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Discours liminaire de Nadia Calviño, présidente du Groupe Banque européenne d’investissement (Groupe BEI), lors de l’assemblée générale annuelle du Conseil des gouverneurs de la BEI, le 20 juin 2025, à Luxembourg.

European Union

Chers gouverneurs, ministres et amis,

Chers membres du Comité de vérification et du Conseil d’administration,

Chers collègues,

En introduction à la réunion de ce jour, je tiens à vous remercier, tous et toutes, pour le soutien résolu que vous apportez à notre travail.

Votre soutien, ainsi que le dévouement et l’engagement de notre Comité de direction, de nos vice-présidentes et vice-présidents ainsi que de notre personnel, a permis au Groupe BEI d’accorder des financements records en faveur de projets visant à construire une Europe plus forte dans un monde plus durable et plus pacifique.

Il y a un an, après des échanges nourris, comme vous l’avez indiqué, je me suis rendue dans les 27 États membres, j’ai écouté attentivement nos actionnaires et les autres parties prenantes. À l’issue d’une vaste consultation, nous avons convenu d’une feuille de route stratégique visant à concentrer l’action du Groupe BEI sur huit priorités stratégiques.

Et je dois dire que nous joignons le geste à la parole.

Vous avez approuvé à l’unanimité le relèvement de la limite de notre ratio de levier de capital, ce qui permet au Groupe BEI d’accroître ses opérations.

En outre, nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Commission européenne afin d’optimiser l’utilisation des garanties du budget de l’UE, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union. Nous avons beaucoup progressé sur ce front et nous pensons que cet effort permettra de mobiliser 8 milliards d’euros de garanties supplémentaires du budget de l’UE, ce qui nous permettra de faire face à une prise de risque accrue et de mobiliser plus de 75 milliards d’euros d’investissements supplémentaires à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE, dans le cadre budgétaire actuel.

Cette marge de manœuvre supplémentaire a permis à nos administrateurs d’approuver hier un relèvement du plafond des opérations du Groupe BEI en 2025 pour le porter au niveau record de 100 milliards d’euros, renforçant ainsi nos financements dans trois domaines prioritaires pour l’Europe : les réseaux énergétiques, la sécurité et la défense, et la primauté technologique.

 

1. Banque du climat

Dans la Feuille de route stratégique, notre priorité majeure est de consolider notre rôle de banque du climat.

C’est une évidence. C’est non seulement juste sur le plan éthique, mais aussi judicieux sur le plan économique, pour notre planète, pour réduire la facture énergétique des entreprises et des ménages.

La Banque européenne d’investissement finance déjà environ 40 % des projets en cours visant à renforcer les réseaux énergétiques et les interconnexions, y compris la modernisation des réseaux de transport d’électricité en Allemagne, Belgique, Grèce, Hongrie, Italie, Pologne, Slovénie, Tchéquie et, en fait, dans tous les États membres de l’UE.

En début de semaine, nous avons signé un financement de 1,6 milliard d’euros pour l’interconnexion électrique sous-marine entre l’Espagne et la France, qui renforcera la stabilité et la résilience du réseau européen.

Nous avons l’intention de porter cette année le financement des réseaux électriques et des capacités de stockage à un niveau record de plus de 11 milliards d’euros.

Il s’agit donc d’un élément clé pour que la transition écologique de l’Union européenne soit une réussite. Pour cela, nous avons besoin d’infrastructures, mais aussi d’une primauté technologique, ce qui m’amène au deuxième domaine prioritaire : la transition numérique et l’innovation technologique.

 

2. Transition numérique et innovation technologique

Nous venons d’approuver le lancement du plus grand programme de financement de l’innovation en Europe, qui vise à mobiliser 250 milliards d’euros d’investissements dans la transition numérique et l’innovation technologique d’ici à 2027. Ce programme s’appelle TechEU. Il complète les propositions de la Commission dans ce domaine tout en étant bien coordonné avec ces dernières. Notre première série d’instruments au titre de TechEU se concentre précisément sur les technologies propres et comprend :

un complément au programme de garanties, très réussi, que nous avons mis en place pour la production d’énergie éolienne ;

le lancement de trois nouveaux instruments afin de :

  • soutenir la chaîne d’approvisionnement des composants de réseaux électriques ;
  • faciliter les accords d’achat d’électricité afin de stabiliser les prix pour les grands consommateurs d’énergie ;
  • fournir également de nouvelles garanties pour couvrir les besoins d’investissement et de fonds de roulement des innovateurs en matière de technologies propres.

Je pense que l’initiative CleanTechEU arrive à point nommé, car, dans le contexte géopolitique actuel, il est essentiel que l’Europe conserve son rôle de cheffe de file dans ce domaine.

Nous avons récemment annoncé des initiatives phares en Allemagne et en Suède qui donnent une idée de ce que représente cette initiative en matière de technologies propres.

