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From left to right, EIB President, Philippe Maystadt and Commission President, José Manuel Barroso crossing the Tahrir Place.

L'appui à une croissance durable et à l'emploi dans les pays du sud de la Méditerranée en transition constitue une priorité pour la Commission européenne et pour la BEI. Afin de concrétiser cette réponse coordonnée au printemps arabe, le président de la Commission, José Manuel Barroso, le président de la BEI, Philippe Maystadt, et le vice-président de la BEI chargé des opérations dans la région, Philippe de Fontaine Vive, se sont rendus au Caire le 13 juillet pour rencontrer les hauts responsables égyptiens, parmi lesquels le premier ministre Essam Sharaf. À la faveur de rencontres avec les représentants politiques et de la société civile, la délégation conjointe a pu écouter et répondre aux besoins exprimés par des mesures pratiques et efficaces.

La BEI est déjà le principal bailleur de fonds international dans le bassin méditerranéen ; sa contribution représente plus de la moitié de l'aide européenne et elle accorde davantage de prêts que toutes les autres institutions financières internationales confondues. Sur la seule année 2010, la Banque a investi un montant inégalé de 2,6 milliards d'EUR dans les pays bénéficiaires de la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP), à savoir l'Algérie, l'Égypte, Gaza-Cisjordanie, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie et la Tunisie. Le montant total des prêts accordés à la région depuis 2002 a atteint 12 milliards d'EUR. Près de la moitié de ces fonds ont bénéficié au secteur privé, qui, au même titre que la création dans la région d'un environnement propice aux investissements, est une priorité pour la Banque. Ces financements ont soutenu quelque 2 150 PME et permis de créer plus de 30 000 emplois.

Priorité à la croissance durable et à l'emploi dans la région

S'exprimant lors d'une réunion ministérielle à Bruxelles avant sa visite en Égypte, le président de la BEI, Philippe Maystadt, a souligné le rôle crucial que la situation économique joue dans l'évolution démocratique des pays du bassin méditerranéen : « Quel a été l'élément déclencheur des événements qui ont conduit à des changements de régime dans la région ? Des manifestations générales contre le chômage de masse, en particulier contre le chômage des jeunes. Nous devons donc contribuer à faire évoluer le climat des affaires et à redonner espoir aux chômeurs, dont beaucoup risquent leur vie aujourd'hui en essayant de gagner les côtes européennes à la recherche d'un emploi ».

Réagissant aux événements que traversait la région, les dirigeants du G8 ont décidé lors de leur réunion annuelle en mai, dans la station balnéaire française de Deauville, de mobiliser des fonds supplémentaires. Les institutions financières internationales vont apporter quelque 14 milliards d'EUR d'ici à 2013, dont 3,5 milliards d'EUR seront des prêts BEI en faveur de l'Égypte et de la Tunisie. Pour ce qui est de la Tunisie, Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, a déjà signé au nom de la Banque deux prêts de l'après-Deauville d'un montant total de 300 millions d'EUR en faveur de la création d'emplois et du développement industriel.

« La Banque est le plus grand bailleur de fonds à l'appui du développement en Afrique du Nord. Neuf projets égyptiens sont déjà en préparation pour les 12 prochains mois et représentent bien plus d'un milliard d'EUR », a déclaré J.M. Barroso. « La BEI s'intéressera aux secteurs qui répondent aux priorités fixées par le nouveau gouvernement », a également expliqué P. de Fontaine Vive. La BEI s'attachera à financer les secteurs prioritaires tels que l'énergie, le logement, les infrastructures et les petites entreprises. La Banque compte également lancer dès le mois de décembre un projet pilote, doté d'une enveloppe de 100 millions d'EUR, pour accompagner le développement de l'économie. Ce programme serait cofinancé par l'État égyptien et bénéficierait d'aides non remboursables de l'Union européenne et de prêts BEI. Il ferait ainsi intervenir plusieurs organismes en faveur du pays à une époque décisive pour l'avenir de la région.