Soutenir des projets porteurs de croissance et d’emploi au cœur des territoires tunisiens, tel est l’objectif des financements signés ce jeudi 19 décembre 2013 à Tunis en présence de M. Mehdi Jomâa, Ministre de l’Industrie et Premier Ministre nommé par le « Dialogue national ». 

M. Lamine Doghri, Ministre du Développement et de la Coopération Internationale et M. Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé un financement global de 90 millions d’euros pour soutenir deux projets clefs qui auront un impact direct sur la vie quotidienne des tunisiens : le développement économique et social des collectivités tunisiennes d’une part via un prêt de 50 millions d’euros, la dépollution et la réhabilitation du site de Bizerte d’autre part via un prêt de 40 millions d’euros.

  • Prêt de 40 M€ pour la dépollution et la réhabilitation du site de Bizerte

C’est en tant que chef de file financier que la BEI soutient ce projet d’envergure qui permettra de dépolluer le lac de Bizerte et ainsi de réhabiliter l’ensemble du site dans l’objectif d’un développement durable.  Ce financement permettra d’améliorer la santé et la qualité de vie des habitants et des pêcheurs par une réduction significative de la pollution industrielle parallèlement à l’extension du réseau d’assainissement des agglomérations urbaines. L’aménagement du littoral permettra également au site de se développer économiquement et socialement avec notamment la création d’activités liées au tourisme.

Ce projet bénéficie de surcroît de l’expertise technique et financière de la BEI : en complément du prêt, la Banque met à disposition une enveloppe supplémentaire de 15 millions d’euros financée par la Facilité d’Investissement du Voisinage (FIV). En pleine adéquation avec l’initiative européenne H2020 de dépollution de la Méditerranée, elle permettra une réelle optimisation du financement grâce à une opération de conseil et de consultation adaptée au double défi environnemental et économique du projet pour une action durable et pérenne. Ce projet est également financé par la BERD (20 millions d’euros).

  • Prêt de 50 M€ en soutien aux projets de développement économique et social des collectivités locales

Conscients de l’importance du financement des projets de développement économique et social au sein des collectivités locales tunisiennes, la BEI a décidé de les soutenir via un prêt de 50 millions d’euros. Ce financement sera axé sur la rénovation urbaine et le déploiement d’infrastructures socio-éducatives adaptées aux besoins des populations. Une attention particulière sera portée à l’accessibilité aux services publics afin de favoriser l’intégration sociale, ainsi qu’au développement des PME locales pour soutenir l’emploi notamment dans les secteurs de la construction et des services. Cette nouvelle ligne de crédit s’inscrit dans la stratégie européenne de la politique de voisinage dont l’objectif est de réduire les inégalités régionales.  

Un financement dont bénéficieront in fine 7 millions de tunisiens.

« Ce sont des financements importants pour la Tunisie et je suis très heureux d’être parmi vous pour les signer s’est félicité lors de la signature Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI. La BEI est un partenaire de confiance de la Tunisie. En soutenant les PME et les infrastructures sociales et éducatives, nous contribuons à relancer la croissance et l’emploi au cœur des territoires. En dépolluant le site de Bizerte, nous améliorons la qualité de vie des habitants tout en favorisant pour l’avenir le tourisme et les investissements futurs de développement. Ainsi agit la BEI : une action avant tout concrète pour répondre au mieux aux besoins des Tunisiens. »

En tant que premier acteur financier du développement en Méditerranée, la BEI a mis tous les moyens techniques et financiers dont elle disposait pour allouer les financements nécessaires à la concrétisation des priorités économiques et sociales des pays méditerranéens. Son action est axée sur un dialogue constant avec les pays méditerranéens partenaires afin de répondre au mieux à leurs priorités et une coopération bilatérale et multilatérale afin de maximiser les synergies pour une meilleure efficacité d’action.