon 2028-2029 et permettre d’économiser jusqu’à 46 612 tonnes d’équivalent CO2 à l’issue de 10 années d’exploitation, injectant un total de 287 680 MWh d’électricité renouvelable dans le réseau portugais.
Pays : Belgique
Secteur : produits chimiques
Promoteur du projet : TripleW BV
TripleW a mis au point un procédé entièrement nouveau et hautement innovant pour transformer les déchets alimentaires en acide lactique, qui ne nécessite donc pas de cultures riches en sucre ou de chaux, et génère moins de sous-produits (et d’émissions associées) que le procédé de pointe, ainsi qu’aucun sous-produit de gypse. En outre, étant donné que l’apport de matières premières provient uniquement de restes alimentaires, le produit peut être fabriqué localement dans l’Union européenne, car il s’intègre facilement dans la chaîne de valeur existante de valorisation des déchets. Le produit obtenu est de l’acide lactique et les sous-produits sont :
- des matières premières destinées à une digestion anaérobie afin de produire de l’énergie renouvelable pour le procédé de production d’acide lactique ; et
- un engrais organique dans un procédé aérobie.
L’objectif global est de mettre en place une installation pilote novatrice qui transforme les déchets alimentaires en acide lactique, l’élément constitutif du polyacide lactique. Cette usine utilise des flux de déchets alimentaires préexistants comme intrants pour le procédé de production. Le carbone présent dans ces intrants est ainsi converti en acide lactique, en énergie renouvelable et en engrais organique, ce qui entraîne une réduction nette significative des émissions de CO2 dans l’atmosphère. En outre, les sous-produits générés au cours du procédé de production peuvent être utilisés pour produire du biogaz et de l’électricité renouvelable, ce qui contribue à l’ambition de réduire au maximum les émissions de CO2.
Pays : Norvège
Secteur : fabrication de composants pour la production d’énergies renouvelables
Promoteur du projet : Olvondo Technology AS
Olvondo Technology construira une usine de fabrication moderne et efficace pour l’assemblage de HighLift, une pompe à chaleur industrielle unique qui dépasse l’état actuel de la technique, visant à remplacer les chaudières à combustibles fossiles, à récupérer de la chaleur résiduelle et à améliorer l’efficacité énergétique de l’industrie européenne.
Pays : Danemark
Secteur : hydrogène
Promoteur du projet : H2 Energy Esbjerg ApS
Le projet Njordkraft (anciennement Spedla) est une installation de production d’hydrogène vert à grande échelle de H2 Energy Europe située à Esbjerg, au Danemark. Ce projet implique la mise en place d’une installation de production d’hydrogène vert de 1 GW, utilisant l’électricité du réseau pour produire environ 90 000 tonnes d’hydrogène vert par an.
Le projet devrait donner naissance à un distributeur essentiel d’hydrogène au Danemark et en Allemagne et jouer un rôle de catalyseur pour les investissements dans les infrastructures de production d’hydrogène. Un procédé intermédiaire rentable permettra, au moyen de conduites, une distribution et une utilisation plus larges de l’hydrogène pour les procédés industriels et le transport routier et maritime à des prix compétitifs par rapport aux transporteurs d’énergie fossile.
Avec une mise en service prévue en 2028, le projet devrait générer des avantages substantiels, dont la création d’environ 60 emplois permanents. L’usine adoptera une approche reposant sur l’économie circulaire en utilisant les eaux usées comme matière première et en alimentant le système de chauffage urbain d’Esbjerg grâce à la chaleur excédentaire produite par son électrolyseur.
Pays : Pologne
Secteur : verre, céramique et matériaux de construction
Promoteur du projet : Fibrain spółka z ograniczoną odpowiedzialnością
À Głogów Małopolski, en Pologne, le projet HyFibre produira à l’échelle commerciale des préformes en verre uniques en leur genre pour la fabrication de fibre optique durable, en utilisant de l’hydrogène renouvelable.
La préforme en verre est un produit commercial qui est utilisé pour la fabrication de fibre optique et de câbles à fibre optique, qui sont largement utilisés dans la production d’électricité, les télécommunications et d’autres industries.
En combinant des technologies éprouvées de nouvelles manières innovantes et en les intégrant dans la production de préformes en verre pour la fabrication de fibre optique, Fibrain sera le premier fabricant à utiliser ce concept de production intégrée et le premier à remplacer pour sa production européenne tout l’hydrogène et le gaz naturel d’origine fossile par de l’hydrogène durable et produit sur place en utilisant efficacement l’énergie, offrant ainsi des produits durables et abordables en aval de la chaîne de valeur.
Pays : Belgique
Secteur : fer et acier
Promoteur du projet : ArcelorMittal Belgique
Le projet Calisto (pour « Carbon dioxide liquefaction for storage », soit liquéfaction du dioxyde de carbone à des fins de stockage, en français) vient compléter le projet Steelanol. Financé par l’initiative Horizon 2020 en 2015, le projet Steelanol produit du bioéthanol en utilisant comme matière première le gaz produit par l’aciérie d’ArcelorMittal à Gand.
À partir d’un flux secondaire du projet Steelanol, le projet Calisto capte le CO2, puis procède à son nettoyage et à sa liquéfaction. Le CO2 liquide de grande qualité sert en partie à un usage industriel sur le marché local, tandis que la majeure partie de son volume est transportée (par bateau ou gazoduc sous-marin) et séquestrée.
Le projet Calisto est particulier, car il capte le CO2 présent dans les gaz rejetés par l’aciérie, qui contiennent généralement des niveaux élevés de nombreux polluants, et le transforme en CO2 liquide de grande qualité, prêt à être utilisé à des fins industrielles ou séquestré.
ArcelorMittal Belgique et Nippon Gases Belgium ont uni leurs forces pour la conception et la réalisation de ce projet. Il sera construit sur le site de l’aciérie d’ArcelorMittal à Gand, en Belgique, et devrait entrer en production à la fin de 2029.
Pays : Italie
Secteur : Chemicals, Iron & Steel
Promoteur du projet : Marcegaglia Ravenna SpA
Le projet Marcegaglia AdriatiCO2 contribuera concrètement à la réduction des émissions de la principale usine sidérurgique de Marcegaglia grâce au déploiement du captage, de l’utilisation et du stockage du dioxyde de carbone. En outre, le projet Marcegaglia AdriatiCO2 présentera également un degré élevé d’innovation, étant donné qu’il s’agira du premier projet en Italie et dans le sud de l’Europe déployant la bioénergie avec captage et stockage du dioxyde de carbone (BECSC), ce qui se traduira par une réduction nette des émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Le dioxyde de carbone d’origine biologique sera capté à partir de deux points d’émission dans l’installation de Marcegaglia Ravenna :
- le cogénérateur, qui fournit de l’énergie électrique et thermique au site industriel, où le gaz naturel sera en partie remplacé par du biométhane ; et
- l’installation de fer préréduit vert, où le biocharbon sera utilisé comme agent chimique pour produire du fer préréduit au moyen d’une technologie novatrice, utilisée pour la première fois dans une installation commerciale à l’échelle mondiale.
Cette application innovante en deux volets de la BECCS intensifiera considérablement l’impact du captage et stockage du CO2 de l’installation. Allant au-delà de la neutralité carbone, elle permettra d’obtenir une empreinte carbone négative nette.
En outre, le caractère modulaire et facilement adaptable du processus du fer préréduit vert (I-Smelt) peut permettre de compenser d’autres émissions de l’usine de Marcegaglia Ravenna dont les faibles pourcentages de CO2 sont « difficiles à réduire ».
Pays : France
Secteur : énergies renouvelables, énergie hydraulique et océanique
Promoteur du projet : Normandie Hydroliennes
Le projet « NH1 » développe une ferme pilote de 4 hydroliennes, d’une puissance nominale de 12 MW au large des côtes françaises, dans le courant marin du Raz Blanchard.
Les plus grandes au monde, les hydroliennes du projet NH1 seront capables de générer un rendement annuel de 33,9 GWh à partir d’un régime de marée prévisible à 100 %. Si ce réseau battant de nombreux records constitue un bond en avant pour l’industrie marémotrice, l’objectif fondamental de ce projet est de démontrer une réduction significative du coût moyen actualisé de l’électricité et de trouver une voie vers la compétitivité grâce à des formes d’énergies renouvelables mieux établies, mais toujours intermittentes, comme les énergies éolienne et solaire.
En associant l’innovation à une architecture de turbine éprouvée, le projet prévoit une réduction des coûts de 40 % par rapport au réseau en l’état actuel des techniques. Cette économie passe à 65 % une fois le projet au stade de la commercialisation à grande échelle. Le projet NH1 est à un stade de développement très avancé. Il permettra de réduire le coût moyen actualisé de l’électricité grâce aux améliorations et innovations suivantes : l’augmentation de la taille et de l’efficacité du rotor, l’optimisation de la puissance nominale, le recours à des fondations ayant un impact plus faible, le besoin de moins de câbles sous-marins et de convertisseurs électriques et l’exploitation de turbines en groupe dotées d’une commande intelligente. En appliquant ces innovations de système à une conception de turbine de base qui a déjà démontré sa performance et sa fiabilité, le projet NH1 peut atteindre ses objectifs sans qu’il soit nécessaire de prendre des risques inutiles.
