La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, va accorder un prêt de 20 millions d'EUR sur ressources propres pour le cofinancement d'infrastructures aéroportuaires et d'équipements de contrôle aérien dans la République du Cap-Vert.

Destiné à la construction d'un nouveau centre de contrôle du trafic aérien sur l'île de Sal, le prêt s'inscrit dans le cadre d'un programme plus vaste de modernisation des infrastructures de transport aérien de l'archipel du Cap-Vert ; cette modernisation est une condition essentielle du développement touristique du pays.

L'emprunteur et exploitant de ces installations est l'Empresa Nacional de Aeroporto e Segurança Aérea (ASA), société nationale de services publics chargée de la gestion et du développement des infrastructures aéroportuaires publiques de l'archipel ainsi que de la gestion de l'espace aérien de la région d'information de vol Sal Oceanic FIR qui est adjacent aux espaces aériens espagnol, portugais et sénégalais. Le projet permettra d'améliorer sensiblement, à des fins de sécurité aérienne, la couverture et le contrôle du trafic aérien qui connaît une progression rapide sur un segment de l'une des principales routes aériennes transatlantiques reliant l'Europe à l'Amérique du Sud.

Le présent prêt porte sur un financement à long terme qui correspond à la durée de vie économique du projet et qui n'est pas disponible sur le marché financier cap-verdien : il répond donc aux besoins de financement d'ASA et convient à un projet d'utilité publique.

Créée en 1958 par le Traité de Rome, la BEI finance des projets d'investissement concourant à la réalisation des objectifs des politiques de l'Union européenne (UE). Elle participe également à la mise en œuvre de la politique de coopération de l'UE avec les pays tiers qui ont conclu avec cette dernière des accords de coopération ou d'association. Jusqu'à présent, les prêts dans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sont accordés dans le cadre de la quatrième Convention de Lomé, conclue en 1989 pour une période de 10 ans et assortie de deux Protocoles financiers. L'enveloppe financière disponible au titre du deuxième Protocole se monte à 14,6 milliards d'EUR au total, dont 12 milliards d'EUR d'aide non remboursable fournie par les États membres de l'UE, 1 milliard d'EUR de capitaux à risques gérés par la BEI et un maximum de 1,6 milliard d'EUR consentis sous la forme de prêts sur les ressources propres de la BEI. À l'heure actuelle, la BEI œuvre en étroite collaboration avec les États membres de l'UE et la Commission européenne pour mettre la touche finale aux critères et lignes directrices concernant la nouvelle Facilité d'investissement, créée en vertu de la nouvelle Convention de partenariat ACP-UE qui a été signée à Cotonou en juin 2000 et qui est destinée à remplacer la Convention de Lomé. L'enveloppe financière disponible au titre de l'Accord de Cotonou se monte, pour la période 2002-2006, à 15,2 milliards d'EUR au total, dont 11,3 milliards d'EUR d'aide non remboursable fournie par les États membres de l'UE, 2,2 milliards d'EUR gérés par la BEI au titre de la Facilité d'investissement (en remplacement des capitaux à risques), et un maximum de 1,7 milliard d'EUR consentis sous la forme de prêts sur les ressources propres de la BEI. La Facilité d'investissement est un mécanisme renouvelable (les retours sur prêts seront investis dans de nouvelles opérations) dont l'objectif consiste à soutenir des projets solides sur le plan technique, environnemental, financier et économique, et qui relèvent du secteur privé ou du secteur public géré selon des critères commerciaux. La République d'Afrique du Sud est devenue un membre associé de la Convention de Lomé en 1997. La Banque a reçu un mandat distinct des États membres de l'UE l'autorisant à accorder des financements à long terme dans ce pays pour un montant total de 825 millions d'EUR durant la période 2000-2006.


(1) La BEI se procure ses ressources propres sur les marchés internationaux des capitaux. Elle administre en outre, sur mandat, une partie du Fonds européen de développement (FED), qui est alimenté par des contributions des États membres de l'UE et qu'elle utilise principalement pour les opérations sur capitaux à risques.