Cet accord a pour but de définir et de promouvoir la meilleure option pour satisfaire les besoins actuels et futurs en matière d'approvisionnement en eau de la Jordanie, tout en favorisant la croissance économique et l'adaptation aux effets des changements climatiques sur les ressources hydriques. Dans le cadre de cet accord, la BEI, en coopération avec l'AFD, conduira trois études portant sur l'économie et l'analyse financière ainsi que sur les incidences environnementales et sociales du projet.

Le projet de canal entre la mer Rouge et la mer Morte est très important pour la Jordanie et la région. Il permettra de construire des infrastructures hydriques principalement composées d'une installation de prise d'eau et d'une usine de dessalement à proximité de la mer Rouge ainsi que d'une conduite d'eau salée reliant l'usine de dessalement à la mer Morte. Le projet devrait permettre la production de 65 millions de mètres cubes par an d'eau dessalée pour Aqaba (Jordanie) et Eilat (Israël) ainsi que l'évacuation de 235 millions de mètres cubes par an d'un mélange d'eau salée et d'eau de mer vers la mer Morte. S'inscrivant dans le cadre d'une initiative régionale phare sur le partage des ressources hydriques entre la Jordanie, l'Autorité palestinienne et Israël, le projet vise à produire de l'eau dessalée à partir de la mer Rouge, à la vendre à Israël et à la Jordanie. Le présent projet aura également des incidences sur les nombreux réfugiés qui arrivent dans la région car il fournira à la Jordanie et aux pays voisins de plus grandes ressources hydriques.

« Cette coopération technique est une étape importante pour la réussite de la première phase du projet de canal entre la mer Rouge et la mer Morte », a déclaré Dario Scannapieco, vice-président de la BEI. « Le secteur de l'eau constitue une priorité essentielle pour la BEI dans les pays du bassin méditerranéen. C'est pourquoi, dans le contexte actuel de besoins urgents d'eau potable en Jordanie, le projet est important pour mettre en place un approvisionnement en eau sûr pour la Jordanie et l'ensemble de la région, tout en protégeant la mer Morte d'une dégradation environnementale. »

Ce nouvel accord d'assistance technique prend la suite d'un précédent accord de coopération technique, toujours en vigueur, financé par la France, pour la préparation du projet depuis 2008.

Cette opération technique est financée par une aide non remboursable de l'Union européenne attribuée au titre de la Facilité d'investissement pour le voisinage (FIV), un instrument financier destiné à soutenir les pays voisins situés à l'est et au sud de l'Union européenne.