En outre, la mise en œuvre de ce projet préparera la chaîne d’approvisionnement locale pour des réseaux à plus grande échelle et créera une assise manufacturière européenne solide pour les marchés locaux et mondiaux. En tirant parti de son expérience incomparable dans la conception et la construction de projets marémoteurs, grâce à l’innovation, l’équipe de NH1 ouvrira la voie à une énergie marémotrice commercialement viable. Ce n’est qu’en réalisant cet objectif que les 2,5 premiers GW de puissance pourront être atteints en France à l’horizon 2042, ouvrant la voie à la commercialisation mondiale de l’énergie marémotrice.
Pays : Pays-Bas
Secteur : industries manufacturières
Promoteur du projet : Battolyser B.V.
Le projet a pour objectif la construction d’une usine de fabrication d’électrolyseurs de 1 GW/an dans le pôle de production d’hydrogène du port de Rotterdam, qui sert de base industrielle pour la première commercialisation de la technologie Battolyser®. Cette technologie innovante révolutionnaire associe les avantages d’un électrolyseur et d’une batterie pour produire de l’hydrogène à moindres frais.
La technologie Battolyser® est susceptible de jouer un rôle essentiel dans la transition énergétique de l’UE, en produisant de l’hydrogène propre et d’un coût abordable pour l’industrie et la mobilité. Cette technologie flexible d’électrolyseurs peut être rapidement mise en route ou arrêtée en fonction de la disponibilité de l’électricité verte. En outre, elle n’utilise que des métaux facilement disponibles comme du nickel et du fer de qualité inférieure. La technologie Battolyser® améliore l’état actuel de la technique dans l’UE en perfectionnant les électrolyseurs alcalins en matière de flexibilité, d’évolutivité et d’efficacité. Le projet est mené par une équipe de direction expérimentée, dotée d’un vaste savoir-faire technique, commercial et opérationnel.
La technologie Battolyser® contribuera à la réalisation des objectifs de neutralité climatique fixés par l’UE 1) en réduisant les coûts moyens actualisés de l’hydrogène en parvenant à une plus grande efficacité de la conversion et en évitant des prix de l’électricité extrêmes, de sorte que l’hydrogène propre soit proposé au coût le plus bas à l’horizon 2025, 2) en réduisant la dépendance à l’égard des matières premières, 3) en développant des talents suffisants, en particulier compte tenu de la demande croissante d’électrolyseurs dans le monde à mesure que les pays passent aux énergies durables, 4) en développant une chaîne d’approvisionnement entièrement basée dans l’UE, ce qui aura une incidence positive sur le PIB, 5) en mettant au point un produit capable de faire jeu égal avec la concurrence mondiale et ainsi d’accroître les recettes d’exportation pour l’UE.
Pays : Pays-Bas
Secteur : produits chimiques
Promoteur du projet : OCI N.V.
Le projet GasifHy vise à construire la plus grande installation mondiale de gazéification de méthanol. Elle sera capable de traiter une combinaison de déchets municipaux solides non recyclables, de déchets de biomasse et d’hydrogène renouvelable afin de produire du méthanol durable. L’injection d’hydrogène renouvelable permet de récupérer tout le carbone présent dans les déchets, optimisant ainsi la production de méthanol et réduisant au maximum les émissions.
Le projet permettra de décarboner davantage via la consommation de quantités importantes d’hydrogène renouvelable, renforçant ainsi la justification économique du déploiement à grande échelle d’électrolyseurs et de projets d’infrastructure liés à l’hydrogène dans la région.
Il s’agit de la première production de méthanol à l’échelle industrielle qui satisfera aux exigences de la directive sur les énergies renouvelables (RED II) concernant les biocarburants avancés, les carburants à base de carbone recyclé et les carburants liquides et gazeux renouvelables d’origine non biologique, ce qui procurera aux clients en aval, comme les propriétaires de navires en Europe, la sécurité d’approvisionnement nécessaire pour convertir leur flotte afin de la faire passer aux carburants durables.
Fort de son succès, GasifHy servira de modèle pour la gazéification à grande échelle dans le domaine de la production chimique, ce qui permettra d’abandonner les matières premières fossiles primaires au profit d’une économie circulaire. OCI est actuellement l’un des principaux producteurs et négociants au monde de méthanol et le plus grand producteur de biométhanol. La société dispose de vastes capacités de développement commercial, de vente et de logistique afin de fournir du méthanol durable aux clients finals.
GasifHy remplacera un procédé de reformage du méthane à la vapeur d’origine fossile dans son usine BioMCN de Delfzijl, aux Pays-Bas, par un îlot de gazéification destiné à alimenter la production de méthanol et les infrastructures logistiques existantes, en utilisant efficacement les actifs de valeur existants. Le projet est innovant en ce qu’il fait le lien entre un système de gazéification des déchets et la fabrication de substances chimiques.
Pays : Suède, Italie, France, Espagne
Secteur : produits chimiques
Promoteur du projet : Cuibhil Luxco 2
À l’échelle mondiale, on estime que plus de 1 milliard de pneus arrivent chaque année à la fin de leur vie utile et qu’environ 4 milliards de pneus en fin de vie sont actuellement entassés dans des décharges ou des réserves dans le monde entier. En facilitant l’introduction de pneus pleinement durables dans l’ensemble de l’Union européenne, Antin Infrastructure Partners, Scandinavian Enviro Systems et Michelin participent à la lutte contre le problème des émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à la gestion des pneus en fin de vie.
L’initiative Infiniteria (ancien nom du projet : TIRE) vise à développer une méthode innovante de valorisation des pneus par pyrolyse reposant sur des brevets : la carbonisation par convection forcée, qui n’a jamais été expérimentée ou démontrée jusqu’à présent à l’échelle industrielle. Le projet Infiniteria permettra ainsi la production, avec optimisation des coûts et dans des conditions respectueuses de l’environnement, d’huile de pyrolyse de grande qualité, ainsi que de noir de carbone recyclé et d’acier, qui seront réutilisés dans la fabrication de nouveaux pneus durables, de biocarburants et d’autres applications commerciales.
Cette filière innovante du processus de valorisation mettra à contribution les connaissances et le savoir-faire spécifiques d’Enviro (trois brevets) et conduira à la création dans toute l’Europe d’un réseau d’usines de recyclage, fondé sur le premier démonstrateur exploité avec succès par Enviro depuis 2013 à Asensbruk, en Suède, avec pour objectif d’atteindre à l’horizon 2030 une capacité de transformation de 1 million de tonnes par an.
Dans le cadre de l’initiative Infiniteria, de nombreux emplois directs ainsi que des emplois indirects seront créés dans l’ensemble de l’UE et dans le monde dans le secteur du recyclage des pneus en fin de vie.
Pays : Allemagne
Secteur : électrification, chauffage et refroidissement à énergies renouvelables
Promoteur du projet : DREWAG Stadtwerke Dresden GmbH, société du groupe SachsenEnergie
Le projet DISG est situé dans la ville de Dresde, qui participe à la mission européenne 100 villes intelligentes et climatiquement neutres, dont l’objectif ambitieux est d’atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2030.
DREWAG Stadtwerke Dresden GmbH, société du groupe SachsenEnergie AG, est l’entité responsable du réseau de chauffage urbain de Dresde en étant :
- partie contractante au contrat de concession avec la municipalité de Dresde ;
- propriétaire et exploitante du réseau de chauffage urbain de Dresde, long de 630 kilomètres, et de plusieurs réseaux de chauffage de plus petite dimension dans la région.
DREWAG met au point plusieurs possibilités pour les nouvelles constructions afin de décarboner le secteur du chauffage en faisant passer de moins de 5 % à 100 % la part des sources d’énergie renouvelables dans la production de chaleur de Dresde.
Le projet DISG vise à remplacer la production de chaleur à base de gaz naturel par des pompes à chaleur à grande échelle afin d’alimenter le réseau de Dresde en énergie thermique. Pour que le changement soit significatif, il faut intégrer dans le réseau général de chauffage urbain des centrales de production de chaleur suffisamment grandes et pouvant être contrôlées. En conséquence, le projet DISG comporte trois sous-projets aux caractéristiques, aux solutions innovantes et à la portée légèrement différentes. La combinaison systémique des 3 sous-projets forme un parc de pompes à chaleur flexible et suffisamment grand. Il est capable de décarboner de manière significative un réseau de chauffage urbain en évitant sur une période de 10 ans le rejet de gaz à effet de serre correspondant à environ 550 kilotonnes d’équivalent CO2.
En fonction de plusieurs conditions aux limites, il est prévu d’installer trois types de pompes à chaleur différents :
- au niveau de l’Elbe (jusqu’à 50 MWth) ;
- au niveau de la Weißeritz, affluent de l’Elbe (5 MWth) ; et une
- pompe à chaleur à la station d’épuration (3,2 MWth).
Il devrait être tout à fait possible de reproduire les résultats du projet dans d’autres villes européennes, ce qui aura un impact immense en matière d’émissions liées à la production locale de chaleur.
