La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, et le gouvernement roumain ont signé à Bucarest un prêt de 225 millions d'écus pour la mise à niveau technique des grands corridors routiers européens situés en Transylvanie et en Moldavie. Ce prêt fait passer à plus d'un milliard d'écus le total des financements que la BEI a mis à la disposition de la Roumanie depuis 1993 pour des projets dans les secteurs des transports, de l'énergie, des télécommunications et de l'industrie.

Le mois dernier, la Roumanie et la BEI avaient en outre signé un prêt de 200 millions d'écus en faveur de la société nationale de chemins de fer (SNCFR) pour la modernisation de la ligne de chemin de fer reliant Bucarest à Brasov. Cet investissement permettra aux trains de voyageurs d'atteindre 160 km à l'heure en vitesse de pointe, ce qui améliorera sensiblement les liaisons entre les deux villes.

Ces deux projets, routier et ferroviaire, avaient été présentés à la BEI aux fins d'un financement en décembre 1997. Grâce à l'excellente coopération entre les services de la Banque et les autorités roumaines et la régie autonome chargée d'élaborer et de réaliser les projets, la BEI a pu, dans des délais très courts, prêter 425 millions d'écus à des conditions très attrayantes pour des investissements cruciaux qui ouvrent la voie à d'importantes possibilités de croissance, d'emploi et devraient contribuer à préparer l'intégration à l'Union européenne. Les perspectives d'intervention de la BEI en Roumanie sont bonnes, puisqu'un certain nombre d'opérations, actuellement en cours d'instruction, devraient donner lieu à de nouvelles signatures dans les mois à venir.

M. Wolfgang Roth, Vice-président de la BEI, a déclaré au sujet des opérations de prêt de la Banque en Roumanie : « Je suis très satisfait de constater que les financements de la BEI en faveur des dix pays d'Europe centrale et orientale candidats à l'adhésion se poursuivent à un rythme très soutenu. Cela signifie qu'aucun fossé n'est en train de se creuser entre les pays candidats avec lesquels il est prévu d'engager de bonne heure des négociations et ceux pour lesquels le processus démarrera plus tard. La mise en place d'infrastructures convenables constitue une condition nécessaire pour progresser sur la voie de l'adhésion, mais la pénurie de financements adaptés à ces pays, et notamment de crédits à long terme, demeure un obstacle de taille. En doublant, au cours de cette année, le montant de ses prêts en faveur de projets dans les pays candidats d'Europe centrale et orientale, la BEI espère également contribuer à la croissance et à l'emploi et accélérer le processus d'adhésion. »

La BEI a été créée en 1958 par le Traité de Rome pour fournir des financements, sous forme de prêts, en faveur d'investissements qui favorisent la mise en œuvre des politiques de l'Union européenne. Si le renforcement des régions les moins favorisées de l'Union reste son objectif premier, la Banque accorde également des prêts hors de l'Union au titre de la politique communautaire de coopération avec des pays tiers. Au cours de la période 1998-1999, elle prêtera au total 5,5 milliards d'écus pour des projets réalisés dans les dix pays d'Europe centrale qui se préparent à entrer dans l'Union. La BEI, qui appartient à ses quinze États membres, mobilise l'essentiel de ses ressources sur les marchés des capitaux où ses obligations sont toujours créditées de la meilleure notation possible (AAA).


Taux de change au 30/6/1998 : 1 écu = 40,9747 LUF, 1,09590 USD, 1,97809 DEM, 9 501,41 ROL.