À la recherche de partenaires verts
La Banque européenne d’investissement souhaite avoir un impact important sur le développement dans le monde entier. Nous collaborons plus étroitement avec les institutions financières africaines qui s’intéressent à la finance verte. Par exemple, en 2020, la BEI et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ont engagé 300 millions de dollars américains dans un fonds de relance post-COVID-19 destiné à aider les secteurs les plus durement touchés par la pandémie, réservant 25 % des capitaux aux projets verts. La BEI a également investi dans le dispositif d’action pour le climat de la Banque de développement de l’Afrique australe (Development Bank of Southern Africa). Ce nouvel outil vise à accélérer les investissements en faveur du climat mis en œuvre par le secteur privé dans les pays d’Afrique australe.
Nous nous sommes associés à l’État luxembourgeois pour créer la plateforme du financement climatique Luxembourg-BEI, qui a investi dans un certain nombre de fonds en Afrique et ailleurs pour lutter contre les changements climatiques. En 2021, la BEI a annoncé une collaboration avec la Banque africaine de développement en vue de constituer une réserve commune de projets d’investissement visant notamment à lutter contre les changements climatiques et à soutenir la durabilité environnementale.
Les banques africaines sont bien conscientes que les changements climatiques ne seront pas sans conséquence pour leurs portefeuilles de prêts, notamment du fait de sécheresses plus fréquentes, susceptibles de nuire à l’agriculture, et de la perte de terres en raison de l’élévation du niveau de la mer. Les infrastructures devront également être modernisées pour faire face à la hausse des températures et les économies africaines qui dépendent de l’exploitation pétrolière ou d’autres activités à fortes émissions de carbone devront remplacer les revenus et les emplois perdus au fur et à mesure de la transition vers des sociétés neutres en carbone.
Selon l’enquête de la BEI, la plupart des banques africaines prêtent de l’argent à des secteurs vulnérables et elles savent que cela représente un risque : 70 % d’entre elles ont déclaré tenir compte des risques climatiques lors de l’instruction des projets d’investissement, tandis que 40 % évaluent ces risques plus largement au niveau du portefeuille. Cependant, elles ne sont que 27 % à avoir modifié leurs conditions de prêt pour tenir compte des risques climatiques, tandis que la même proportion aide leurs clients à faire face aux risques climatiques et à modifier les investissements concernés.