Pays : France
Secteur : pâte et papier
Promoteur du projet : Wepa Greenfield
Greenfield Biogaz est un projet de digestion anaérobie à l’échelle industrielle conçu pour décarboner l’usine de désencrage de papier Wepa Greenfield à Château-Thierry, en France.
Dans une optique d’économie circulaire, le projet utilise comme intrant unique les boues de désencrage, un sous-produit de l’usine de recyclage des déchets de papier, qui sont actuellement éliminées.
La récupération sur site des boues de désencrage produit 83 GWh de biogaz par an utilisé à des fins d’autoconsommation, ce qui réduit ainsi de plus de 70 % la consommation de gaz naturel du site et évite l’émission de plus de 15 000 tonnes d’équivalent CO2 par an. De plus, ce procédé réduit considérablement la production de déchets sur le site.
Ce projet est le premier de ce type, car il n’existe pas à ce jour d’unité de méthanisation utilisant des boues de papier désencré en monodigestion.
Mis en œuvre en partenariat avec PlanET, ce projet unique peut être reproduit sur d’autres sites d’usines de pâte à papier cherchant à récupérer l’énergie de leurs boues de désencrage et à améliorer considérablement leur empreinte carbone.
Pays : Espagne
Secteur : métaux non ferreux
Promoteur du projet : Cobre Las Cruces, S.A.
Le projet PMR d’usine de raffinage polymétallurgique consiste en la mise à l’échelle d’un procédé hydrométallurgique novateur, premier du genre, reposant sur la technologie SICAL (Silver Catalysed Atmospheric Leaching), qui permet de récupérer, à partir de concentrés de minerais pauvres ou contenant un pourcentage élevé d’impuretés, quatre métaux dans la même usine au lieu d’un seul. Le projet PMR est unique, car jusqu’ici, il n’était pas viable de produire des concentrés de minerai ou des concentrés polymétalliques dans la ceinture pyriteuse ibérique ou dans toute autre mine dans le monde, car il n’existe pas d’usine de raffinage « polymétallurgique » capable de traiter de tels concentrés, mais seulement des usines « monométallurgiques ».
Dans le cadre du projet PMR, Cobre Las Cruces (CLC) introduit une innovation révolutionnaire et hautement reproductible pour le secteur du raffinage de métaux non ferreux. La nouvelle usine de raffinage polymétallurgique sera en mesure de traiter sur site des minerais de sulfure polymétallique ou des concentrés de minerai à basse teneur afin de récupérer efficacement le cuivre (Cu), le zinc (Zn), le plomb (Pb) et l’argent (Ag). Ainsi, le projet PMR introduit le concept « de la mine au métal » dans l’industrie minière, qui apporte des avantages environnementaux et économiques majeurs, tout en contribuant de manière substantielle à la transformation durable des matières premières critiques et en renforçant la résilience des chaînes de valeur industrielles dans l’UE.
Pays : Norvège
Secteur : hydrogène
Promoteur du projet : HYSTAR AS
Avec le projet Sagitta (Scalable Automated Gigawatt Initiative for Technology That Accelerates decarbonization), la société norvégienne Hystar AS installera et exploitera une ligne de production entièrement automatisée pour les électrolyseurs à membrane échangeuse de protons à Høvik, en Norvège.
L’usine sera conçue selon les principes de l’industrie 5.0, garantissant une production durable, résiliente et centrée sur l’humain de l’électrolyseur à membrane échangeuse de protons le plus efficace au monde. Hystar est une entreprise innovante qui résulte de l’essaimage de SINTEF, l’un des plus grands organismes de recherche indépendants d’Europe.
L’électrolyseur d’Hystar est deux à cinq fois plus petit que les solutions actuelles à membrane échangeuse de protons, ce qui entraîne une réduction drastique de l’utilisation de matières premières critiques dans sa production. En outre, l’électrolyseur est plus efficace que ses concurrents, ce qui permet à l’utilisateur final de réaliser d’importantes économies d’électricité. Étant donné que l’électrolyseur d’Hystar a été conçu en s’appuyant sur les principes de conception de la technologie des piles à combustible et que son empreinte de production est beaucoup plus petite que celle de ses concurrents, il peut également être produit en série et présente un énorme potentiel d’évolutivité.
Hystar dispose d’une équipe diversifiée en pleine croissance, composée de 62 personnes passionnées représentant 29 nationalités, qui met au point des électrolyseurs à membrane échangeuse de protons révolutionnaires. L’entreprise a pour ambition de devenir à l’horizon 2030 le fabricant d’équipements d’origine préféré au monde en ce qui concerne les électrolyseurs destinés aux projets de production d’hydrogène à grande échelle.
Pays : Allemagne
Secteur : énergie éolienne
Promoteur du projet : Voodin Blade Technology GmbH
Voodin Blade Technology GmbH (VBT) est à la pointe de l’innovation avec le projet Voodin Blade First Factory (VB1F), pionnier dans le développement et la production de pales d’éoliennes en bois. Ces pales devraient changer la donne, offrant une alternative durable aux matériaux traditionnels d’origine fossile en polyester ou en époxy renforcé de fibres de verre tout en offrant des performances comparables. Cette innovation marque une avancée significative dans la gestion du cycle de vie de la production d’énergie éolienne.
Pays : Norvège
Secteur : hydrogène
Promoteur du projet : GEN2 ENERGY AS
Se consacrant exclusivement à l’hydrogène vert, Gen2 Energy cherche à développer, fabriquer, détenir et distribuer ses produits dans le cadre de chaînes de valeur intégrées. La stratégie de l’entreprise consiste à développer et exploiter un portefeuille varié et complémentaire de sites de production d’hydrogène (et de dérivés), combiné à des solutions logistiques innovantes et intégrées, afin de livrer ses produits aux terminaux portuaires et ferroviaires, et de répondre ainsi aux besoins des secteurs de l’industrie et de la mobilité.
Avec le développement du projet GH2EU (ancien nom du projet : G2E), premier projet de son portefeuille, Gen2 concevra, développera et exploitera une usine de production d’hydrogène par électrolyse de 100 MW qui sera mise en service en 2027 et aura pour objectif de produire en moyenne 17 715 tonnes d’hydrogène par an sur une durée de vie de 25 ans. Le projet GH2EU permettra la mise en place d’une chaîne de valeur de l’hydrogène holistique, adaptable, à grande échelle et conforme à la norme RED II.
2021
Pays : Espagne
Secteur : Refineries
Promoteurs du projet :
Iberdrola Clientes S.A.U. (ES)
Foresa Industrias Químicas del Noroeste S.A. (ES)
Situé en Galice, le projet MEIGA est novateur en ce qu’il déploiera des approches technologiques intégrées innovantes regroupées dans une seule et même usine intégrée comportant :
- un système hybride innovant de production d’hydrogène comprenant des systèmes de type alcalin, PEM (membrane échangeuse de protons), électrolyse à oxyde solide (SOEC) et co-électrolyse à oxyde solide (co-SOEC),
- un système avancé de captage de CO2 intégrant des technologies de captage direct dans l’air et par des procédés chimiques, et
- un système de production de méthanol de synthèse intégré et autonome (compte tenu de l’utilisation de la chaleur résiduelle de l’électrolyseur, de l’utilisation de l’oxygène et d’une utilisation en circuit fermé de l’eau dans l’ensemble de l’installation).
Ces approches permettront de concrétiser trois résultats excellents du point de vue de la compétitivité, instaurant un nouveau paradigme dans le secteur : de meilleures performances de production, une plus grande flexibilité opérationnelle et des coûts de production compétitifs.
L’installation aura une capacité de production de méthanol de synthèse de 100 000 tonnes par an et permettra d’éviter l’émission de plus de deux millions de tonnes équivalent CO2 en 10 ans. L’emplacement choisi fera office de référence, puisqu’il s’agit de la première étape d’un plan ambitieux visant à reproduire le concept sur 11 sites. Iberdrola Clientes S.A.U et Foresa Industrias químicas del Noroeste S.A. s’appuieront sur leur vaste expérience des projets d’ingénierie qui, associée à la maturité technique, financière (modèle économique rentable) et opérationnelle (déploiement sur le marché) de la technologie, garantira la réussite du projet.
Texte : Le projet a été présélectionné pour bénéficier d’une subvention dans le cadre du troisième appel à projets de grande envergure du Fonds pour l’innovation, après introduction d’une nouvelle demande sous la désignation GREEN MEIGA.
Pays : Espagne
Secteur : verre, céramique et matériaux de construction
Promoteur du projet : Cosentino Industrial SAU (ES)
Les surfaces LessCO sont une nouvelle génération de surfaces de construction à faibles émissions obtenues grâce au concept « Circular Technology Quarry » dans le but de rendre plus durable l’industrie européenne des matières premières.
Le grand objectif du projet est de mettre en place une usine de production révolutionnaire, nommée « Circular Technology Quarry », conçue dans le but principal de produire de nouvelles matières premières circulaires grâce à une meilleure valorisation des déchets.
Dans le cadre de ce projet, les matières premières actuellement utilisées pour la fabrication de pierres artificielles seront remplacées par d’autres, beaucoup plus durables, obtenues par le recyclage valorisant des sous-produits et des boues générés dans le processus de production, ce qui réduira considérablement l’empreinte carbone du produit final et la quantité de déchets produite, tout en améliorant les conditions de travail du fait de l’utilisation de nouvelles matières premières circulaires dépourvues des risques sanitaires associés aux matières actuelles.
