- La Banque européenne d'investissement (BEI) a accordé pour la première fois un prêt à la République du Costa Rica, qui constitue la première opération de la Banque dans le pays depuis plus de dix ans.
- Il s’agit par ailleurs du premier projet financé conjointement avec la Banque centraméricaine d'intégration économique et le Fonds vert pour le climat.
- Il en résultera la construction d’un réseau de transport moderne, propre et inclusif pour plus de trois millions de personnes dans la grande agglomération de San José.
La BEI, par l’intermédiaire de BEI Monde, sa branche spécialisée dans le développement, a signé un prêt historique de 250 millions de dollars pour soutenir la construction du premier réseau ferroviaire électrique du Costa Rica. Il s’agit du premier prêt de la BEI à la République du Costa Rica, de la première opération de la BEI dans le pays depuis plus de dix ans et du premier projet financé conjointement avec la Banque centraméricaine d'intégration économique et le Fonds vert pour le climat.
L’initiative, qui sera mise en œuvre par INCOFER, l’autorité ferroviaire nationale du Costa Rica, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique plus large au titre de l’initiative « Global Gateway » de l’Union européenne, qui vise à promouvoir des infrastructures durables et inclusives dans le monde entier.
Le projet prévoit la construction de deux lignes à double voie, d’une longueur totale de plus de 51 kilomètres, qui relieront Paraíso à San José et San José à Alajuela, dans le centre du pays. Il comprend l’acquisition de 28 nouvelles rames électriques et l’installation de 30 gares, deux nouveaux terminaux et neuf passages à niveau, ce qui permettra d’assurer un service fiable, avec une fréquence de 10 minutes, sept jours sur sept.
Le train électrique améliorera considérablement les transports publics dans la grande agglomération de San José. Chaque jour, plus de 100 000 navetteurs pourront l’emprunter et accéder ainsi plus facilement à l’emploi et à l’éducation, tout en faisant des économies de temps de trajet importantes. Le projet se veut inclusif, avec une attention particulière portée aux femmes, qui représentent la majorité des usagers des transports publics et disposent d’un accès plus limité aux transports motorisés privés. Le nouveau réseau ferroviaire constituera l’épine dorsale des transports publics dans une agglomération de plus de 3 millions d’habitants et ouvrira la voie à diverses initiatives en faveur de la mobilité durable et de la multimodalité, avec le soutien de l’UE et des agences de développement de certains États membres.
Cette initiative devrait réduire les émissions de CO2 de 18 000 tonnes par an, contribuant ainsi aux engagements climatiques du Costa Rica et tirant parti de la production d’énergie du pays, qui est issue quasi exclusivement de sources renouvelables.
« Le train électrique n’est plus seulement un rêve ou une promesse restée lettre morte. Aujourd’hui, il s’agit d'une décision concrète et viable, soutenue financièrement par trois entités internationales qui font confiance au Costa Rica et à sa population. Contrairement aux propositions précédentes qui n’étaient pas soutenables, celle-ci est solide, budgétairement responsable et ne nécessitera pas de subventions de l’État. Parce que le train du progrès n’attend pas, nous montons tous à bord », a déclaré Rodrigo Chaves, président de la République du Costa Rica.
« Ce projet est un excellent exemple de coopération stratégique entre l’Union européenne et le Costa Rica. C’est la première fois que la BEI cofinance un projet dans le pays avec la Banque centraméricaine d’intégration économique et le Fonds vert pour le climat. Le train électrique fournit une solution de mobilité abordable pour améliorer l’accès à l’emploi et à des possibilités d’études, tout en contribuant à remédier à la congestion et à la pollution atmosphérique et sonore, à améliorer la sécurité routière et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. La BEI reste un partenaire clé pour le Costa Rica, soutenant des projets solides qui améliorent la connectivité, la durabilité et la croissance économique, dans le cadre du programme d’investissement « Global Gateway » de l’Union européenne», a déclaré Ioannis Tsakiris, vice-président de la BEI.
