Le Conseil européen a déclaré, à sa réunion des 28 et 29 juin 2012, qu’il était indispensable de stimuler le financement de l'économie.

S’agissant de cette question, il a estimé que le capital versé de la Banque européenne d'investissement (BEI) devrait être augmenté de 10 milliards d'EUR, l'objectif étant de renforcer ses fonds propres et d'accroître d'un montant de 60 milliards d'EUR sa capacité totale de prêt, ce qui permettra de libérer jusqu'à 180 milliards d'EUR d'investissements supplémentaires, à répartir dans l'ensemble de l'Union européenne, y compris les pays les plus vulnérables.

La BEI fournit des financements à long terme à des conditions favorables pour appuyer des investissements solides en Europe ; dans ce cadre, ses opérations ont une valeur ajoutée particulièrement intéressante si elles bénéficient à des projets ou à des promoteurs qui ont un accès moins avantageux à l’emprunt.

Le Portugal a manifesté sa volonté d’explorer, en collaboration avec la BEI, des pistes de complémentarité entre les financements de la Banque et ceux du secteur privé dans le but de maximiser le potentiel de croissance et la création d'emplois dans le contexte d’une mise en œuvre réussie du processus d'ajustement validé à l’issue de quatre examens successifs.

La République portugaise et la BEI ont ainsi approuvé ce jour une série de principes clés et d’étapes concrètes visant à favoriser la coopération entre les deux parties :

  • la BEI serait prête à examiner les projets d’investissement entrepris par des promoteurs publics ou privés au Portugal, dans le but de leur accorder de nouveaux financements, à concurrence d’un montant qui reste à fixer ;
  • un soutien sera accordé aux PME, notamment par l'intermédiaire de banques ou d’organismes publics, dans le cadre décrit ci-dessus ;
  • d'autres mécanismes de cofinancement ou de garantie des opérations de la BEI, faisant intervenir, notamment, l’État et les Fonds structurels, seront étudiés ;
  • la BEI aiderait les autorités portugaises à exploiter le prêt-cadre existant pour le cofinancement avec des fonds de l'UE et examinerait la possibilité d'accorder à la République portugaise de nouveaux prêts-cadre, à finalité générale ou spécifique, mais dans tous les cas conformes aux règles en vigueur ;
  • la République portugaise contribuerait à l'identification de projets admissibles à un financement de la BEI en vertu des règles de la Banque, en particulier dans les domaines suivants : infrastructures choisies (en priorité relatives aux ports, à la logistique et à d’autres secteurs liés aux échanges de biens et de services), les PME, l’économie de la connaissance et le capital humain, le financement des exportations (y compris par les crédits commerciaux), l’investissement étranger direct (dans un sens et dans l’autre), l'efficacité énergétique et les changements climatiques ; 
  • avec l’appui de la BEI, aider le secteur public portugais à tirer le meilleur des contrats de PPP existants, en mettant à profit les compétences spécifiques de la Banque dans ce domaine - sans préjudice de sa politique et de ses intérêts en tant que bailleur de fonds dans les projets de ce type.