La Banque européenne d'investissement (BEI) vient de mettre à disposition un montant maximum de 25 millions d'écus (1) sous la forme d'un mécanisme sur capitaux à risques (2) pour le financement d'initiatives du secteur privé égyptien visant des opérations de modernisation et de restructuration. Les fonds seront acheminés sous forme de prises de participation au travers des intermédiaires financiers égyptiens suivants : Export Development Bank of Egypt, Industrial Development Bank of Egypt, Misr International Bank, Egyptian Finance Corporation et National Société Générale Bank.

Ce mécanisme a pour objet de fournir des produits de financement nouveaux sous forme de fonds propres et de quasi-fonds propres à des petites et moyennes entreprises (PME) égyptiennes intervenant dans les secteurs de l'industrie, de l'agro-industrie et des services et désireuses de se moderniser, de se restructurer et de développer leurs activités existantes. Ces financements renforceront l'assise financière des PME et permettront à celles-ci de grandir, d'exporter davantage et de créer des emplois.

La rémunération de l'investissement sera basée sur les résultats d'exploitation de l'entreprise en question et sera remboursée en livres égyptiennes à la fin de l'opération. Les instruments financiers qui seront utilisés sont les suivants : actions ordinaires, actions préférentielles, obligations convertibles, certificats d'investissement ou tout autre instrument financier dont le rendement est lié aux résultats d'une entreprise.

Créée en 1958 par le Traité de Rome, la BEI finance des projets d'investissement concourant à la réalisation des objectifs des politiques de l'Union européenne (UE). Elle participe aussi à la mise en œuvre de la politique de coopération de l'UE avec les pays tiers qui ont signé des accords de coopération ou d'association avec l'Union. Dans la région méditerranéenne, la BEI intervient dans le cadre du nouveau Partenariat euro-méditerranéen, qui vient s'ajouter aux propres actions de coopération bilatérale menées des États membres de l'UE.Dans le cadre des dispositions relevant de ce partenariat, la BEI s'est engagée à prêter, entre 1997 et 2000, jusqu'à concurrence de 2 310 millions d'écus en faveur de projets d'investissement dans 12 pays méditerranéens non-membres de l'UE.Le présent prêt fait passer le total des financements de la BEI en Égypte depuis 1978 à quelque 1,3 milliard d'écus. L'accent est mis sur l'appui fourni au développement industriel, au travers du financement de projets industriels à grande échelle et de prêts globaux accordés au secteur bancaire égyptien aux fins de rétrocession à des petites et moyennes entreprises qui investissent dans des projets productifs à moyen et long terme. Les infrastructures économiques et publiques ont largement bénéficié des financements de la BEI.


(1) Taux de conversion au 30/03/1998 utilisés par la BEI à des fins statistiques pour le trimestre en cours : 1 ECU = 40,97 BEF, 6,65 FRF, 1,07618 USD.

(2) Outre les prêts qu'elle accorde sur ses ressources propres, la BEI met également en œuvre une aide, sous forme de capitaux à risques, provenant des ressources budgétaires de l'UE. En tant qu'instrument de financement à long terme, les capitaux à risques constituent un moyen d'adapter les clauses de rémunération et de remboursement à la performance du projet financé, tout en consolidant en même temps l'assise financière du promoteur. À ce jour, plus de 40 millions d'écus en capitaux à risques, dont plus de 25 millions d'écus affectés au Moyen-Orient -principalement sous la forme de prêts globaux accordés à des banques du pays en question - ont contribué à la création ou au renforcement de quelque 180 coentreprises, représentant la création de près de 13 000 emplois et la mobilisation de plus de 600 millions d'écus d'investissements nouveaux.