Dans le cadre de son action en faveur de la protection de l'environnement urbain en Europe, la Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution financière de l'Union européenne, met à disposition du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) d'Orléans un financement de 300 millions de FRF (45 millions d'écus)(1) pour la réalisation de la première ligne de tramway de l'agglomération orléanaise. Ce financement de la BEI est mis en place par l'intermédiaire du Crédit Local de France-DEXIA pour 200 millions, et de La Caisse d'Épargne et de Prévoyance Val de France-Orléanais pour 100 millions. Les conventions relatives à cette opération ont été signées ce jour, à Orléans, par MM. Jean-Pierre Sueur, Maire d'Orléans et Président du SIVOM, Jacques Guerber, Vice-Président du CLF-DEXIA, Philippe Moneta, Président du Directoire de La Caisse d'Épargne et de Prévoyance Val de France-Orléanais, ainsi que par Mme Ariane Obolensky, Vice-Président de la BEI.

Première ligne Nord-Sud du tramway de l'agglomération d'Orléans, le projet permettra de relier à la fin de l'an 2000 les grands équipements situés en périphérie de la ville (Hôpital, Centre de chèques postaux, Université, Parc des Expositions, etc.) ainsi que les Communes de Fleury les Aubray, d'Olivet et le quartier de La Source au centre-ville historique, structurant ainsi l'espace urbain de l'agglomération, forte de 260 000 habitants. La nouvelle ligne aura une longueur totale de 18 km et desservira 24 stations dont 15 en points d'échange avec les bus. Le matériel roulant compte 22 rames à plancher bas. Le projet comprend également un atelier dépôt, six parkings de rabattement et requiert la construction d'un nouveau pont sur le Loiret.

La capacité du tramway sera de 2 400 passagers par heure et par sens de circulation et devrait accroître significativement la part des déplacements en mode de transports collectif dans l'agglomération (actuellement de 15%) et, de ce fait, participer à l'amélioration notable des conditions de circulation et de la qualité de vie des populations du centre de l'agglomération.

Créée il y a 40 ans par le Traité de Rome, la BEI appuie par la voie bancaire le financement de projets d'investissements publics ou privés qui concrétisent les objectifs de l'Union européenne. C'est ainsi que la Banque consacre plus du tiers de ses financements dans l'Union européenne au soutien de projets de protection de l'environnement et d'amélioration du cadre de vie (28 milliards d'écus au cours des cinq dernières années), notamment en sites urbains où se concentrent près des deux tiers de la population européenne.Dans cette perspective, la BEI appuie le financement de systèmes de transports urbains en site propre en ce qu'ils participent à la réduction du trafic automobile et à l'amélioration des niveaux de pollution sonore et atmosphérique, tout en favorisant la revitalisation de l'économie des villes concernées. La BEI s'est ainsi associée, avec quelque 4,4 milliards d'écus ces cinq dernières années, au développement de tels projets dans une trentaine de villes européennes, dont Athènes, Rome, Milan, Valence, Madrid, Bilbao, Porto, Lisbonne, Londres, Birmingham, Manchester, Stuttgart, Munich, Rostock, etc. En France, cette politique revêt une particulière ampleur avec le soutien accordé par la Banque aux réseaux de métro de Lyon, Toulouse, Rennes, ou de tramway de Strasbourg, Saint-Etienne, Nantes, Montpellier et, par la présente opération, Orléans. Comme pour le reste de ses activités, la BEI conduit cette action en coopération étroite avec le secteur bancaire, favorisant la formation de tours de table équilibrés et la mise à disposition de ressources adaptées aux besoins spécifiques de tels investissements.


(1) Taux de conversion au 30.09.1998, utilisé par la BEI à des fins statistiques pour le trimestre en cours: 1 écu = 6,58 FRF.