Ce matin, nous nous réveillons dans un monde plus pauvre.
L’un des emblèmes de la France, l’une des grandes incarnations en pierre de la beauté et de l’histoire a été gravement endommagée par le feu ce lundi.
Ainsi disparaît une part de nous tous, que nous soyons européens, français ou de quelque autre nationalité, chrétiens – catholiques, protestants, orthodoxes – ou adeptes d’autres croyances. Ainsi disparaît une part de notre identité européenne commune.
La plupart d’entre vous ont vu les horribles photos et vidéos des flammes s’échappant de la toiture, des nuages de fumée colorant de gris le ciel parisien, de la flèche qui s’effondrait et des gens en pleurs dans les rues. Cette tragédie nous touche tous parce que la cathédrale Notre-Dame est un monument symbolique non seulement de Paris et de la nation fière qu’est la France, mais aussi de l’Europe et – en réalité – du monde.
Il est trop tôt pour savoir précisément ce qui a causé l’incendie ou dans quelle mesure il sera possible de reconstruire Notre-Dame. Un pompier a été gravement blessé. Grâce à ses efforts ainsi qu’au courage et à la persévérance de pompiers parmi les meilleurs au monde, les deux célèbres beffrois et la structure principale en pierre de la cathédrale ont pu être sauvés. C’est un grand soulagement d’apprendre que les reliques religieuses les plus importantes, parmi lesquelles la Sainte Couronne d’épines et la tunique de Saint-Louis, sont également en sécurité. Néanmoins, de nombreuses œuvres d’art sont perdues à tout jamais et la majeure partie du toit est détruite.
Construit aux XIIe et XIIIe siècles, ce joyau de l’architecture médiévale est non seulement un monument de beauté et un lieu de prière, mais aussi un lieu de rassemblement important pour des milliers de personnes qui y viennent chaque jour des quatre coins de la planète. C’est une œuvre d’art et l’un des grands symboles de Paris, de la France et de l’Europe. Témoignage de la volonté commune des milliers de personnes qui ont participé à sa construction, elle a résisté au passage des siècles et occupe une place particulière dans l’histoire et le cœur des Européens.
Nous nous tenons aux côtés de la France, endeuillée par cette tragédie survenue au cœur de sa capitale. Nous soutenons le président Emmanuel Macron qui, refusant de céder à l’abattement, a immédiatement gagé que la France reconstruirait la cathédrale dans un effort dépassant les frontières nationales. Si la Banque peut aider en quoi que ce soit cette fière ville et ce fier pays à se relever, c’est de tout cœur que nous offrirons notre aide et nos services.
Werner Hoyer