La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, va prêter 35 millions d'EUR (1) sur ses ressources propres en faveur de la construction de lignes de transport d'électricité à haute tension dans le sud et l'ouest de la Namibie.

Le prêt servira à financer l'extension et le renforcement du réseau électrique national de la Namibie au moyen d'une ligne à 400 KV qui desservira la nouvelle mine de zinc de Skorpion, dans le sud-ouest du pays, et d'une ligne à 220 KV destinée à faire face à la croissance de la demande dans la zone de Walvis Bay, sur la côte occidentale.

L'emprunteur est Namibia Power Corporation Pty Ltd (NamPower), la compagnie nationale de production et de distribution d'électricité. Société par actions détenue à 100 % par l'État, NamPower est exploitée sur le modèle du secteur privé et selon des normes techniques élevées. C'est l'une des compagnies d'électricité les plus efficaces de la région.

Le projet, qui est le deuxième que la BEI finance en faveur de NamPower (2), devrait être cofinancé avec la Banque de développement de l'Afrique australe et l'Agence française de développement. Il aura des retombées positives pour la mine de zinc de Skorpion, le plus important investissement privé en cours dans le pays (3); il améliorera en effet la fiabilité de l'alimentation électrique et ouvrira la voie à de futurs investissements dans le domaine de la production d'électricité dès qu'ils seront viables sur le plan économique. Le prêt de la Banque couvrira les ressources à long terme qu'exige cet investissement et qui ne sont guère disponibles en Namibie.

Créée en 1958 par le Traité de Rome, la BEI finance des projets d'investissement concourant à la réalisation des objectifs des politiques de l'Union européenne (UE). Elle participe également à la mise en œuvre de la politique de coopération de l'UE avec les pays tiers qui ont conclu avec cette dernière des accords de coopération ou d'association. La quatrième Convention de Lomé a été conclue en 1989 pour une période de 10 ans et est assortie de deux Protocoles financiers, couvrant l'un la période 1991-1995, l'autre la période 1996-2000. L'enveloppe financière disponible au titre de ce deuxième Protocole se monte à 14,6 milliards d'EUR au total, dont 12 milliards d'EUR d'aide non remboursable fournie par les États membres de l'UE, 1 milliard d'EUR de capitaux à risques provenant du Fonds européen de développement (FED) et gérés par la BEI, et un maximum de 1,6 milliard d'EUR consentis sous la forme de prêts sur les ressources propres de la BEI.


(1) La BEI administre sur mandat une partie du Fonds européen de développement (FED), qui est alimenté par des contributions des États membres de l'UE et qu'elle utilise principalement pour les opérations sur capitaux à risques. La BEI se procure ses ressources propres sur les marchés internationaux des capitaux.

(2) Le premier prêt, consenti en 1998, concernait le financement, à hauteur de 55 millions d'EUR, de l'interconnexion entre les réseaux namibien et sud-africain.

(3) Pour lequel la BEI a financé l'étude de faisabilité.