Au-delà des technologies propres, la nouvelle plateforme TechEU a un objectif clé : soutenir les innovateurs européens afin qu’ils puissent passer à l’échelle supérieure ici dans l’UE. Les idées, les technologies et les entreprises nées dans l’UE pourront ainsi s’y développer et y prospérer.

Le Groupe Banque européenne d’investissement est déjà le plus grand pourvoyeur de capital-risque en Europe, par l’intermédiaire du Fonds européen d’investissement, une position que nous avons consolidée l’an dernier en effectuant des investissements records en fonds propres et quasi-fonds propres et en menant des activités à plus haut risque. En complément du fonds ScaleUp Europe de la Commission européenne, nous nous appuyons également sur d’autres instruments budgétaires de l’UE, comme InvestEU, afin de fournir aux entreprises une palette complète d’outils tout au long du cycle d’innovation dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la robotique, les semi-conducteurs, les technologies de la santé, les technologies propres, les technologies de la défense et les matières premières critiques.

Notre objectif avec TechEU est de soutenir chaque année 1 000 innovateurs et champions technologiques européens supplémentaires au moyen de fonds propres et de quasi-fonds propres, en plus des 3 000 qui bénéficient déjà de notre soutien.

TechEU devrait être d’un volume, d’une rapidité et d’une simplicité inégalés, avec des « tickets d’entrée » plus importants, des délais de conclusion des opérations raccourcis à 6 mois et des formalités administratives réduites pour les entreprises.

Vous avez mentionné les matières premières critiques dans votre introduction. Juste un mot pour signaler également le lancement de l’initiative du Groupe BEI en faveur des matières premières critiques, qui renforcera notre capacité de financement tout au long de la chaîne de valeur dans ce domaine clé pour la compétitivité de l’Europe.

 

3. Sécurité et défense

La troisième priorité, la sécurité et la défense, est peut-être le domaine dans lequel nous avons constaté les plus grands progrès au cours de l’année écoulée et le meilleur exemple de la rapidité avec laquelle la BEI réagit aux nouvelles réalités géopolitiques et aux politiques européennes.

Comme vous le savez, nous avons :

  • simplifié nos procédures internes et mis en place un guichet unique pour les investisseurs et les acteurs du secteur ;
  • approfondi nos partenariats avec les principales parties prenantes – l’Agence européenne de défense, l’OTAN, les banques nationales de promotion économique ;
  • entrepris une tournée de présentation dans les 27 États membres de l’UE, en échangeant très activement avec les ministères de la défense et des finances, ainsi que les acteurs des secteurs de l’industrie et de la finance ;
  • intégré la sécurité et la défense dans nos objectifs de politique publique, de sorte qu’elles font partie des priorités stratégiques du Groupe BEI et qu’il n’y a pas de plafond absolu prédéterminé pour les financements dans ce domaine ;
  • élargi également nos critères d’admissibilité – l’année dernière, nous avons commencé par élargir la définition du double usage et, cette année, nous l’avons étendue à la défense pure, afin de combler les lacunes du marché avec nos financements.

Les résultats ne se sont pas fait attendre : en 2024, nous avons doublé nos financements dans ce domaine pour atteindre 1 milliard d’euros et nous allons plus que tripler ce chiffre pour atteindre environ 3,5 % du total de nos financements dès 2025.

Nous disposons d’une solide réserve de 80 projets contribuant aux capacités de sécurité et de défense de l’Europe, dont 32 opérations phares susceptibles d’être approuvées au cours des prochains mois, dans cinq domaines clés :

i) Les grandes infrastructures critiques

Pas plus tard qu’hier, notre Conseil d’administration a approuvé le financement de la base militaire bien connue en Lituanie destinée à accueillir une brigade de la Bundeswehr (l’armée allemande), et nous progressons vite dans l’apport d’un soutien technique à la mise en place du partenariat public-privé et au lancement de la procédure de passation des marchés.

ii) Les capacités industrielles

Nous avons, par exemple, récemment financé des hélicoptères pour les forces armées italiennes. Nous travaillons sur des projets tels que des centres de réparation pour les véhicules terrestres et aériens, ainsi que sur des capacités de fabrication de drones.

iii) La recherche et le développement de nouvelles technologies
Nous apportons un soutien à des entreprises au Luxembourg, en Allemagne et en Espagne, qui sont très actives dans les domaines de l’espace, des satellites, des plateformes robotiques, des drones…

iv) Le soutien aux PME de la chaîne d’approvisionnement des contractants européens

Nous avons porté à 3 milliards d’euros l’enveloppe dédiée au financement intermédié, que le secteur financier européen acheminera vers les PME de la chaîne d’approvisionnement, et nous avons déjà signé deux premiers accords importants, avec Deutsche Bank et le Groupe BPCE. Je tiens à souligner que ces grandes banques paneuropéennes fourniront des liquidités à l’échelle européenne, c’est-à-dire qu’elles fourniront des liquidités dans des pays autres que celui de leur siège.

v) Le cinquième domaine dans lequel nous sommes très actifs est le soutien, en tant qu’investisseurs de référence, à l’écosystème émergent des fonds d’investissement privés spécialisés.