Le projet, qui est le premier du genre au monde, devrait être reproduit dans d’autres secteurs, ce qui aura un impact énorme sur le plan des coûts, des émissions et de la santé.
Pays : France
Secteur : Biofuels and bio-refineries
Promoteur du projet : Storengy, une filiale d’ENGIE (FR)
Le projet Salamandre vise à produire du méthane renouvelable et bas carbone comme combustible alternatif pour le secteur maritime en utilisant, comme matière première, des déchets ligneux locaux de catégorie B et CSR (combustibles solides récupérés). Il répond aux défis de la décarbonation du transport maritime, de la valorisation des déchets et de l’autonomie énergétique, tout en facilitant la transition vers une économie circulaire.
Salamandre se fonde sur une combinaison unique d’innovations technologiques mises en œuvre par ENGIE grâce à deux principales étapes de procédés : la pyrogazéification et la méthanisation. Le méthane renouvelable et bas carbone produit sera injecté dans le réseau gazier et livré dans des porte-conteneurs comme combustible, en remplacement du gaz naturel liquéfié (GNL) fossile. L’objectif d’ENGIE est de mettre en œuvre le premier projet commercial de production de gaz à partir de déchets à l’échelle industrielle en Europe et ainsi de contribuer à la décarbonation du secteur gazier.
Pays : Suède
Secteur : Refineries
Promoteur du projet : FlagshipONE AB (Ørsted A/S) (SE)
Situé à Örnsköldsvik, dans le nord de la Suède, FlagshipONE est la plus grande installation de production de méthanol de synthèse vert au stade de la décision d’investissement définitive en Europe. FlagshipONE devrait entrer en service en 2025 et produire environ 50 000 tonnes de méthanol de synthèse chaque année afin de contribuer à la décarbonation du transport maritime mondial. Ce secteur représentant environ 3 % des émissions mondiales de carbone est un domaine prioritaire pour Ørsted au moment où la société étend sa présence dans le domaine de la conversion de l’électricité en un autre vecteur énergétique en Europe du Nord et aux États-Unis.
Le projet se situera sur le site de la centrale de cogénération alimentée par la biomasse Hörneborgsverket, à Örnsköldsvik, qui est exploitée par Övik Energi. Le méthanol de synthèse de FlagshipONE sera produit à partir d’électricité renouvelable et de dioxyde de carbone biogénique capturé dans la centrale Hörneborgsverket. De plus, FlagshipONE utilisera de la vapeur, de l’eau de procédé et de l’eau de refroidissement également issues de la centrale. La chaleur résiduelle provenant du processus de production du méthanol de synthèse sera restituée à Övik Energi et intégrée dans le chauffage urbain qu’elle fournit.
Pays : Danemark
Secteur : Electrification, heat pumps
Promoteur du projet : CP Kelco ApS (DK)
Le projet DeFuel sera un projet de démonstration d’une décarbonation complète, d’ici à 2029, d’une usine industrielle entièrement dépendante des combustibles fossiles. La décarbonation se fera par la mise en œuvre de plusieurs intégrations de processus innovants et de solutions d’électrification, qui permettront de réduire la consommation d’énergie de 70 %. Une décarbonation complète va au-delà à la fois des objectifs des stratégies climatiques nationales et de ceux de la politique climatique de l’UE. Elle place la barre plus haut que l’état de l’art pour la conception des processus industriels.
Le projet remettra en question la production et l’infrastructure énergétique interne/externe et démontrera comment les technologies de pointe peuvent être combinées dans des solutions innovantes, ce qui interrogera les normes actuelles et en établira de nouvelles en matière de conception industrielle sobre en carbone.
Le niveau d’efficacité élevé est obtenu grâce à une conception axée sur la demande qui combine l’intégration de processus intelligents et la technologie des pompes à chaleur dans plusieurs systèmes qui répondent aux exigences spécifiques des processus.
Les solutions innovantes faisant l’objet du projet de démonstration DeFuel sont entièrement évolutives et démontreront comment une partie importante de l’industrie européenne à forte intensité énergétique peut réduire considérablement sa consommation d’énergie grâce à l’électrification et s’affranchir de l’approvisionnement en gaz naturel.
Pays : Norvège
Secteur : Manufacturing of components for production of storage
Promoteur du projet : Freyr Battery Norway AS (NO)
Le projet concerne la construction et l’exploitation d’une grande usine de production industrielle de cellules de batteries lithium-ion propres en Norvège. Ces cellules seront vendues pour la fabrication de systèmes de stockage d’énergie par batteries. Le projet vise à mettre en œuvre une technologie de fabrication innovante dans le cadre d’un accord de licence technologique qui permettra une plus grande efficacité dans l’utilisation des ressources et de l’énergie par rapport aux technologies traditionnelles. En recourant à de l’énergie renouvelable, le projet vise à produire des cellules de batteries ayant l’empreinte carbone la plus faible possible. Le promoteur vise à utiliser des matériaux traçables et d’origine durable. L’objectif central du projet est de mettre sur pied une industrie européenne des batteries et d’accélérer la décarbonation des réseaux énergétiques et de transport.
Le projet a trait à la fabrication d’un nouveau type d’électrodes et de cellules de batteries lithium-ion avancées. Ce faisant, il pourrait fortement contribuer à la création d’une industrie européenne des batteries. L’objectif est de permettre la transition énergétique en répondant à la demande croissante de systèmes de stockage d’énergie par batteries grâce à des cellules de batteries de pointe qui offrent une densité d’énergie plus élevée, une durée de vie plus longue, une meilleure sécurité, un coût moindre, des matériaux d’origine durable et une empreinte carbone quasi nulle.
Le projet a été présélectionné pour bénéficier d’une subvention dans le cadre du troisième appel à projets de grande envergure du Fonds pour l’innovation, après introduction d’une nouvelle demande sous la désignation Giga Arctic.
Pays : Grèce
Secteur : CO2 transport & storage
Promoteur du projet : Energean Oil and Gas, S.A. (GR)
Le projet Prinos de captage et de stockage du carbone est un site tiers de stockage de carbone en accès libre situé en mer Égée septentrionale, en Grèce (zone du golfe de Kavala). Le projet vise à recevoir des émissions de CO2 issues d’activités industrielles, y compris de secteurs pour lesquels les émissions sont difficiles à réduire, par exemple le ciment et le raffinage, provenant de Grèce et de régions telles que l’Italie du Sud, les Balkans occidentaux et la Bulgarie. Le CO2 sera stocké de manière permanente dans des formations géologiques sous les fonds marins. Le projet Prinos de captage et de stockage du carbone a une capacité de stockage potentielle allant jusqu’à 100 millions de tonnes de CO2. Le CO2 local devrait être reçu sous forme comprimée et le CO2 provenant d’ailleurs, sous forme liquide par transport maritime.
Le projet a obtenu un permis d’exploration au titre de la directive 2009/31/CE en septembre 2022 et sera développé par étapes. Lors de la première phase, il aura une capacité maximale d’un million de tonnes par an. Il concernera alors les émissions locales et propres au projet et fera office d’installation d’essai et de suivi. La (seconde) phase commerciale complète du projet devrait entrer en exploitation en 2028. La capacité d’injection mise à disposition au cours de la seconde phase dépendra de la faisabilité technique et de la demande du marché.
Pays : Suède, Belgique
Secteur : Industries énergivores, transport maritime
Promoteurs du projet :
AB DFDS Seaways (Lituanie)
DFDS A/S (Danemark)
Ce projet de démonstration à grande échelle représentera un fondement essentiel pour la première entreprise européenne de transport maritime et de logistique, le groupe DFDS ayant pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 45 à 50 % d’ici 2030, par rapport au niveau de 2008, en vue de devenir neutre en carbone d’ici 2050. Conformément aux exigences du pacte vert pour l’Europe, du Fonds pour l’innovation de l’UE et du système renouvelé d’échange de quotas d’émission (SEQE), le projet proposé porte sur la conception, la construction et l’exploitation de quatre gros navires rouliers à fonctionnement hybride à l’ammoniac de synthèse et à l’électricité, qui circuleront sur les actuels axes de transport de fret intraeuropéens reliant la Scandinavie à l’Europe continentale et qui desserviront le réseau maritime paneuropéen de DFDS à l’avenir.
Ce projet de grande envergure démontrera l’introduction d’une technologie innovante de propulsion de navires (pour passer du niveau de maturité technologique TRL 5 à TRL 8/9) et l’utilisation régulière de carburants avancés (ammoniac de synthèse, biocarburant) associée à l’électrification embarquée à grande échelle. Les solutions hybrides pour navires (électricité – ammoniac de synthèse) sont suffisamment éprouvées et présentent un potentiel important pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime, soutenant ainsi les objectifs de l’Union européenne visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et à réduire les émissions de GES d’au moins 55 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990. Au cours de la période de suivi sur 10 ans, le projet proposé permettra d’éviter l’émission d’environ 2,9 millions de tonnes d’équivalent CO2. Les coûts du projet s’élèvent à 460 millions d’EUR.