« Je tiens à féliciter le Costa Rica et son gouvernement pour leur décision de promouvoir un système de transport public moderne, durable et rentable, projet dans lequel l’Union européenne et ses États membres ont été des partenaires de premier plan. Le financement annoncé aujourd’hui assurera la mise en place d’un train électrique ultramoderne et INCOFER bénéficiera d’une assistance directe pour garantir l’application des normes les plus rigoureuses en matière de qualité et d’incidences sur l’environnement. Ce soutien illustre parfaitement la vocation de “Global Gateway” : investir avec nos partenaires dans un développement durable, porteur de bénéfices concrets », a ajouté Jozef Síkela, commissaire européen aux partenariats internationaux.
« La Banque centraméricaine d’intégration économique est fière d’aider le Costa Rica à élaborer un projet qui contribue à bâtir un avenir plus juste et plus durable pour toutes et tous. Avec nos partenaires stratégiques, le Fonds vert pour le climat et la BEI, nous avons uni nos forces pour financer intégralement ce projet national, qui transformera la vie de plus de trois millions de personnes et marquera un tournant dans la mobilité urbaine », a déclaré Gisela Sánchez, présidente exécutive de la Banque centraméricaine d’intégration économique.
« Ce projet représente une avancée majeure pour le Costa Rica. En tirant parti d’une production d’énergie nationale presque entièrement issue de sources propres et renouvelables pour alimenter les nouveaux trains, il sera possible de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre et de proposer un mode de transport plus sûr et plus efficace. Le Fonds vert pour le climat est fier de s’associer à la Banque centraméricaine d’intégration économique et à l’État costaricien pour construire un réseau de transport moderne et durable au service des habitants de la grande agglomération », a déclaré Kristin Lang, directrice pour l’Amérique latine et les Caraïbes au Fonds vert pour le climat.
« Nous avons entrepris d’optimiser ce projet avec une vision claire : offrir à la population costaricienne une solution solide, en adéquation avec ses besoins réels, sans endetter inutilement le pays. Il s’agit non seulement d’un progrès technique, mais aussi de la concrétisation d’un engagement envers le Costa Rica », a déclaré Álvaro Bermúdez Peña, président exécutif d’INCOFER.
Informations générales
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La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Elle finance des investissements qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. BEI Monde est la branche spécialisée du Groupe BEI dont l’activité est destinée à accroître l’impact des partenariats internationaux et du financement du développement, et un partenaire clé de la stratégie « Global Gateway ». Elle vise à soutenir 100 milliards d’euros d’investissements d’ici à la fin de 2027, soit environ un tiers de l’objectif global de cette initiative de l’UE. Au sein de l’Équipe Europe, BEI Monde favorise des partenariats forts et ciblés, aux côtés d’autres institutions de financement du développement et de la société civile. BEI Monde rapproche le Groupe BEI des populations, des entreprises et des institutions par l’intermédiaire de ses bureaux répartis dans le monde. Les services de média pourront trouver ici des photos du siège de la BEI.
BEI Monde a fourni un montant total de 8,4 milliards d’euros en 2024 pour aider à relever les défis mondiaux, à favoriser la croissance et à faire naître des perspectives partout dans le monde. BEI Monde fait partie de l’Équipe Europe, ce qui signifie qu’elle s’associe à la Commission européenne, aux États membres de l’UE et aux institutions de financement du développement pour atteindre des objectifs communs et maximiser l’impact du Groupe BEI. BEI Monde est également un partenaire essentiel du pacte vert pour l’Europe et de la stratégie « Global Gateway » de l’Union européenne, au titre de laquelle elle vise à mobiliser 100 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2027.
À propos du Groupe BEI
Le Groupe BEI, composé de la Banque européenne d’investissement et du Fonds européen d’investissement, est la plus grande institution financière multilatérale au monde et l’un des principaux bailleurs de fonds pour la lutte contre les changements climatiques. En tant que banque de l’Union européenne, ses actionnaires sont les États membres de l’UE et il travaille en étroite collaboration avec la Commission européenne. En 2024, le volume de financement du Groupe BEI dans le monde entier s’est élevé à plus de 88 milliards d’euros, dont un record de plus de 50 milliards d’euros à l’appui de la finance verte. Les priorités stratégiques du Groupe BEI sont les suivantes : financement des petites et moyennes entreprises (PME), innovation, transformation numérique et capital humain, villes et régions durables, énergie durable et ressources naturelles. Au-delà de l’Europe, il intervient dans plus de 160 pays.