La BEI a signé avec cinq banques nigérianes un contrat de financement d'un montant de 50 millions d'EUR destiné à appuyer les petites et moyennes entreprises du Nigeria. Ces ressources visant à soutenir le secteur privé nigérian sont mises à disposition dans le cadre d'un prêt global que la BEI, l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, a accordé au titre de la Facilité d'investissement de l'Accord de Cotonou.

Ce mécanisme en faveur des PME nigérianes permet aux cinq banques partenaires retenues d'obtenir le refinancement de projets admissibles. L'objectif recherché consiste à offrir à ces cinq banques, à des conditions stables, un accès à des ressources à long terme en EUR et en USD, en vue de promouvoir les investissements au Nigeria. Chacune de ces banques continuera à assumer le risque de crédit lié aux projets. Les bénéficiaires finals du prêt global seront des petites et moyennes entreprises des secteurs de la production et du capital humain qui exercent des activités génératrices de devises ou axées sur l'exportation.

Le contrat de prêt a été signé successivement avec Access Bank plc, Diamondbank Ltd., Guaranty Trust Bank plc, Investment Banking & Trust Company Ltd. et Zenith International Bank Ltd. D'autres banques intermédiaires potentielles ont été identifiées et pourraient venir s'ajouter, par la suite, aux cinq partenaires actuels.

Les fonds seront mis à disposition selon l'ordre de présentation des demandes. Ce système instituera la concurrence entre les banques participantes ; le recours à plusieurs intermédiaires accroît les chances de voir les conditions de financement avantageuses proposées par la BEI être répercutées sur les bénéficiaires locaux.

L'opération est le premier prêt global à être réalisé au Nigeria depuis 2001 ; sa mise en œuvre intervient à une période où les mesures prises pour diversifier l'économie, privatiser les entreprises publiques et réduire le poids de l'État dans l'économie ont rendu l'environnement plus propice aux activités économiques du secteur privé.

La Facilité d'investissement, qui est axée sur le secteur privé, a pour objectif d'améliorer l'accès des entreprises aux financements à long terme et de soutenir le développement du secteur financier dans les pays ACP. Les lignes de crédit que sont les prêts globaux renforcent la capacité des banques à financer des projets d'investissement en mobilisant des ressources financières qui ne seraient pas disponibles autrement pour le type de projets considérés. Les banques et institutions intermédiaires agissent en toute indépendance et appliquent leurs propres critères de décision et leur propre tarification pour l'affectation des fonds aux différents promoteurs de projets.

la BEI a été créée en 1958 par le Traité de Rome pour financer des projets d'investissement concourant à la réalisation des grands objectifs de l'Union européenne (UE). Elle participe également à la mise en œuvre de la politique de coopération de l'UE avec les pays tiers qui ont conclu avec cette dernière des accords de coopération ou d'association.

Actuellement, les prêts de la Banque dans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sont accordés dans le cadre de la Facilité d'investissement, mécanisme créé en vertu de la Convention de partenariat ACP-UE, signée à Cotonou en juin 2000. L'enveloppe financière disponible au titre de l'Accord de Cotonou se monte, pour la période 2002-2006, à 15,2 milliards d'EUR au total, dont 11,3 milliards d'EUR d'aide non remboursable fournie par les États membres de l'UE, 2,2 milliards d'EUR gérés par la BEI au titre de la Facilité d'investissement et un maximum de 1,7 milliard d'EUR à accorder sous la forme de prêts sur les ressources propres de la BEI. La Facilité d'investissement est un mécanisme renouvelable (le produit des remboursements sera investi dans de nouvelles opérations), dont l'objectif consiste à soutenir des projets solides sur les plans technique, environnemental, financier et économique, et qui relèvent du secteur privé ou de la partie du secteur public gérée selon des critères commerciaux.