La Banque européenne d'investissement, l'institution financière de l'Union européenne, va financer l'acquisition de 70 rames de métro supplémentaires dans le cadre du renouvellement du réseau de métro de Stockholm. En 2001 et 2002 déjà, elle en avait financé 125 unités. Pour cette nouvelle opération, un contrat de financement portant sur un prêt à long terme de 1 milliard de SEK (108 millions d'EUR) a été signé ce jour à Luxembourg par des représentants du Conseil du Comté de Stockholm et par M. Sauli Niinistö, nommé récemment vice-président de la BEI, dont les domaines de compétences comprennent la Suède, la Finlande et les États baltes ainsi que la dimension septentrionale. Il s'agit du premier contrat de financement signé par M. Niinistö au nom de la BEI.

Les nouvelles rames du métro de Stockholm (projet dénommé Vagn 2000) constituent un élément important de l'amélioration du réseau de métro. Conçues pour pouvoir accueillir les composantes et les équipements les plus sophistiqués existants sur le marché des wagons de chemin de fer, elles permettront de remplacer, sur les tronçons les plus anciens du réseau, du matériel roulant devenu obsolète, par des véhicules plus silencieux et à meilleur rendement énergétique. Quelque 90 % des composantes sont recyclables et les nouvelles rames consomment environ 20 % moins d'énergie que les trains plus anciens. La majeure partie du premier lot de 125 rames (dont la Banque avait assuré le financement partiel en 2001 et en 2002) a déjà été livrée, testée et mise en service et a démontré sa fiabilité. Le projet contribuera à améliorer la qualité du service offert aux usagers du métro et à préserver l'attrait de ce mode de transport. Cela devrait permettre de contenir le recours croissant à la voiture particulière et, partant, d'accroître la qualité de l'environnement urbain. La Banque soutient, en priorité, les modes de transport les plus respectueux de l'environnement ; pour preuve, plus de 40 % de ses prêts dans le secteur des transports concernent des liaisons ferroviaires à longue distance et des réseaux ferrés de transport urbain.

M. Sören Olofsson, président du Conseil du Comté de Stockholm, qui a signé le contrat de prêt au nom de ce dernier, en compagnie de Mme Helena Holmstedt, responsable des finances, a déclaré : « Notre Conseil apprécie à sa juste valeur la poursuite de la collaboration qui s'est établie avec la BEI et le prêt que celle-ci vient de nous accorder contribue utilement à la diversification de l'échéancier de nos ressources. »

M. Sauli Niinistö, vice-président de la BEI, a ajouté : « Je me réjouis tout particulièrement de signer le contrat de financement du projet VAGN 2000 avec le Comté de Stokholm, l'un des partenaires majeurs de la BEI en Suède.

Cette opération à long terme permettra de rendre les transports en commun plus attrayants, ce qui est l'un des principaux objectifs de la BEI en matière de développement des services publics. La Banque accorde une grande place, dans son activité de financement, au secteur européen des transports, en faveur duquel elle a engagé quelque 39 milliards d'EUR ces cinq dernières années, dont 1,488 milliard d'EUR en Suède. » « En ma qualité de vice-président, chargé de la région nordique, j'ai hâte de rencontrer nombreux un large éventail de chefs d'entreprises et de hauts fonctionnaires dans le but de renforcer plus encore la coopération solide qui existe déjà entre la Suède et la BEI. Je m'efforcerai également de favoriser l'établissement de relations nouvelles susceptibles d'accélérer l'intégration des pays en voie d'adhésion au sein de l'Union européenne et la fortification des liens avec les pays voisins et la Russie par la poursuite du déploiement des infrastructures à l'intérieur du Triangle nordique, ce qui aura pour effet de renforcer la dimension septentrionale. »

La Banque européenne d'investissement, l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, finance des projets d'investissement qui contribuent à l'intégration de l'UE, en particulier dans les domaines suivants : développement régional ; réseaux transeuropéens de transport, de télécommunications et d'énergie ; compétitivité industrielle ; PME ; et protection de l'environnement. Elle intervient également à l'extérieur de l'Union européenne, dans le cadre de la politique de coopération de l'UE avec les pays tiers. Propriété des États membres de l'UE, la BEI se procure ses ressources sur les marchés des capitaux (émetteur AAA). Dans le cadre de sa mission, la BEI soutient le développement des réseaux d'infrastructure présentant une dimension communautaire, notamment dans le secteur des transports.

