La Banque européenne d'investissement (BEI) réaffirme son engagement au soutien du train à grande vitesse en Belgique et accorde à la Financière TGV un prêt de 112,5 millions d'euros (1) pour contribuer à la réalisation des tronçons Bruxelles-Anvers et Bruxelles-Liège. Ces travaux font partie de la dernière phase de développement du TGV belge (phase II), pour la ligne à grande vitesse PBKAL (Paris-Bruxelles-Cologne-Amsterdam-Londres).

Depuis 1993, année du démarrage du projet TGV en Belgique, la Banque participe à son financement en tant qu'élément d'un RTE (Réseau transeuropéen) d'importance stratégique pour le rail européen ; 1,3 milliard d'euros de fonds BEI lui ont déjà été consacrés. Ce projet constitue en effet le maillon central de l'un des 14 RTE désignés comme prioritaires pour l'Europe par le Conseil européen d'Essen. Lorsque les investissements engagés au titre du PBKAL en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne seront terminés, les voyageurs pourront relier en TGV plusieurs grandes métropoles du Nord-Ouest de l'Europe. L'achèvement des liaisons entre la Belgique et les Pays-Bas et la Belgique et l'Allemagne mettra Amsterdam à 1h40 et Cologne à 1h37 de la capitale belge.

La première phase du TGV belge portait sur la construction de la nouvelle ligne Bruxelles-frontière française. La seconde couvre les travaux sur les lignes entre Bruxelles et la frontière néerlandaise via Anvers (c'est la branche Nord de 87,6 km qui se raccordera à une nouvelle ligne TGV jusqu'à Amsterdam) et entre Bruxelles et la frontière allemande via Liège (branche Est de 146 km qui se connectera à une ligne réaménagée à destination de Cologne).

Le prêt actuel de la BEI, ainsi que plusieurs financements précédents (661 millions d'euros au total), sont consacré à la ligne existante Bruxelles-Anvers (mise à niveau technique pour la grande vitesse de 49,7 km, percement d'un tunnel de 3,8 km à Anvers et reconstruction de la gare centrale), et à la ligne Bruxelles-Liège (tronçon de 104,1 km comprenant la construction d'une nouvelle ligne à deux voies de 60,7 km le long de l'autoroute E40, 1 km de tunnel et 2,25 km de pont, ainsi que la reconstruction de la gare des Guillemins à Liège). La SNCB, maître d'œuvre des travaux, prévoit la mise en opération de certains tronçons dès la fin 2002 et l'achèvement de l'ensemble des travaux, branches Nord et Est, d'ici 2005.

Dans le cadre des missions qui lui ont été confiées, la BEI soutient le développement des réseaux d'infrastructures d'intérêt communautaire, notamment dans le domaine du transport. Quelque 28 milliards d'euros de financement ont été approuvés de 1995 à 1999 uniquement pour les RTE de transport dans l'Union européenne. L'action de la BEI en faveur des chemins de fer dans l'UE représente 14,2 milliards sur ces 5 dernières années : 9,1 milliards pour les réseaux grandes lignes, 3,6 milliards pour les TCSP (transports en commun en sites propres) et 1,5 miliard pour les ouvrages exceptionnels à vocation ferroviaire (l'resund par exemple). Le dernier prêt accordé dans ce domaine, le 14 juillet dernier, est un financement de 500 millions d'euros à TAV (Treno Alta Velocità) pour la ligne à grande vitesse Milan-Bologne.


(1) 1 EUR : 6,55957 FRF, 40,3399 BEF.