Au cours de la mise en œuvre du projet qui débutera en janvier 2024 (exploitation commerciale complète prévue en janvier 2029) et jusqu’à la fin du projet en décembre 2038, on attend une très grande évolutivité et des retombées intersectorielles et (ou) à l’échelle de l’UE en matière d’innovation, ce qui apporterait une valeur ajoutée non négligeable au sein de l’Union.
Pays : Espagne
Secteur : Hydrogène
Promoteur du projet : Repsol Renewable and Circular Solutions S.A.
Le projet concerne une usine de production d’hydrogène vert dotée d’un électrolyseur alcalin de 150 MW et d’une capacité de stockage d’hydrogène de 8 tonnes.
L’usine est située dans la zone industrielle de Tarragone, en Espagne. Elle produira de l’hydrogène vert et de l’oxygène destinés à des acheteurs locaux.
Un système de stockage par batteries est envisagé afin d’optimiser le fonctionnement de l’usine, qui sera alimentée en électricité du réseau dans le cadre d’accords d’achat d’énergie issue de ressources renouvelables.
Le projet a été présélectionné pour bénéficier d’une subvention dans le cadre du troisième appel à projets de grande envergure du Fonds pour l’innovation, après introduction d’une nouvelle demande sous la désignation T-HYNET, Tarragona Hydrogen Network.
Pays : Espagne
Secteur : Hydrogène
Promoteur du projet : Reganosa Asset Investments S.L.U.
Le « H2Pole » est un projet de déploiement industriel prévoyant la construction d’une usine d’électrolyse de 100 MW. La présence de l’usine, qui devrait être opérationnelle au début de 2026, créera une vallée de l’hydrogène dans le nord-ouest de l’Espagne (en Galice) pour répondre à la demande locale globale et mettre l’hydrogène renouvelable à la portée de tous les utilisateurs.
Le projet a pour objet de développer la chaîne de valeur de l’hydrogène, en fournissant à la région son premier marché stable et accessible d’hydrogène renouvelable. L’hydrogène y sera essentiellement considéré comme un vecteur énergétique permettant de décarboner les processus industriels et le secteur de la mobilité.
Le « H2Pole », situé dans la zone relevant du mécanisme pour une transition juste d’As Pontes de García Rodríguez et à proximité du port de Ferrol, aura un impact positif sur la croissance économique de la région et un effet induit important sur les petites et moyennes entreprises, l’acquisition d’expérience et de savoir-faire, et la création d’opportunités de développement de nouveaux modèles économiques et de services associés à la chaîne de valeur de l’hydrogène.
La première phase du projet a obtenu un financement du programme national espagnol « H2 Pioneros » dans le cadre du plan pour la reprise, la transformation et la résilience financé par l’Union européenne au titre de Next Generation EU.
Pays : France
Secteur : fer et acier
Promoteurs du projet :
SUEZ RV France
ArcelorMittal Méditerranée
Le projet Wasteel vise à produire un gaz combustible de récupération en mettant à profit des déchets en décharge grâce à un processus de valorisation.
Le projet proposé remplacera le gaz naturel fossile actuellement utilisé pour chauffer l’acier à haute température dans l’usine sidérurgique d’ArcelorMittal de Fos-sur-Mer par un gaz de synthèse purifié produit à partir de combustibles dérivés de déchets (CDD).
Wasteel met en œuvre une technologie de gazéification produisant un gaz de synthèse à partir de CDD issus de déchets locaux. Le gaz de synthèse est nettoyé et purifié par le biais d’un processus spécifique répondant aux spécifications d’ArcelorMittal et assurant une combustion sûre.
Pays : Finlande
Secteur : produits chimiques
Promoteur du projet : Infinited Fiber Company OY
La technologie brevetée de carbamate de cellulose de l’entreprise finlandaise Infinited Fiber Company transforme les déchets textiles riches en coton destinés aux décharges ou aux incinérateurs en nouvelles fibres textiles présentant une qualité équivalant à celle d’un matériau vierge appelées Infinna™. Infinna, que les scientifiques appellent fibre de carbamate de cellulose, est une alternative circulaire de haute qualité aux fibres conventionnelles comme le coton, la viscose et le polyester. Issue d’un processus chimique responsable, conforme à la norme MRSL ZDHC, Infinna est recyclable, biodégradable et ne contient pas de microplastiques.
Avec son projet FinFiber, Infinited Fiber Company a pour objectif d’élever à l’échelle industrielle sa technologie révolutionnaire de recyclage textile-textile et de construire la première usine de fibres Infinna à usage commercial à Kemi, dans le nord de la Finlande. L’usine aura une capacité de production annuelle de 30 000 tonnes d’Infinna et créera 270 emplois directs dans la région de Kemi. La majeure partie de la capacité de production de la future usine a déjà été vendue pour plusieurs années à venir à de grandes marques de mode et d’habillement. Le projet FinFiber accélère la circularité du secteur textile et est conforme aux objectifs de la stratégie de l’UE pour des textiles durables et circulaires.
Actuellement, il n’existe pas d’autres solutions commerciales de recyclage chimique permettant la conversion à grande échelle de matières premières composées à 100 % de déchets textiles directement en fibres textiles au cours du même processus, car la plupart des autres solutions disponibles sur le marché sont soit incapables d’utiliser des déchets textiles à 100 % comme matière première, soit produisent une pâte intermédiaire qui doit ensuite être transformée en fibres au cours d’un processus distinct.
Pays : Estonie
Secteur : ciment & chaux
Promoteur du projet : R-S OSA Service OÜ
L’entreprise estonienne Ragn-Sells a mis au point une solution innovante pour transformer les dépôts de cendres de schiste bitumineux en carbonate de calcium ultra-pur, tout en capturant simultanément de grandes quantités de dioxyde de carbone dans le matériau.
La première usine du genre sera construite dans le comté d’Ida-Viru, en Estonie, et aura une capacité de production annuelle de 530 000 tonnes de carbonate de calcium, tout en capturant plus de 260 000 tonnes de CO2 par an avec, à la clé, une réduction des émissions du même ordre. En utilisant des déchets et du CO2 comme matières premières, le projet contribuera à la production de matières premières vertes tout en réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère.
La technologie, développée par Ragn-Sells, TalTech et l’Université de Tartu, intègre les principes de circularité et zéro déchet. Sans processus de combustion, l’usine n’émet pas de gaz d’échappement, tandis que l’eau utilisée est en circulation constante et que tous les sous-produits sont récupérés pour créer de nouveaux produits.
Pays : Italie
Secteur : stockage de l’énergie
Promoteurs du projet :
A2A Spa
Energy Dome SPA
Le projet CO2 Battery porte sur des installations de stockage commerciales standard de taille industrielle qui mettent en œuvre un cycle thermodynamique CO2 (lors de la charge, le CO2 est stocké sous forme liquide ; lorsque l’énergie est nécessaire, le CO2 se réchauffe, s’évapore et se dilate pour alimenter une turbine et produire de l’électricité).
L’usine sera construite en Italie et aura une puissance d’environ 18 MW et une capacité de 200 MWh. Elle desservira l’opérateur du réseau de transport italien et participera au marché de gros de l’électricité.
2020
Pays : Portugal
Secteur : énergie solaire
Promoteur du projet : Hyperion Energy Investments SGPS SA (PT)
Le projet BHyPER Community concerne une usine de production d’hydrogène destinée à produire de l’hydrogène vert par électrolyse à partir d’une source renouvelable et non polluante (énergie solaire). Il contribuera à la réalisation des objectifs que s’est fixés le Portugal en matière d’introduction progressive de l’hydrogène vert dans les différents aspects de son économie, ce qui en fera un pilier durable et intégré de la stratégie nationale pour l’hydrogène « EN-H2 ».
Ce projet, le premier du genre au Portugal, fournira de l’hydrogène et de l’électricité écologiques à l’économie locale, tout en garantissant une certaine souplesse du réseau électrique grâce à la fourniture d’énergie de secours.
Pays : Espagne
Secteur : stockage d’électricité infra-journalier
Promoteurs du projet :
Malta Iberia Pumped Heat Electricity Storage S.L.U. (ES)
Alfa Laval Corporate AB (SE)
Siemens Gas et Power GmbH & Co. KG (DE)
Le projet Sun2Store porte sur l’élaboration, la mise en œuvre et l’exploitation d’un dispositif innovant de stockage de l’électricité par pompage de la chaleur, d’une puissance de décharge nette de 100 MWe en courant alternatif et d’une autonomie de 10 heures. Le système de stockage emmagasine quotidiennement l’électricité de source photovoltaïque pendant les heures d’excédent solaire et injecte cette électricité stockée dans le réseau en fonction des besoins pour couvrir la courbe de charge résiduelle et ainsi éviter le délestage de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.
L’innovation en matière de stockage consiste à combiner une pompe à chaleur de nouvelle génération avec un dispositif de stockage thermique à sel fondu, qui a fait ses preuves dans des centrales solaires à concentration espagnoles. Cette technologie de stockage de longue durée et à grande échelle peut alors être mise en œuvre de manière compétitive dans des groupes électrogènes exploitant des sources solaires photovoltaïques et éoliennes. Outre son avantage en matière de coût par rapport à d’autres technologies existantes, telles que le stockage en batteries, les bienfaits pour le réseau que représente le stockage de l’électricité par pompage de la chaleur portent sur la capacité de fournir une réserve d’électricité modulable à partir d’un équipement de turbine, assortie d’une montée en puissance réactive rapide et d’une inertie synchrone.