Le Fonds européen d’investissement a déjà investi dans trois fonds qui, à leur tour, investiront dans des entreprises du secteur des technologies de la sécurité et de la défense, des entreprises innovantes, dont une importante basée aux Pays-Bas.

Un dernier mot sur la couverture géographique de notre soutien à la sécurité et à la défense : Dans l’ensemble, notre réserve d’opérations à l’appui de la sécurité et de la défense concerne déjà 16 États membres et nous élargissons activement notre couverture géographique. N’hésitez donc pas à contacter nos équipes ou à encourager les acteurs privés à le faire, afin que nous puissions atteindre chaque pays européen et mobiliser toutes les capacités disponibles, car il est vraiment important que nous développions des capacités non pas nationales, mais bien européennes dans le domaine de la sécurité et de la défense. Cela suppose également une bonne coordination avec les autres instruments de financement. Nous sommes donc en contact très étroit, nous collaborons étroitement avec la Commission européenne sur la meilleure façon d’articuler le nouvel instrument « Agir pour la sécurité de l’Europe – SAFE » pour compléter les activités que nous finançons déjà au sein de la Banque européenne d’investissement, ainsi que sur la manière de favoriser la standardisation et l’interopérabilité, de sorte que nos investissements soient vraiment efficaces pour changer la donne sur le terrain.

À cet égard, nous avons également signé, il y a quelques semaines, un protocole d’accord avec les cinq plus grandes banques nationales de promotion économique en Europe, dans le but de mettre en commun également toutes nos capacités de financement et la réserve de projets au profit des capacités propres de l’Europe.

Très brièvement, permettez-moi d’évoquer les cinq autres priorités stratégiques.

 

4. Cohésion territoriale

La cohésion territoriale est un pilier fondateur de l’intégration européenne.

Le Groupe BEI a atteint un montant record l’année dernière et nous devrions franchir un nouveau cap en 2025, en accordant près de la moitié du volume de financement du Groupe BEI au sein de l’UE à des projets mis en œuvre dans des régions relevant de l’objectif de cohésion, par exemple des infrastructures universitaires en Bulgarie – et j’ai eu la chance de visiter nos bureaux locaux et de constater l’important travail que les équipes accomplissent dans ces régions. Un autre exemple est le financement des PME dans les régions moins développées du Portugal et de la Slovaquie... nous soutenons l’objectif de cohésion dans l’ensemble de l’UE.

En outre, comme vous le savez, le Groupe BEI dispose désormais d’un bureau dans chacun des États membres. Au cours de l’année passée, nous avons ouvert des bureaux à Chypre, en Estonie, en Lettonie et à Malte. Nous sommes donc en réalité la seule banque d’Europe avec une présence locale à mettre en œuvre des opérations et des projets dans toutes les régions de notre Union, en apportant des financements et en offrant des possibilités là où se trouvent les talents.

 

5. Agriculture et bioéconomie

En ce qui concerne l’agriculture et la bioéconomie, nous avons lancé notre programme le plus important à ce jour, à savoir un mécanisme de 3 milliards d’euros destiné à combler les déficits de financement pour les petites entreprises, les jeunes agriculteurs et les femmes actives dans ce domaine. Il a été très très bien accueilli par le secteur.

Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Commission européenne, nous avons également effectué une tournée dans les différents États membres de l’UE, notamment en France avec le vice-président Fayolle. Parallèlement à ce mécanisme de financement direct, nous coopérons avec la Banque centrale européenne et l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles pour trouver des solutions d’appui à des dispositifs d’assurance et de réduction des risques pour le secteur agricole qui est parmi les plus touchés par les changements climatiques.

Et bien entendu, nous contribuons également à la stratégie de résilience pour l’eau. La BEI est déjà le plus grand investisseur au monde dans l’économie bleue et nous lançons un programme d’investissement de 15 milliards d’euros en faveur du secteur de l’eau d’ici à 2027, qui vise à contribuer à l’approvisionnement en eau potable en Europe et ailleurs dans le monde, à soutenir les agriculteurs et agricultrices, les ménages et les entreprises, ainsi qu’à appuyer la résilience face aux sécheresses et aux inondations.

 

6. Infrastructures sociales

La sixième priorité d’investissement que nous nous sommes fixée concerne les infrastructures sociales qui sous-tendent le mode de vie européen, par exemple les nouveaux hôpitaux construits en Finlande.

