Dans le cadre de son Programme d'Action Spécial Amsterdam (PASA), mis en place fin 1997 pour le soutien de la croissance et de l'emploi en Europe, la BEI met à disposition de la SNCI 350 millions de Flux qui seront par la suite prêtés à des PME innovantes sous forme de prêts subordonnés servant à renforcer leur structure financière. La SNCI interviendra pour chaque opération comme co-investisseur et prêtera aux bénéficiaires finals un même montant, le risque de crédit étant partagé entre la BEI et la SNCI. La finalité de cette opération est de renforcer les fonds propres des PME par la mise en place d'instruments financiers spécifiques à partage de risque et de faciliter ainsi l'accès de ces entreprises au financement bancaire.

Une deuxième opération, également d'un montant de 350 millions de Flux, est destinée à appuyer des projets de petite ou moyenne dimension dans les secteurs de l'industrie et des services. Ces deux opérations permettront à la Banque européenne d'investissement de renforcer sensiblement son action en faveur d'investissements productifs de l'économie luxembourgeoise, en coopération étroite avec un intermédiaire expérimenté.

Quant à la SNCI, elle élargit encore sa gamme d'interventions tant en faveur du renforcement de la structure financière des entreprises industrielles et de prestations de services luxembourgeoises qu'en faveur de leurs investissements.

A rappeler également dans ce contexte que la SNCI vient de créer avec des banques commerciales de la place la Société luxembourgeoise de capital-développement pour les PME, qui sera opérationnelle en automne.

Le Programme d'Action Spécial Amsterdam a été mis en place par la BEI en réponse à la résolution du Conseil européen d'Amsterdam (juin 1997) sur la croissance et l'emploi en Europe et en appui aux mesures décédées par le Conseil européen spécial sur l'emploi de Luxembourg (novembre 1997). Il vise à orienter une part significative des financements de la Banque vers des investissements en faveur des PME ainsi que des secteurs contribuant directement à préparer l'avenir ou à forte intensité de main-d'œuvre.

C'est pourquoi la BEI a élargi dans ce contexte ses financements aux secteurs de l'éducation, de la santé et de la rénovation urbaine. Parallèlement, elle vise à renforcer son action en faveur des infrastructures, notamment des réseaux transeuropéens, et des projets à forte composante environnementale. Globalement, le programme devrait permettre d'accroître le volume de prêts accordés par la BEI à ces secteurs ainsi qu'aux PME de quelque 10 milliards d'écus au cours de la période 1997- 2000.


(1) Taux de change au 30/3/1998 : 1 écu = 40,9755 LUF.