Cette solution de stockage serait une première en Europe.
Pays : France
Secteur : Wind energy
Promoteur du projet : Chantiers de l’Atlantique (FR)
Les Chantiers de l’Atlantique, les plus grands chantiers navals d’Europe, qui font figure de chef de file sur le plan de l’efficacité énergétique et environnementale grâce à son programme de R-D Ecorizon®, ont élaboré un concept de grand voilier de croisière doté d’une technologie innovante en matière de propulsion éolienne. Ce nouveau système, composé de grandes voiles en panneaux composites montées sur un gréement de 80 mètres de haut, permettra aux navires de croisière de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 45 % au maximum, par rapport aux navires classiques similaires. Cette technologie sera également transférable à d’autres types de grands navires, tels que les navires ravitailleurs et les pétroliers.
Le projet WAVE (Wind Assisted VEssels) a pour objectif de commercialiser les premières applications navales de ce concept de propulsion éolienne d’ici 2024-2025.
Pays : République tchèque
Secteur : stockage d’électricité infra-journalier
Promoteurs du projet :
Gravitricity Ltd (UK)
Huisman Equipment B.V (NL)
ILF Consulting Engineers Austria GmbH (AT)
Frank Bold s.r.o (CZ)
Viridicore s.r.o (CZ)
Institute of Geonics of the CAS (CZ)
RAG Mining Solutions GmbH (DE)
GA Energo s.r.o. (CZ)
Le projet GraviSTORE concerne un système de stockage d’électricité gravitaire. Il vise pour l’essentiel le déploiement d’un prototype dans la région de Moravie-Silésie, en République tchèque.
Ce projet unique en son genre utilisera la technologie très innovante de Gravitricity, capable de générer une puissance de plusieurs MW, pour un déploiement à l’échelle du réseau. Il permettra de stocker et de libérer de l’énergie par l’élévation et l’abaissement de poids solides dans un puits de mine désaffecté.
Les compétences et le savoir-faire acquis ouvriront la voie au futur déploiement commercial de cette technologie, qui présente une cyclabilité exceptionnelle et offre d’importants avantages en matière d’économie circulaire grâce à la réutilisation d’infrastructures minières en cours de fermeture.
Pays : France
Secteur : autres solutions de stockage de l’énergie
Promoteur du projet : ARKEMA FRANCE SA (FR)
Le projet LION d’Arkema a pour objectif d’élaborer et de développer un procédé de production innovant permettant la production économique et respectueuse de l’environnement d’un sel électrolyte ultra-pur. Il renforcera la sécurité des batteries et s’adaptera parfaitement aux batteries à haute tension et à charge rapide déployées dans des technologies actuelles ou futures.
Le projet LION s’inscrit dans le cadre d’un projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) lié aux batteries et contribue à l’établissement d’une chaîne de valeur complète, innovante et compétitive pour les batteries au sein de l’UE.
Pays : Allemagne
Secteur : solutions de stockage de l’énergie
Promoteur du projet : Black Magic GmbH (DE)
Black Magic GmbH est le seul producteur mondial de graphène courbé. Le graphène courbé est une forme de carbone permettant de stocker de l’électricité dans une densité remarquablement élevée, surpassant les batteries actuelles à de nombreux égards.
Le projet CESAR-E permettra de déployer et de développer la technologie de production de synthèse du graphène courbé avec à la clé une réduction des coûts et, partant, un élargissement du champ d’application. La pénétration accrue du marché du graphène courbé entraînera une réduction des coûts attendue et une diminution importante des émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le secteur automobile, grâce à la diminution de la consommation de carburant des véhicules hybrides et à l’augmentation de la durée de vie des batteries des véhicules électriques.
Pays : Pays-Bas
Secteur : industries à forte intensité énergétique
Promoteur du projet : InSus B.V. (NL)
Le projet porte sur la construction d’une usine de recyclage de grande dimension qui permettra de récupérer les hydro-chlorofluorocarbones et les propulseurs au propane de la mousse de polyuréthane rigide. Ces propulseurs étaient généralement utilisés comme agents d’expansion pour les produits d’isolation en mousse de polyuréthane rigide et les hydro-chlorofluorocarbones sont des gaz à effet de serre extrêmement polluants. Dans le cadre de ce procédé de recyclage, les propulseurs à hydro-chlorofluorocarbones sont rendus inoffensifs et le propulseur au pentane est récupéré pour ensuite être réutilisé. La mousse est également recyclée.
L’assistance au développement de projets portera sur une étude de marché visant à déterminer le potentiel commercial du déploiement de cette technologie dans les 27 États membres de l’UE. L’objectif de l’ADP sera d’accroître la maturité du projet en établissant le potentiel commercial actuel et futur.
Pays : Espagne
Secteur : Chemicals
Promoteur du projet : Forestal del Atlántico, S.A. (ES)
Situé dans le nord-est de l’Espagne (Mugardos, Galice), TRISKELION est un projet innovant de production de méthanol renouvelable qui combine et intègre différentes technologies à l’échelle industrielle : le captage du CO2 par un système d’absorption-désorption à base d’amines dans une centrale de cogénération existante ; l’électrolyse alcaline, alimentée par l’électricité fournie par un parc éolien connecté dans un système virtuel ; la synthèse du méthanol, réalisée dans un seul réacteur à l’aide de catalyseurs à base de Cu-ZnO ; et la distillation du méthanol.
L’objectif est d’obtenir un produit final d’une qualité similaire à celle du méthanol fossile, ce qui permettra d’exploiter la chaîne logistique et les installations industrielles actuellement utilisées pour ce carburant.
The project has been pre-selected for receiving a grant under the Innovation Fund third large-scale call after its re-application.
Pays : Norvège
Secteur : Refineries
Promoteurs du projet :
Norsk e-Fuel AS (NO)
Paul Wurth S.A. (LU)
Valinor AS (NO)
Sunfire GmbH (DE)
Climeworks AG (CH)
NEF, située en Norvège et dirigée par Norsk e-Fuel AS, va lancer l’industrialisation du premier procédé Power-to-Liquid (production de carburants liquides de synthèse à partir d’électricité) à grande échelle au monde, intégrant des technologies de conversion efficaces pour produire du carburéacteur renouvelable à partir d’électricité (e-Fuel), d’eau et de CO2 100 % renouvelables. Ce processus en plusieurs étapes comprendra :
- le captage atmosphérique direct de CO2 ;
- la production de gaz de synthèse ;
- la synthèse par procédé Fischer-Tropsch pour produire le carburant renouvelable ;
- la valorisation du produit pour maximiser la fraction de carburéacteur dans le flux de produit.
L’usine met en œuvre des réacteurs utilisant l’électrolyse alcaline et la réaction du gaz à l’eau inverse et intègre une co-électrolyse à haute température basée sur la technologie des cellules d’électrolyse à oxyde solide (Co-SOEC). Le projet permettra une réduction relative des émissions de gaz à effet de serre de 99 %.
Pays : Italie
Secteur : Biofuels and bio-refineries
Promoteur du projet : VERSALIS S.P.A. (IT)
Le projet ETHOS porte sur la conception, la construction et l’exploitation d’unités innovantes pour la fabrication locale d’enzymes cellulolytiques, ainsi que sur la production de lignine de haute qualité à partir de bioéthanol cellulosique de deuxième génération dans des installations de démonstration intégrées de grande dimension situées à Crescentino (Verceil, Italie). Le projet mettra en œuvre la technologie exclusive de Versalis, capable de convertir la biomasse lignocellulosique des résidus forestiers en bioéthanol pour le secteur des biocarburants et en coproduit de lignine de haute qualité adapté aux plastiques composites biosourcés.
ETHOS favorisera la mise en place d’un nouveau modèle commercial biocirculaire obtenu par la production simultanée d’un biocarburant avancé de deuxième génération (bioéthanol) et d’un biopolymère avancé (lignine), capable de remplacer les dérivés fossiles sur les marchés pertinents des carburants et des plastiques, contribuant ainsi de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Pays : Pays-Bas, Allemagne, Italie
Secteur : stockage de l’énergie
Promoteurs de projets : Equigy B.V. (NL)
Equigy entend jouer un rôle clé dans l’accélération de la transition énergétique et l’intégration des systèmes énergétiques. Grâce à Crowd Balancing Platform (CBP), sa plateforme européenne d’ajustement participatif, Equigy a pour objectif de favoriser la transmission fiable de données en permettant la participation des agrégateurs aux marchés d’ajustement au moyen de dispositifs flexibles plus petits, tels que les unités de stockage domestiques et les véhicules électriques, transformant ainsi les consommateurs en prosommateurs.
En octobre 2020, Equigy a soumis au Fonds pour l’innovation une proposition visant à obtenir une subvention pour développer des fonctionnalités clés qui stimuleraient la croissance et réduiraient les obstacles qui empêchent les gestionnaires de réseau de transport (GRT) et les acteurs du marché d’adopter la plateforme CBP dans toute l’Europe.
