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À la suite du Sommet Finance en commun qui s’est tenu en novembre 2020 et en préparation du Sommet sur le financement des économies africaines que le président Emmanuel Macron convoquera le 18 mai, la Banque africaine de développement et les banques publiques de développement africaines, en collaboration avec l’Association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD) et le Club de financement du développement international (IDFC), ont organisé la Réunion de printemps du Sommet Finance en commun, sur le thème suivant : « Objectif commun : une reprise verte et résiliente en Afrique ».

Cette réunion visait à élaborer des actions communes pour contribuer à une reprise forte et inclusive en Afrique, fondée sur un secteur privé dynamique. Dans leurs discours d’introduction, Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, et Rémy Rioux, président de l’Agence française de Développement, ont invité toutes les banques publiques de développement (BPD) à soutenir la création d’une société africaine résiliente qui, à l’image du baobab, ait des racines suffisamment solides pour sortir les gens de la pauvreté pour de bon.

La BEI était représentée par son vice-président Ambroise Fayolle, qui a évoqué le rôle des banques publiques de développement africaines et de leurs partenaires dans la réorientation des flux financiers vers l’action en faveur du climat et la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies pendant la crise due à la pandémie de COVID-19. Koen Doens, directeur général de la DG Partenariats internationaux de la Commission européenne, Patrick Dlamini, directeur général de la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA), Kevin Kanina Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement (BAfD) en charge de l’électricité, de l’énergie, du climat et de la croissance verte, et Rachel Tuner, ancienne directrice du développement économique auprès du ministère britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement, ont également participé à la réunion.

Le vice-président de la BEI Ambroise Fayolle a souligné le rôle crucial joué par les banques de développement africaines et européennes dans la conciliation des réponses anticycliques à court terme avec des mesures de relance durable et verte. Faisant une analogie avec le baobab, il a rappelé l’importance de la microfinance à travers l’exemple de Baobab Sénégal. Cet organisme de microfinacement a bénéficié du soutien de la BEI pour améliorer l’accès au crédit et l’inclusion financière en Afrique. Il a également expliqué à quel point le travail en partenariat faisait partie de l’ADN de la BEI, que ce soit avec des partenaires européens et internationaux au sein de l’équipe d’Europe ou avec des banques publiques de développement (BPD) dans toute l’Afrique.

Koen Doens, directeur général de la DG Partenariats internationaux de la Commission européenne, a confirmé ses propos, rappelant que les BPD représentaient 10 % des investissements publics mondiaux et qu’elles étaient donc essentielles pour relever les défis mondiaux. Il a également souligné la nécessité de développer les instruments budgétaires et monétaires, tels que le panachage de ressources et les garanties, pour soutenir le secteur privé en Afrique.

Tous les participants sont convenus de la nécessité d’accroître les investissements verts en Afrique, notamment pour favoriser l’adaptation et la résilience face aux changements climatiques, et de soutenir l’essor d’un marché des obligations vertes en Afrique.