S’exprimant à l’occasion de la réunion informelle de l’Ecofin à Copenhague, Nadia Calviño, présidente du Groupe BEI, a souligné la nécessité de mobiliser davantage de capital-risque en Europe et a invité les banques danoises à renforcer leur coopération avec la banque de l’UE.
« La plus grande difficulté en Europe n’est pas le manque d’idées ou d’innovation, mais le manque de capitaux pour les concrétiser. Nous aimerions beaucoup intervenir davantage au Danemark en partenariat avec les banques, si cela suscite de l’intérêt », a déclaré Nadia Calviño dans un entretien pour FinansWatch.
Le Groupe BEI a déjà travaillé avec de grandes banques danoises comme Danske Bank, Jyske Bank, Sydbank, Ringkjøbing Landbobank et Kompasbank, dans le cadre d’accords de prêt et de garantie. En 2024, un accord majeur avec Sydbank a mis en place un cadre de garanties de 400 millions d’euros pour soutenir des prêts à des entreprises de plus grande dimension, un modèle que le Groupe BEI souhaite étendre.
L’action en faveur du climat demeure la priorité absolue du Groupe BEI, mais la défense et la sécurité ont récemment gagné en importance. Dans le courant de l’année, la Banque a triplé son mécanisme de prêt et de garantie à l’appui de ce secteur, passant de 1 milliard d’euros à 3 milliards d’euros et ciblant en particulier les PME des chaînes d’approvisionnement des grandes entreprises. « J’espère aussi que nous pourrons conclure un accord avec une banque danoise dans le domaine de la sécurité et de la défense », a ajouté Nadia Calviño.
Si la demande globale des banques danoises est jugée modérée, reflétant leur forte liquidité et leur accès aux marchés des capitaux, la BEI estime qu’il est possible d’approfondir les partenariats. Nadia Calviño a rappelé que l’Europe demeure une puissance mondiale en matière de commerce, de technologie et d’innovation verte, le Danemark étant un excellent exemple en la matière, et a souligné l’urgence de mobiliser davantage de capitaux privés afin que les entreprises européennes puissent se développer et être compétitives à l’échelle mondiale.
Lire l’entretien complet sur FinansWatch (en danois).