Détenue par cinq grands gestionnaires de réseau de transport européens, Equigy vise à établir des normes interprofessionnelles dans toute l’Europe, afin d’appuyer un réseau électrique à l’épreuve du temps, fiable et rentable, indépendant des ressources flexibles fondées sur les combustibles fossiles.
Download the market analysis on the relevance of Equigy’s Crowd Balancing Platform
Pays : Allemagne
Secteur : industries à forte intensité énergétique
Promoteurs du projet :
AtlasInvest Holding (BE)
Tree Energy Solutions (BE)
Tree Energy Solutions (TES) est une entreprise qui fournit à l’échelle industrielle de l’hydrogène vert et propre, soit une énergie non intermittente neutre en carbone à long terme. Son objectif premier est de remplacer le système de gaz fossile par l’importation de gaz vert (CH4) produit à partir de l’hydrogène vert généré à partir de l’énergie solaire photovoltaïque dans la ceinture solaire, ainsi que d’introduire la circularité du CO2. TES construit actuellement à Wilhelmshaven le premier pôle allemand d’énergie verte, qui permettra l’importation de 250 TWh de gaz vert d’ici à 2045. Ce pôle intégrera également l’installation d’une centrale d’oxycombustion pionnière (projet GREENBPP) combinée à une chaîne intégrée de captage et stockage du carbone (CSC). Il sera déployé à pleine échelle industrielle (550 Mwth/284 MWe) afin d’éviter 8,6 millions de tonnes de CO2 sur 10 ans à pleine capacité. TES est une société privée belge, bénéficiant de l’appui de la société d’investissement AtlasInvest.
Pays : Danemark, Suède, Norvège, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Royaume-Uni
Secteur : Hydrogen, shipping
Promoteurs du projet :
DFDS AS (DK)
Hexagon Composites ASA (NO)
ABB Ltd. (SE)
Ballard Power Systems Inc. (DK)
Lloyd's Register Group Services Limited (UK)
Knud E. Hansen (DK)
Ørsted (DK)
Danish Ship Finance (DK)
Le projet HYDROGEN EU-ROPAX vise à concevoir et à construire un navire ROPAX alimenté par une pile à combustible hydrogène reliant les principaux ports de l’UE.
Les navires actuels de cette taille utilisent des combustibles marins classiques d’origine fossile. Conformément au Fonds pour l’innovation et le pacte vert pour l’Europe, les navires à émissions nulles alimentés par un système de pile à combustible à grande échelle (23 MW) utiliseront exclusivement de l’hydrogène vert provenant de sources renouvelables, ce qui permettra d’éviter 100 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à la situation actuelle.
Outre la conception technique et la construction, le projet analysera et développera également des modèles financiers et des stratégies d’approvisionnement en hydrogène pour la mise en place de navires ROPAX à grande échelle fonctionnant à l’hydrogène.
Au cours de la période de suivi sur 10 ans, le projet/navire permettra d’éviter l’émission de plus de 600 000 tonnes d’équivalent CO2.
Pays : Espagne
Secteur : Hydrogen
Promoteurs du projet :
SUNRGYZE S.L. (ES)
REPSOL SA (ES)
ENAGÁS S.A. (ES)
Le projet SUN2HY, la première usine à grande échelle fondée sur la technologie photoélectrocatalytique pour la production d’hydrogène, est axé sur la démonstration du rapport coût-efficacité et de la robustesse de la technologie photoélectrochimique (PEC).
La nouveauté derrière la technologie PEC réside dans la capacité de convertir directement l’énergie solaire en énergie chimique, en séparant dans ses constituants l’eau, l’hydrogène et l’oxygène, grâce à l’utilisation directe de l’énergie solaire sans apport énergétique externe, ce qui constitue une voie de substitution durable pour l’hydrogène.
La mise en œuvre de cette technologie à l’échelle industrielle réduirait considérablement le coût par kilogramme d’hydrogène vert pour qu’il soit compétitif par rapport au procédé classique (réformage du méthane à la vapeur) et entraînerait la réduction de l’empreinte carbone de la production d’hydrogène. L’objectif de ce projet est de montrer le fonctionnement de la première usine précommerciale PEC dans le monde, avec une capacité de production de 3 650 tonnes d’H2 par an. Pendant une durée d’exploitation de 20 ans, l’usine évitera l’émission de 664 067,2 tonnes de CO2. L’usine sera située à proximité de la raffinerie de Repsol à Puertollano, en Espagne.
2021
Pays : Italie
Secteur : Technologies de stockage d’énergie et de captage et d’utilisation du carbone
Promoteur du projet : Gruppo HERA (IT)
Syngas Biological Storage (SynBioS) est une usine de transformation d’électricité en méthane permettant de convertir des énergies renouvelables excédentaires en biométhane, réutilisé dans le réseau urbain de distribution de méthane. Le projet sera intégré dans des stations d’épuration des eaux usées urbaines ou industrielles et pourrait être adapté à d’autres types de procédés de production.
Il est prévu d’installer un électrolyseur à membrane anionique de 1 MWel pour produire de l’hydrogène vert par électrolyse de l’eau. L’hydrogène sera ensuite converti en CH4 en combinant le CO2 au biogaz produit dans la station d’épuration des eaux usées, à l’intérieur d’un dispositif de méthanation biologique spécial. Le projet concerne notamment une chaîne de valorisation du biogaz, dont l’objectif est d’éliminer la majeure partie du CO2 du flux de biogaz pour obtenir un flux à haute teneur en méthane.
Pays : Italie
Secteur : fer et acier
Promoteurs du projet :
ACCIAIERIE BERTOLI SAFAU SpA
DANIELI OFFICINE MECCANICHE SpA
Le projet CUSTARD utilise le dioxyde de carbone capté dans les gaz de combustion d’une usine sidérurgique (Acciaierie Bertoli Safau SpA) pour produire du bicarbonate de sodium.
Un système intégré comprenant une phase de conditionnement des gaz de combustion suivie d’une phase de réaction permettra de capter le CO2 des gaz de combustion d’un four de réchauffage. Une autre phase de réaction avec la soude caustique produira du bicarbonate de sodium.
Le procédé captera le CO2 et utilisera la chaleur résiduelle de l’usine sidérurgique pour produire du bicarbonate de sodium, ce qui contribuera à réduire l’empreinte carbone par rapport au procédé classique.
La technologie est évolutive et peut être utilisée pour décarboner d’autres secteurs dont l’empreinte carbone est difficile à réduire.
The project has been pre-selected for receiving a grant under the Innovation Fund third small-scale call after its re-application.
Pays : Danemark
Secteur : énergie solaire
Promoteur du projet : Heliac A/S
Heliac a mis au point une nouvelle technologie permettant de produire de la chaleur solaire à concentration à moyenne température (plage de température potentielle : 425 °C au maximum). L’intervalle de température entre 100 °C et 200 °C est particulièrement intéressant pour Heliac, en raison du volume important de la demande à ce niveau, de la capacité de l’entreprise à produire cette chaleur pur un coût inférieur à celui des combustibles fossiles, et parce que la chaleur dans cette plage de température est difficile à produire par d’autres méthodes renouvelables à un coût acceptable. Cette plage de température est généralement mise en œuvre dans les réseaux de chauffage urbain et les applications industrielles, où l’élément porteur est soit de l’eau sous pression, soit de la vapeur. On estime que 10 % de la consommation énergétique mondiale est utilisée dans cette plage de température et qu’elle est principalement issue de combustibles fossiles.
L’innovation est basée sur la capacité brevetée de Heliac à fabriquer de grandes lentilles de type Fresnel grâce à une technologie reposant sur un composé verre-silicone caractérisé par une productivité très élevée, un faible coût et une longue durabilité.
L’objectif de ce projet est d’installer et d’exploiter deux capteurs solaires à l’échelle commerciale inédits afin de démontrer le potentiel de la technologie innovante d’Héliac pour la production de chaleur industrielle et de chauffage urbain à des températures comprises entre 100 °C et 200 °C, pour des clients pilotes d’Europe du Sud actifs dans différents secteurs.
2020
Pays : Italie
Secteur : Hydrogen
Promoteur du projet : FNM S.P.A (IT)
GreenHyseO s’inscrit dans le cadre du projet « H2iseO : une vallée de l’hydrogène pour la mobilité durable », une initiative soutenue par FNM S.p.A. qui vise à créer la première vallée de l’hydrogène en Italie et à décarboner les transports par rail et par bus dans le Val Camonica.
FNM S.p.A. va mettre en place une flotte verte de 14 trains et 40 autobus à hydrogène. Elle prévoit également de construire des installations de production d’hydrogène et des stations de distribution et de ravitaillement :
- une unité de production, de stockage et de distribution d’hydrogène dans la ville d’Iseo, utilisant la technologie de reformage du méthane à la vapeur à partir de biométhane, complétée par la technologie innovante de captage et stockage du carbone (CSC) ;
- une ou deux unités de production, de stockage et de distribution d’hydrogène par électrolyse dans les villes de Brescia et d’Edolo.
Pour l’unité de production d’hydrogène d’Iseo, le projet GreenHyseO se fondera sur la technologie CSC.
