Les 1er et 2 octobre 2025, la Banque européenne d’investissement (BEI), la Commission européenne (CE) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) ont organisé ensemble le septième séminaire sur les marchés des capitaux, dans un format hybride.
Avec une participation record de plus de 450 personnes cette année, ce séminaire s’est imposé comme un rendez-vous incontournable pour mieux comprendre les perspectives de l’UE sur les marchés des capitaux. Parmi les participants figuraient des investisseurs, des intermédiaires, des émetteurs et des responsables politiques.
Cette année, le séminaire était consacré à la manière dont les trois institutions coorganisatrices soutiennent les valeurs européennes via les marchés des capitaux. L’accent a porté sur la finance durable ainsi que sur l’euro numérique, le rôle international de l’euro et les avancées de l’union de l’épargne et de l’investissement.
Le séminaire s’est ouvert par une allocution de Pierre Gramegna, directeur général du MES, qui a souligné qu’en ces temps de turbulences géopolitiques et de fragmentation économique, ce dont l’Europe a besoin « c’est agir, agir et encore agir », plaidant ainsi pour davantage d’Europe – et non moins –, afin de garantir qu’elle reste une grande puissance économique. Piotr Serafin, commissaire européen chargé du budget, de la lutte antifraude et de l’administration publique, a mis en avant le rôle de l’UE dans le financement des priorités stratégiques grâce à son statut d’émetteur bien établi sur les marchés financiers mondiaux, ainsi que les propositions de la Commission en faveur de nouveaux programmes de collecte de ressources destinés à soutenir les États membres et les partenaires de l’UE dans le cadre du prochain budget pluriannuel.
Parmi les temps forts de la première journée figuraient également une table ronde de haut niveau intitulée « Investir en Europe : là où se rejoignent valeurs et vision » et une discussion informelle avec Bettina Orlopp, directrice générale de Commerzbank AG, qui a permis d’examiner les récentes évolutions géopolitiques et macroéconomiques et leur impact sur les marchés de capitaux européens, les perspectives de l’euro en tant que monnaie de réserve mondiale et les mesures clés pour faire progresser l’union de l’épargne et de l’investissement.
La table ronde qui a suivi s’est penchée sur les problématiques de la « fragmentation géoéconomique » et les solutions pour y faire face dans le contexte des défis mondiaux actuels.
Une autre table ronde a ensuite réuni des investisseurs qui ont partagé leur vision actuelle des marchés des capitaux.
La seconde journée du séminaire a débuté par une allocution de Françoise Thoma, présidente-directrice générale de la Banque et Caisse d’Épargne de l’État (BCEE).
Nadia Calviño, présidente de la BEI, a ensuite prononcé un discours de fond inspirant sur l’importance de l’Europe en tant que havre de stabilité et de confiance ainsi que sur le rôle de la BEI, en tant que banque de l’UE, pour maintenir le cap en matière d’action en faveur du climat et financer l’innovation, la sécurité et la compétitivité en Europe. Une discussion informelle avec Patrick Montagner, membre du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne (représentant la BCE), sur le thème « Stabilité et durabilité » a été suivie d’une table ronde riche d’enseignements sur la finance durable.
La journée a continué avec une table ronde intitulée « Parcours de financement en période de changement », au cours de laquelle les trois coorganisateurs ont partagé leur point de vue en tant qu’émetteurs. Ensuite, dans le cadre d’une discussion informelle, Valérie Urbain, PDG d’Euroclear, a présenté la vision du marché quant à l’évolution de l’infrastructure de règlement en Europe.
Pour clôturer la conférence, Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, a mené un entretien inspirant avec François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, sur l’« agilité » de la politique monétaire, l’indépendance des banques centrales et l’euro numérique.
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