L’Union européenne et 79 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont signé, ce jour, à Ouagadougou, la seconde révision de l'Accord de partenariat ACP-UE, dit « Accord de Cotonou ». Cette révision permettra notamment à la Banque européenne d’investissement d’accroître ses financements à l’appui de projets d’infrastructure régionaux, aux côtés de promoteurs des pays ACP, et de soutenir les efforts déployés par des intermédiaires sud-africains pour parvenir à une meilleure intégration économique régionale via des projets situés dans le reste de l’Afrique sub-saharienne.

À l’occasion du Conseil des ministres ACP-UE, M. Philippe Maystadt, président de la BEI, a réaffirmé la détermination de la Banque à participer activement au financement de projets de lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement et a proposé de lancer une initiative européenne dans ce domaine, conjointement avec la Commission européenne et les États membres de l'UE.

Parallèlement à sa participation au Conseil des ministres ACP-UE, M. Maystadt a signé un accord d’assistance technique avec M. Amadou Diallo, secrétaire général du Pool d’énergie ouest-africain (WAPP), pour la préparation du projet de réfection de la centrale hydroélectrique de Mount Coffee. La cérémonie de cette signature s’est déroulée en présence de M. Andris Piebalgs, commissaire européen au développement, de M. Eugene Shannon, ministre libérien des terres, des mines et de l'énergie, et de M. Joseph Mayah, directeur général de la compagnie d’électricité du Liberia. La mise en œuvre du projet de réfection de la centrale hydroélectrique de Mount Coffee permettra au Liberia de répondre à ses propres besoins en électricité, mais aussi à ceux de la sous-région, au travers du réseau interconnecté du WAPP. Dans son ensemble, le projet contribuera au développement économique, à la réduction de la pauvreté et à l'accroissement des échanges au Liberia, pays qui se relève de la guerre civile. Ce programme d’assistance de 1,5 million d’EUR sera financé par le Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures, qui est géré par la BEI (voir le site http://eu-africa-infrastructure-tf.net).

S’exprimant à l’occasion de la signature de cet accord, le président de la Banque européenne d'investissement, M. Philippe Maystadt, a déclaré : « La réalisation du projet de Mount Coffee s’inscrit dans le cadre du Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures, au sein duquel la BEI et la Commission européenne sont fières d’occuper un rôle de premier plan, aux côtés des États membres de l’UE et de leurs organismes d’aide au développement.  Au travers de cet instrument, l’UE et l’Afrique œuvrent de concert à la promotion de projets régionaux viables d'infrastructure destinés à favoriser un développement plus large en Afrique.  Dans ce contexte, le WAPP est un partenaire clé.  Pour ce qui est de la BEI, nous nous réjouissons de poursuivre notre collaboration fructueuse avec M. Diallo. »

Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de Cotonou en 2003, la BEI a signé, en vertu du mandat découlant de cet accord, des projets d’une valeur de 4,2 milliards d’EUR dans les pays ACP, dont plus d’un tiers en faveur d’infrastructures (dans les secteurs de l’énergie, des transports et des télécommunications ainsi que de l’eau et de l’assainissement).

Note à l’intention des responsables de publication :

  • La Banque européenne d’investissement, l’institution de financement à long terme de l’UE, intervient sur tout le continent africain depuis plus de 40 ans. Son activité est conforme aux politiques et objectifs définis par les 27 États membres de l’UE, qui sont les actionnaires de la Banque, et par leurs ministres des finances, qui en sont les gouverneurs.
  • Le Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures, par l’acheminement d’une combinaison d’aides non remboursables, allouées par la Commission européenne et un certain nombre d’États membres de l’UE, et de financements à long terme mis à disposition par la BEI et des institutions européennes de financement du développement, se révèle être un important instrument du Partenariat UE-Afrique pour les infrastructures, assurant la promotion d’investissements dans des infrastructures transfrontalières en Afrique subsaharienne.
  • Le Pool d’énergie ouest-africain (WAPP) a été créé par l’organe de décision suprême de la CEDEAO, c’est-à-dire l’Autorité des chefs d’État ou de gouvernement des États membres de la CEDEAO, en tant que mécanisme et cadre institutionnel destiné à intégrer les réseaux d’électricité nationaux des pays membres et aider à répondre aux besoins énergétiques des citoyens de ces pays, en assurant un approvisionnement en électricité à moindre coût, fiable et durable pour soutenir le développement économique.