Pays : France
Secteur : Hydrogen, use of renewable energy outside Annex I of the EU ETS Directive
Promoteurs de projets : NEoT Green Mobility (FR)
Ce projet concerne la construction d’un bateau pousseur alimenté à l’hydrogène pour la navigation à Paris, en remplacement du pousseur existant. Il aura des capacités similaires ce qui permettra à CEMEX de pousser des barges d’une capacité maximale de 2 600 tonnes.
Il est spécialement conçu pour naviguer sur la Seine, avec une propulsion utilisant l’énergie électrique de deux piles à combustible à hydrogène et une batterie au lithium. Une attention particulière a été accordée à la conception de la coque afin de réduire au maximum le sillage.
NEoT Green Mobility travaille avec CEMEX à la mise en place d’une solution de financement innovante comprenant des garanties de performance pour les systèmes énergétiques à émissions nulles.
Le projet a été présélectionné pour bénéficier d’une subvention dans le cadre du deuxième appel à projets de petite dimension du Fonds pour l’innovation, après introduction d’une nouvelle demande.
Pays : Lettonie
Secteur : Glass, ceramics & construction material
Promoteurs de projets : AS ETGAS (LV)
Le projet « Zero Carbon Gypsum » vise à faciliter le passage d’un site de fabrication de placoplâtre à forte intensité énergétique à partir de gaz naturel à un gaz de synthèse renouvelable produit sur place (syngaz), à partir de la biomasse locale issue de technologies exclusives de gazéification.
Ce premier projet est en cours de développement en Lettonie, sur le site de l’usine de fabrication de placoplâtre de KNAUF, et le projet est rendu possible par la capacité de la technologie de gazéification à convertir des fractions de déchets autrement non recyclables en gaz de synthèse renouvelable présentant un degré de pureté élevé à moindre coût dans le secteur.
En appliquant le piégeage du carbone du gaz de synthèse à d’autres phases du projet, un gaz à bilan carbone négatif sera finalement livré, ce qui montrera la voie vers la décarbonation dans une industrie à forte intensité énergétique comme la fabrication de placoplâtre, sans qu’il soit nécessaire de moderniser les installations de production actuelles.
Pays : Espagne
Secteur : Cement & Lime
Promoteurs de projets : Green Capital Power SL (ES)
Le projet TRUCK2WIND a pour objectif l’intégration d’un système hybride de stockage de l’énergie comprenant des batteries de première et de deuxième vie dans une usine d’énergie renouvelable en Espagne. Ce premier projet montrera les avantages de l’intégration des batteries de première et de deuxième vie en évaluant la faisabilité et les performances de la solution hybride et son potentiel pour la participation à différents services réseau. Ce projet validera la circularité des batteries de véhicules électriques, tout en offrant de la flexibilité aux systèmes énergétiques, ce qui permettra d’atteindre un degré plus élevé de décarbonation.
Dans le droit fil de son engagement en faveur d’une transition énergétique verte et équitable, Capital Energy dispose actuellement d’un portefeuille de projets éoliens et solaires dans la péninsule Ibérique, d’une capacité d’environ 30 GW. Plus de 8 GW ont déjà bénéficié de subventions pour l’accès au réseau. Capital Energy est déjà présente sur l’ensemble de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, du développement à la construction, en passant par la production, le stockage, l’exploitation et la fourniture.
Pays : Allemagne
Secteur : Chemicals
Promoteur du projet : Twelve Benefit Corporation (DE)
Twelve a mis au point une technologie qui permet la transformation, à bon rendement énergétique, de CO2 provenant de toute source, en CO, qui peut être utilisé pour fabriquer des produits à haute valeur ajoutée.
L’objectif du projet CO2Made est d’obtenir une validation industrielle du potentiel de la technologie en produisant à partir du CO2 des pièces en polycarbonate pour automobiles qui forment la structure interne des voitures Mercedes-Benz, avec des émissions de gaz à effet de serre (GES) nettement inférieures à celles du processus traditionnel.
Cette innovation est susceptible de réduire l’empreinte carbone des industries de la planète qui génèrent de fortes émissions, tout en créant un nouveau flux de recettes en partant de ce qui constitue à l’heure actuelle un déchet.
La BEI collabore avec Twelve Benefit Corporation en vue de financer le développement d’un modèle financier et d’une analyse de marché pour cette technologie et ce projet.
Pays : Belgique
Secteur : Cement & Lime
Promoteurs du projet :
Prefer Construct SA (Prefer) (BE)
Carrières et Fours à Chaux Dumont-Wautier SA (Lhoist) (BE)
Orbix Solutions SRL (Orbix) (BE)
Le principal objectif du projet CO2ncrEAT est de proposer au secteur de la construction une nouvelle ligne de matériaux prémoulés à émissions négatives de carbone, tels que des blocs de maçonnerie, présentant les mêmes caractéristiques dimensionnelles, visuelles et mécaniques que les produits actuels en béton.
Ce projet offre une solution de substitution, durable et respectueuse de l’environnement, au processus traditionnel de fabrication d’éléments en béton, qui génère de fortes émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans les produits créés grâce à CO2ncrEAT, le ciment et les agrégats naturels seront remplacés par des déchets non valorisés provenant de centres de recyclage des scories et par du CO2 capté dans les gaz d’échappement émis lors de la fabrication de chaux.
CO2ncrEAT constitue une solution durable de captage et d’utilisation du CO2, car le CO2 est piégé sous forme minérale dans des matériaux de construction et ne peut plus être libéré dans l’atmosphère.
Le projet a été présélectionné pour bénéficier d’une subvention dans le cadre du deuxième appel à projets de petite dimension du Fonds pour l’innovation, après introduction d’une nouvelle demande.
Pour en savoir plus sur le projet, consultez notre article de blog.
Pays : Allemagne, Finlande, Suède, Italie, Espagne
Secteur : Iron & steel
Promoteur du projet : Finn Recycling Oy (FI)
Finn Recycling propose des services commerciaux de recyclage de déchets de fonderie en Finlande depuis 2018.
Après plusieurs années de recherche, Finn recycling a mis au point et fait breveter un procédé qui combine des méthodes thermiques et mécaniques au sein d’une même unité modulaire. Cette innovation révolutionnaire permet d’utiliser des traitements thermiques et mécaniques, même pour les types de sable les plus difficiles à valoriser. Actuellement, les autres systèmes utilisant des régénérateurs à lit fluidisé thermique ne peuvent régénérer le sable vert sans un traitement mécanique en deux étapes avant et après le traitement thermique, qui élimine l’argile collée à la surface des grains de sable.
Finn Recycling utilise un modèle unique de services appelé « Sand-as-a-Service » (SaaS), qui a l’avantage de nécessiter peu d’actifs, de demander de faibles investissements et d’être une solution facile à mettre en œuvre pour les clients, qui peuvent essayer le service à l’avance et bénéficier d’une installation rapide sans devoir interrompre longtemps la production. Grâce à ce nouveau système, le besoin en sable vierge neuf peut être réduit jusqu’à 90 %, ce qui entraîne une diminution des coûts d’achat du sable, ainsi qu’une amélioration significative de la problématique des déchets de sable et de l’empreinte CO2 de la fonderie.
Ce service est désormais également proposé, dans une première phase, en Allemagne, en Autriche et en Suisse.
Pays : Finlande
Secteur : CO2 transport & storage
Promoteur du projet : Carbo Culture Oy (FI)
Carbo Culture vise à construire et à exploiter une installation ultramoderne de production de biochar en Finlande. Le biochar est issu de la pyrolyse de la biomasse et fixe le carbone dans un matériau stable et fonctionnel.
L’installation « Alpha » proposée fera progresser la technologie de pyrolyse exclusive de Carbo Culture, qui passera à une échelle commerciale. Le procédé, qui a fait ses preuves, tient compte des matières premières variables présentes dans la biomasse et permet de produire un biochar de grande qualité possédant des propriétés recherchées, par exemple une teneur élevée en carbone fixe, et qui est stable pendant plus de 1 000 ans, stockant le carbone de manière sûre. Cette méthode innovante de production de biochar présente une valeur ajoutée élevée par rapport aux chaînes de valeur traditionnelles de biochar.
Le biochar de haute qualité peut être utilisé pour l’amendement des sols afin de réduire l’utilisation d’engrais, dans les infrastructures bleues ou vertes, comme matériau de construction et pour d’autres applications fonctionnelles. En outre, le projet permettra la vente de crédits d’absorption de carbone certifiés ainsi que de gaz de synthèse produit grâce au procédé.
À la une
Des blocs de maçonnerie qui absorbent le carbone
Quatre entreprises belges sont réunies autour d’un projet local d’économie circulaire utilisant des sous-produits de la sidérurgie pour créer un bloc de maçonnerie qui réduit les émissions de dioxyde de carbone.
Mais le développement d’un projet industriel innovant coûte très cher. Les quatre entreprises ont estimé son coût à 7,5 millions d’euros. Elles ont donc cherché à obtenir l’appui du Fonds pour l’innovation.
Dès sa première demande, CO2ncrEAT a reçu le soutien de spécialistes de l’équipe de la Banque européenne d’investissement (BEI) chargée du Fonds pour l’innovation.