La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution financière de l'Union européenne, met en place, en partenariat avec quatre établissements bancaires, un financement de 1 050 millions de FRF (160 millions d'écus) (1) pour la réalisation d'une ligne de métro léger dans l'agglomération urbaine de Rennes. Cette opération est structurée sous forme d'un prêt de 450 millions de FRF au District Urbain de l'Agglomération Rennaise (DUAR) et d'un prêt de 600 millions FRF avec le Crédit Local de France, la Société Générale, le Crédit National-BFCE et la Bayerische Vereinsbank. L'accord de financement a été signé aujourd'hui à Luxembourg par Mme Ariane Obolensky, Vice-Président de la BEI, et M. Edmond Hervé, Président du DUAR et Maire de Rennes, ainsi que par les représentants des institutions financières.
La ligne, d'orientation nord-ouest sud-est, sera d'une longueur totale de 9,4 km et desservira 15 stations. Le matériel roulant prévu est de 16 rames d'une capacité de 210 passagers chacune. Avec une fréquence de 2,5 minutes en heure de pointe, la capacité du système atteindra 5 000 passagers par heure et par sens de circulation. Le projet comprend la construction d'un garage-atelier, du poste de commande centralisé et de 4 parkings de persuasion totalisant 900 places, ainsi que l'aménagement des zones avoisinantes aux stations.
La technologie choisie est celle du métro léger automatique VAL, déjà éprouvée à Lille et Toulouse. Sur roulements pneumatiques, il bénéficie des solutions techniques les plus récentes et fiables en matière de confort et sécurité.
La mise en place du métro contribuera à améliorer les conditions de circulation et, de ce fait, aura un effet bénéfique sur la qualité de l'environnement urbain. L'emploi de l'énergie électrique ainsi que le roulement sur pneumatiques garantissent une absence de pollution et de très faibles niveaux sonores et vibratoires.
En France, les financements de la BEI en faveur des infrastructures urbaines se sont élevés à près de 13 milliards de FRF au cours de ces cinq dernières années. Dans le domaine des transports, deux types de projets sont financés : d'une part la construction de contournements et de périphériques et, d'autre part, le développement des transports collectifs, des ouvrages de voirie et de stationnement; l'ensemble contribuant à améliorer les conditions de circulation et à réduire le trafic urbain et ses nuisances.En matière de transports collectifs, les villes de Strasbourg, Nantes et St-Etienne ont bénéficié de financements de la BEI pour la réalisation de leur tramway et la ville de Rouen pour son métro-bus. La ville de Lyon a, quant à elle, reçu un prêt pour le prolongement de la ligne B de son métro. Au total, plus de 2,3 milliards de FRF ont été octroyés à des grands projets de transport collectif urbain en France au cours de ces 5 dernières années.Dans l'ensemble de l'Union européenne, près de 22 milliards de FRF ont été accordés à des projets de transports urbains ces cinq dernières années. Citons, entre autres, les métros d'Athènes, Lisbonne, Manchester, Midland, Barcelone, Bilbao, Valence et les tramways de Rostock et Sheffield.
(1) Taux de conversion au 31/03/1997 utilisé par la BEI à des fins statistiques pour le trimestre en cours : 1 ECU = 6,57 FRF.