La Banque européenne d’investissement est entrée à hauteur de 3,5 millions d’EUR dans le capital de la société La Fayette Investissements s.i.c.a.r., un fonds de participation destiné aux institutions de microfinancement. Constituée au Grand-Duché de Luxembourg, La Fayette Investissements prendra des participations dans le capital d’institutions de microfinancement en Afrique et en Asie ou leur accordera des financements ; elle offrira par ailleurs une assistance technique et managériale, par l’intermédiaire d’Horus Development Finance, société française d’assistance technique et de services en matière de microfinancement.

Dotée d’un capital de 15,3 millions d’EUR, La Fayette fournira du capital de démarrage à des institutions de microfinancement, tandis qu’Horus proposera son appui en matière de gestion à La Fayette ainsi qu’aux institutions de microfinancement bénéficiaires de ses interventions. Le capital de La Fayette a été apporté conjointement par Horus (1,3 million d’EUR), la Société financière internationale (3 millions d’EUR), la Kreditanstalt für Wiederaufbau - la banque de développement allemande du secteur public (3 millions d’EUR), l’Agence française de développement (3 millions d’EUR), la Nederlandse Financieringsmaatschappij voor Ontwikkelingslanden - l’agence néerlandaise de financement du développement (2 millions d’EUR), et la BEI.

L’objectif poursuivi par La Fayette Investissements consiste à effectuer des apports en capital de premier et de second rang, dans une optique socialement responsable, à des institutions de microfinancement implantées dans des pays d’Afrique à faible revenu. La prise de participation dans La Fayette répond dès lors à l’objectif clé du concours que la Banque européenne d’investissement apporte aux institutions de microfinancement, à savoir : garantir que les projets qu’elle finance auront des retombées positives sur les plans économique, social et environnemental.


Créée en 1958 par le Traité de Rome, la BEI finance des projets d’investissement concourant à la réalisation des grands objectifs de l’Union européenne (UE). Elle participe également à la mise en œuvre de la politique de coopération de l’UE avec les pays tiers qui ont conclu avec cette dernière des accords de coopération ou d’association.

Actuellement, les prêts de la Banque dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sont accordés dans le cadre de la Facilité d’investissement, mécanisme créé en vertu de la Convention de partenariat ACP‑UE, signée à Cotonou en juin 2000. L’enveloppe financière disponible au titre de l’Accord de Cotonou se monte, pour la période 2002‑2006, à 15,2 milliards d’EUR au total, dont 11,3 milliards d’EUR d’aide non remboursable fournie par les États membres de l’UE, 2,2 milliards d’EUR gérés par la BEI au titre de la Facilité d’investissement et un maximum de 1,7 milliard d’EUR à accorder sous la forme de prêts sur les ressources propres de la BEI. La Facilité d’investissement est un mécanisme renouvelable (le produit des remboursements sera investi dans de nouvelles opérations), dont l’objectif consiste à soutenir des projets solides sur les plans technique, environnemental, financier et économique, et qui relèvent du secteur privé ou de la partie du secteur public gérée selon des critères commerciaux.