La Banque européenne d'investissement, l'Institution financière de l'Union européenne, accorde à la Banque Algérienne de Développement (BAD) trois prêts d'un montant total de 165 millions d'euros pour diverses infrastructures d'un intérêt crucial pour l'activité économique de l'Algérie ; les investissements seront réalisés par le Ministère des Travaux Publics algérien.

Les conventions de financement ont été signées, ce 24 juillet 2002 à Luxembourg par M. Francis Mayer, Vice-Président de la BEI et M. Saddek Alilat, Directeur général de la BAD. Les prêts concernent les projets suivants :

  • 45 millions d'euros pour la reconstruction d'une série d'infrastructures prioritaires endommagées par les inondations catastrophiques du 10 novembre 2001 : le projet porte sur la réhabilitation urgente, sur 5 km, de la route urbaine 2x2 voies de " Frais Vallon " (Bab El Oued - Chevalley) et la construction d'un canal d'assainissement des eaux pluviales desservant l'ouest de la ville d'Alger, la réparation temporaire puis le confortement définitif de la " Jetée Mustapha " du Port d'Alger et la reconstruction urgente de 5 ponts sur les RN 11 et CW 101, détruits par des glissements de terrain dans la Willaya de Chlef à l'ouest d'Alger. Ces investissements présentent une haute priorité pour éviter la désorganisation durable de l'activité économique de la zone du Grand Alger, le principal pôle d'activité du pays. Il s'agit en effet de rétablir la continuité des trafics urbains et routiers de la zone et de permettre la poursuite des activités du port de la capitale. Ce prêt s'inscrit dans la continuité des actions de solidarité de la BEI envers les pays partenaires de l'Union confrontés à de graves catastrophes naturelles ; ainsi la BEI a-t-elle mis en place une facilité spécifique de 600 millions pour la reconstruction de la Turquie après le tremblement de terre de l'automne 1999 et accordé des prêts en suite aux inondations ayant frappé la Pologne, la Tchéquie, la Hongrie et la Roumanie.
  • 50 millions d'euros pour le réseau routier du Grand Alger: le projet consiste en divers aménagements prioritaires à réaliser sur le réseau structurant d'Alger afin de répondre à une demande de mobilité routière en croissance continue (+ 5,3% par an) résultant de l'afflux démographique de la capitale, d'une topographie difficile et du manque de développement de transports collectifs. Ainsi, le projet aura pour objet d'accroître la capacité de trois échangeurs majeurs de la ceinture routière de la capitale (Place Addis Abéba, Place du 1er Mai, Place Chevalley), et de réaliser de trémies en passages inférieurs sur plusieurs carrefours parmi les plus encombrés du réseau du voirie urbaine d'Alger. Au fur et à mesure de leur réalisation , ces investissements apporteront une amélioration spectaculaire de la qualité de vie urbaine, de la réduction de la pollution et permettront le développement de l'activité socio-économique de la capitale.
  • 70 millions d'euros pour la section Bouira - El Adjiba de l'autoroute Est-Ouest, amorce de l'autoroute trans-maghrébine également engagée au Maroc et en Tunisie. Cette section nouvelle de 26 km permettra de résoudre les importantes difficultés d'encombrement, de pollution et de sécurité routière dont souffre le trafic routier sur la RN 5 dans une zone montagneuse à l'est d'Alger. Ce prêt fait suite à des financements antérieurs de la BEI, d'un total de 246 millions d'euros, pour trois sections de l'autoroute Est-Ouest destinées à mettre fin à des goulots d'étranglement à proximité des grandes villes (Blida, Alger, Bouira) sur cet axe stratégique drainant l'essentiel du trafic de l'économie algérienne. Malgré les difficultés qui ont marqué la réalisation des sections précédemment financées, la BEI continue d'apporter son soutien à la réalisation de l'autoroute Est-Ouest, en raison de son importance cruciale pour l'économie algérienne et de son rôle potentiel d'interconnexion régionale avec le Maroc et la Tunisie, un des objectifs prioritaires de l'action de l'Union européenne dans les pays partenaires méditerranéens.

In 2001, EIB lending in the Mediterranean Partner Countries (MPC) reached a record EUR 1.5 billion, confirming the position of the EU's financing institution as a major player in the economic development and stability of the region in which it has been operating since 1974.

In the wake of the Barcelona European Council (15/16 March 2002), the EIB is set to step up its cooperation with the MPC by establishing a Euro-Mediterranean Investment and Partnership Facility (EMIPF), along with operational offices in the region. The EMIPF, scheduled to enter into effect in autumn 2002 and associating the beneficiary MPC in the shaping of its activity, will enable the EIB gradually to expand its annual lending in the region from EUR 1.5 billion to EUR 2 billion.

In qualitative terms, the EMIPF will attach initial priority to private-sector projects with the dual aim of liberalising the economies of the MPC and harnessing their potential with the Customs Union in prospect between the EU and the MPC by 2010; the EIB's goal is to increase to 33% the share of private-sector ventures in relation to overall financing. The EMIPF will also place emphasis on social-sector projects, especially in the fields of health, education and environmental protection, stabilising factors in promoting the emergence of productive investment.