Le réseau Women Climate Leaders a tenu sa réunion semestrielle à Bruxelles, en format hybride, en présence de cheffes d’entreprise issues des 27 États membres de l’Union européenne, de responsables politiques européennes et de spécialistes. La réunion avait pour thème l'accélération de la transition verte de l’Europe pour renforcer notre compétitivité.
Comme l’a souligné une oratrice : « La transition verte est la seule voie possible, car l’Europe ne peut pas rivaliser sur le plan des énergies fossiles. » Les discussions ont porté sur l’amélioration du contexte stratégique de l’Union européenne et sur la mobilisation de financements à l’appui des innovateurs verts, des entreprises en expansion et des petites et moyennes entreprises.
Plutôt que de voir la rupture comme une menace, les membres du réseau Women Climate Leaders ont appelé à la considérer comme un catalyseur de possibilités, à donner la priorité aux actions ayant un impact, à favoriser des partenariats solides et à encourager le leadership des femmes. Elles ont convenu de se concentrer résolument sur la défense des arguments économiques en faveur de la décarbonation et de continuer à mettre en place un environnement politique et financier favorable.
La réunion a également été l’occasion de faire le point sur la situation depuis la publication, en mars 2025, des recommandations formulées par le réseau Women Climate Leaders sur les instruments de financement de l’UE et les documents d’orientation soutenant la transition verte et la montée en puissance de l’innovation des PME. L’approche intégrée en matière de climat et d’environnement et son objectif de 35 % dans le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE ont été salués, tout comme l’approche fondée sur un guichet unique et des règles harmonisées. La nécessité d’un soutien consultatif pour les nouveaux États membres de l’UE a été soulignée, ces derniers peinant souvent à accéder aux financements en faveur de la cohésion et de l’innovation.
Les membres ont trouvé encourageantes les récentes études du Boston Consulting Group et d’Argos, qui montrent que 90 % des PME européennes interrogées considèrent la réduction des émissions de gaz à effet de serre de leur entreprise comme « importante ou essentielle », tandis que 84 % voient la décarbonation comme une occasion à saisir plutôt que comme une « contrainte ou un risque ».
Les participantes ont également échangé avec le Groupe Banque européenne d’investissement sur la Feuille de route de la banque du climat (2026-2030) proposée, soulignant l’importance pour le Groupe de maintenir son ambition et convenant d’explorer les moyens de maximiser son impact.
À l’issue de la réunion du réseau Women Climate Leaders, ses membres ont participé au sommet sur le climat et l’énergie organisé par Friends of Europe, où ils ont rejoint des hauts dirigeants de la Commission européenne, du Parlement européen et du Groupe BEI pour débattre de la résilience de l’Europe, de son indépendance énergétique et du rôle des transformations numérique et écologique dans la garantie du bien-être à long terme. Si deux membres du réseau Women Climate Leaders sont intervenues en tant qu'oratrices lors du sommet, toutes les personnes du réseau présentes ont profité des débats en plénière pour partager des solutions climatiques pratiques axées sur le marché et mettre en avant d’importantes initiatives du Groupe BEI, notamment en matière d’efficacité énergétique pour les PME.
Au cours des deux dernières années, le réseau Women Climate Leaders a servi d’organe consultatif stratégique pour le Groupe BEI, en défendant le leadership climatique, l’innovation verte et l’égalité de genre.
La réunion de Bruxelles a réaffirmé le pouvoir transformateur de la collaboration menée par des femmes et l’importance d’un leadership inclusif pour façonner l’avenir de l’Europe. Comme l’a souligné une participante : « C’est la Déclaration d’indépendance de l’Europe : bâtir la résilience grâce à l’autonomie énergétique, à l’innovation numérique et à une économie verte enracinée dans des valeurs communes. »