Jean-Luc Moudenc, Président du Syndicat Mixte de Transport en Commun de l'agglomération toulousaine (Tisséo-SMTC), Maire de Toulouse et Philippe de Fontaine Vive, Vice-président la Banque européenne d'investissement (BEI), ont signé ce vendredi 22 octobre 2004 le protocole récapitulant le financement de l'extension du métro de Toulouse (ligne A prolongée et ligne B), en présence de Philippe Douste-Blazy, Ministre, Président de la communauté d'agglomération du Grand Toulouse.

Ce financement associe également cinq grandes banques partenaires de Tisséo-SMTC, la Caisse des Dépôts et Consignations et Caisse d'Epargne, Dexia Crédit Local, la Société Générale, Crédit Agricole S.A et Royal Bank of Scotland.

L'extension du métro de l'agglomération toulousaine fait partie du Plan de Déplacements Urbains (PDU) qui fixe les orientations de la politique des déplacements à l'horizon 2015. Son ambition est de renforcer son attractivité à l'échelle européenne, avec un double objectif de durabilité et de qualité par le développement d'axes structurants performants complétés par un réseau en site propre plus léger favorisant la multimodalité.

Tisséo-SMTC a reçu de ses partenaires (Grand Toulouse, Conseil général de la Haute-Garonne, Sicoval, SITPRT) la charge de la mise en œuvre de cette politique. Une première ligne de métro (ligne A d'Ouest en Est d'une longueur de 9,6km desservant 15 stations) a été réalisée de 1990 à 1993. Son extension (2,6km et 3 stations nouvelles) s'est achevée récemment. La construction de la ligne B (15,8km d'orientation Nord-sud avec 20 stations) est en cours et sera achevée en février 2007. Le métro retenu est le système VAL (métro léger automatique sans conducteur). 47 rames d'une capacité de 156 places seront nécessaires. La capacité du système est estimée à 6000 passagers par heure et par direction. La quasi-totalité de ces deux lignes sera réalisée par voie souterraine.

Dans le cadre de sa mission visant à appuyer les projets contribuant à la protection de l'environnement et à l'amélioration de la qualité de vie, la BEI est déjà intervenue pour le financement de la réalisation de la première ligne (A) de métro, qui connaît un grand succès. Le 24 octobre 2000, il y quatre ans presque jour pour jour, le conseil d'administration de la Banque européenne d'investissement a répondu favorablement à la demande du SMTC en lui octroyant un nouveau concours, d'un total de 600 millions d'euros, pour l'extension du réseau. Ce prêt a comme prévu été mis en place graduellement : deux contrats de réservation de fonds pour un total de 300 M EUR ont été signés directement avec le SMTC en 2001 et 2003. Cinq autres ont été signés en 2003 et 2004 avec les établissements financiers partenaires du SMTC après consultation européenne.

La BEI inscrit ses financements pour les transports collectifs en site propre dans le cadre de son action prioritaire en faveur d'un développement urbain durable visant une réduction des nuisances et une amélioration de la qualité de vie en milieu urbain, tout en favorisant l'essor économique des villes. A ce titre, la BEI a contribué, dans l'ensemble de l'Union européenne, au développement du transport urbain pour plus de 11 milliards d'euros ces 5 dernières années. Elle est associée aux métros et tramways, entre autres, d'Athènes, Alicante, Barcelone, Bilbao, Bruxelles, Berlin, Valence, Lisbonne, Madrid, Munich, Düsseldorf, Londres, Manchester, Midland, Sheffield, Dublin, Budapest et Prague. En France, la BEI a apporté son concours aux projets de transport urbain - près de 2,2 milliards d'euros sur 10 ans - notamment pour les transports collectifs en site propre de Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nancy, Nantes, Orléans, Rennes, St Etienne, Strasbourg, Toulouse et Valenciennes.