La Banque européenne d'investissement, institution de financement à long terme de l'Union européenne, a prêté en 1997 plus de 200 millions d'écus en faveur de l'investissement destiné à soutenir le développement des industries et le secteur privé dans les pays partenaires du Bassin méditerranéen. Ce chiffre montre que la Banque est résolue à soutenir le partenariat euro-méditerranéen qui définit le cadre de la coopération économique et financière de l'Union européenne avec les autres pays de la région. Le partenariat euro-méditerranéen a particulièrement pour objet d'encourager la libéralisation et la privatisation des économies et d'aider le secteur privé à se développer et à se restructurer afin de préparer la création progressive d'une zone de libre-échange avec les membres de l'UE d'ici à l'an 2010.

Les financements accordés en 1997 par la BEI dans la région en faveur de l'industrie et du secteur privé se répartissent comme suit :

  • Egypte : 52,5 millions d'écus au total dont 30 millions d'écus pour la Egyptian Cement Company, co-entreprise euro-egyptienne créée pour la construction d'une cimenterie, 20 millions d'écus (dont 4 millions d'écus de capital-risque) à Lecico Egypt Company, co-entreprise euro-egyptienne pour la construction d'une usine d'appareils sanitaires et la modernisation d'une tuilerie et 2,5 millions d'écus de capital-risque en tant que souscription au premier fond de capital-risque égyptien - EgyCap Venture Capital Fund - créé pour financer l'apport de fonds propres ou de quasi fonds propres de la part de petites et moyennes entreprises dans les secteurs de la production et des services.
  • Turquie : crédit de 50 millions d'écus au gouvernement turc pour rétrocession à trois banques intermédiaires - Türkiye Halk Bankasi, Türkiye Sinai Kalkinma Bankasi et Sinai Yatirim ve Kredi Bankasi - chargées à leur tour d'accorder des prêts secondaires à long et moyen terme à des PME dans les secteurs de l'industrie, de l'agro-industrie, des services et du tourisme.
  • Jordanie : 40 millions d'écus (dont 10 millions d'écus de capital-risque) à la Industrial Development Bank of Jordan (IDB) afin de soutenir des investissements effectués par des PME ; 5 millions d'écus de capital-risque revêtent la forme de prises de participation par la BEI visant à renforcer l'assise financière de l'IDB.
  • Chypre : 25 millions d'écus à la Cyprus Development Bank pour le financement à long et moyen terme de projets réalisés par des PME.
  • Gaza/Cisjordanie : 15 millions d'écus (dont 1 million d'écus de capital-risque) à la Palestine Industrial Estate Development Management Co. (PIECO) pour la mise en place d'une importante zone industrielle avec des bâtiments d'usines comportant toutes les infrastructures nécessaires, à la frontière avec Israël. PIECO est une filiale à 100 % de Palestinian Development and Investment Ltd. (PADICO), consortium regroupant des représentants éminents des milieux économiques et bancaires palestiniens. Il s'agit de la première opération d'investissement entreprise par le secteur privé à Gaza/Cisjordanie et elle est cofinancée avec le soutien de la SFI (Société financière internationale) et d'autres institutions d'aide au développement.
  • Tunisie : mise à la disposition du gouvernement tunisien d'un montant de 15 millions d'écus de capital-risque, ce montant devant être rétrocédé essentiellement par l'intermédiaire des institutions Groupe TUNNINVEST, IMB, COTIF, SODIS, SODINO, SIDCO et CGI afin de renforcer les fonds propres des entreprises qui sont en cours de privatisation et qui seront ensuite cotées à la Bourse de Tunisie.
  • Malte : 3 millions d'écus de capital-risque consentis à la Valetta Investment Bank pour financer l'achat de participations dans les PME maltaises.

La BEI a été créée en 1958 pour fournir des financements à long terme en faveur de projets d'investissements qui concourent à la réalisation des objectifs de l'UE. Propriété des 15 Etats membres de l'UE, elle collecte l'essentiel de ses ressources sur les marchés des capitaux. Elle joue un rôle crucial dans la politique communautaire en matière de technologie et de développement à l'égard des pays tiers de la région méditerranéenne. Dans la plupart de ces pays, la BEI opère au titre des accords de coopération négociés avec l'UE dans le cadre du nouveau partenariat euro-méditerranéen afin de renforcer les relations économiques et commerciales et de compléter l'aide bilatérale fournie par les Etats membres de l'UE.En vertu des dispositions relatives au partenariat euro-méditerranéen, la BEI doit verser 2 310 millions d'écus entre 1997 et la fin de 1999 pour des projets d'investissement dans la région. Elle met aussi en œuvre des capitaux à risques provenant des ressources budgétaires de l'UE, ce qui lui permet de fournir des financements spécialement adaptés aux résultats des projets et qui a aussi pour effet de renforcer l'assise financière des promoteurs.


Taux de conversion aux 30.09.1997, utilisées par la BEI à des fins statistiques pour le trimestre en cours: 1 ECU =6,60 FRF, 1,24 TND ,0,58236 CYP, 0,43563 MTL, 0,78888 JOD, 3,72780 EGP.