Au sein de l'UE, les priorités de la BEI consistent à contribuer au développement régional et à la cohésion économique et sociale, à la protection de l'environnement et à l'essor d'une économie européenne innovante et compétitive. La priorité est en outre accordée à l'intégration économique des futurs États membres dans l'Union.

En 2002, le développement régional a absorbé un montant total de 22,9 milliards d'EUR dans l'UE et ses futurs États membres.

S'agissant de l'environnement, la Banque s'est fixé pour objectif de consacrer entre le quart et le tiers de ses prêts individuels dans l'UE et dans les futurs États membres à des projets relevant de ce secteur. Les prêts de ce type ont ainsi atteint la somme record de 10,2 milliards d'EUR. Les projets environnementaux que la Banque finance concernent les transports urbains, la rénovation urbaine, l'eau et l'assainissement, l'élimination des déchets, les énergies renouvelables et les économies d'énergie.

Les financements que la BEI a consacrés en 2002 à la politique de l'UE relative à la mise en place d'une économie concurrentielle fondée sur l'information et la connaissance se sont montés à 3,6 milliards d'EUR.

Suède

En 2002, la BEI a prêté dans l'UE quelque 33 milliards d'EUR, dont 720 millions en Suède. Les concours octroyés ont permis de financer plus spécifiquement les transports routier et ferroviaire ainsi que des opérations relevant de l'initiative Innovation 2000 (i2i), et notamment un projet d'un montant élevé dans le secteur de la R-D. Depuis mai 2000, la BEI a, en Europe, approuvé l'octroi de 14,4 milliards d'EUR et signé des contrats d'une valeur de 10,8 milliards d'EUR pour des investissements dans les domaines de la recherche-développement, des réseaux liés aux technologies de l'information et de la communication, de la diffusion de l'innovation (y compris l'appui au secteur de l'audiovisuel) et de la formation du capital humain, s'agissant en particulier d'infrastructures pour l'éducation. L'émergence d'une économie européenne plus innovante constituant un objectif à long terme, la Banque a prolongé au-delà de 2003 son appui initial à ce titre et en a fait une priorité pour ses prêts jusqu'en 2010.

Un nouveau vice-président à la BEI

M. Sauli Niinistö a récemment été nommé vice-président et membre du Comité de direction de la Banque européenne d'investissement. Il succède à M. Ewald Nowotny, qui est arrivé au terme de son mandat de quatre ans. M. Niinistö, qui a été nommé par le Conseil des gouverneurs sur proposition de la Suède, de l'Autriche et de la Finlande (ces trois pays forment à la BEI un « groupe électoral »), a été vice-premier ministre de Finlande de 1995 à 2001. De formation juridique, il a été membre du gouvernement finlandais en tant que ministre de la Justice de 1995 à 1996 et ministre des Finances de 1996 à 2003. Il a présidé son parti, le Kokoomus (parti de la coalition nationale), de 1994 à 2001. Président de l'Union démocratique européenne (UDE) de 1998 à 2002, M. Niinistö est depuis 2002 président honoraire du PPE (Parti populaire européen). M. Niinistö a commencé sa carrière en 1976 en tant que premier secrétaire de la Cour d'appel de Turku, où il a ensuite été juge (1994-1995). Entre-temps (1978-1988), il exerçait en tant qu'avocat à Salo, ville où il est né en 1948, M.Niinistö a obtenu son diplôme de droit (LL.M) à l'Université de Turku en 1974.