Et j’ai eu la chance de visiter chaque État membre, comme je l’ai mentionné, et de constater que le logement est vraiment un défi commun à tous les pays, de l’Irlande à Chypre. C’est pourquoi nous travaillons également de manière très soutenue avec les parties prenantes clés et la Commission européenne sur une plateforme dédiée visant à encourager l’investissement dans trois domaines : l’innovation – nouveaux matériaux, nouvelles techniques de construction ; la rénovation – modernisation et amélioration de l’efficacité énergétique du parc existant ; et le résidentiel neuf – grâce à des partenariats public-privé pour bâtir des habitations de meilleure qualité et plus abordables.

Nous finançons des projets de logement ainsi que des solutions d’hébergement pour les étudiants ou les employés du secteur public – comme le personnel infirmier, enseignant et de police – en Autriche, en Croatie, en Espagne, en Grèce, en Irlande, en Lituanie, au Portugal, en Roumanie et en Tchéquie.

Permettez-moi d’attirer votre attention sur le premier domaine, à savoir l’innovation. En effet, nous avons constaté une augmentation très significative des prix des matériaux et du processus de construction. Par conséquent, si nous unissons également nos forces, nous pouvons rendre l’industrie de la construction plus efficace, ce qui permettra de faire baisser les prix et, par conséquent, de rendre le logement plus abordable dans toute l’UE.

 

7. Nos activités de conseil hors de l’UE

La septième priorité d’investissement consiste à mettre l’accent sur l’impact dans le cadre de nos activités à l’extérieur de l’UE. En juillet, nous examinerons avec notre Conseil d’administration une nouvelle stratégie pour BEI Monde afin de répondre aux défis géopolitiques actuels. Il y a cinq éléments importants que je souhaite partager avec vous, car le Groupe BEI se trouve actuellement dans une position unique et je le constate chaque jour.

  • Nous portons une double casquette : celle de bras financier de l’UE et celle de membre de la famille des banques multilatérales de développement. Cela nous confère des atouts importants, notamment le statut de créancier privilégié.
  • Notre actionnariat est exclusivement européen, ce qui signifie que des mots tels que climat, genre, femmes, développement peuvent figurer concrètement dans notre plan d’action. Ce sont là des valeurs européennes et la situation... Je vais ici faire preuve de diplomatie : la situation est extrêmement différente dans le reste de la communauté des banques multilatérales de développement, en raison de la diversité de leur actionnariat.
  • Nous bénéficions d’une situation financière solide, d’une rentabilité constante – environ 3 milliards d’euros l’an dernier – et d’une excellente note triple A, ce qui nous permet d’accroître notre volume d’activité sans augmentation de capital.

En nous appuyant sur ces éléments, nous devenons chaque jour plus innovants afin de répondre aux besoins de l’Europe. Par exemple, comme je l’ai mentionné hier soir, nous avons lancé un mécanisme paneuropéen innovant de garantie des crédits à l’exportation pour les entreprises exportant vers l’Ukraine. Nous avons déjà signé un accord avec l’agence danoise de crédit à l’exportation et approuvé une opération de garantie avec son homologue allemande. Onze autres signatures sont attendues et nous prévoyons une vague importante de signatures lors de la prochaine conférence sur la reconstruction de l’Ukraine à Rome en juillet.

Comme je l’ai déjà souligné, je vous encourage à prendre contact avec votre agence nationale de crédit à l’exportation afin que nous puissions réunir un grand nombre de signatures à Rome.

En nous appuyant sur ce projet pilote, nous explorons actuellement un nouveau dispositif paneuropéen visant à stimuler les échanges commerciaux et les investissements. Nous avons désormais atteint notre vitesse de croisière s’agissant de nos opérations en Ukraine. Toutefois, hier soir, nous avons eu une discussion approfondie sur l’ensemble de ces éléments. Nous allons jouer un rôle important lors de la quatrième Conférence des Nations unies sur le financement du développement, qui se déroulera prochainement à Séville. Nous nous efforçons de mobiliser la famille des banques multilatérales de développement afin que nous puissions continuer d’agir dans un cadre multilatéral bénéfique pour toutes et tous.

 

8. Union des marchés des capitaux

Enfin, la huitième priorité est l’Union des marchés des capitaux.

Comme évoqué précédemment, le Groupe BEI est déjà un acteur clé des marchés du capital-risque, des prêts d’amorçage-investissement, de la titrisation et des obligations vertes. Et nous voulons profiter de ce positionnement pour être à l’avant-garde des obligations vertes et des obligations numériques en Europe. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Banque centrale européenne pour dynamiser le rôle international de l’euro et être les pionniers de l’euro numérique. Concernant l’Union des marchés de capitaux, cela ne vous surprendra pas : j’encourage vivement chacun d’entre nous à progresser sur le plan des réformes législatives. C’est essentiel. Il y a tant de choses que nous pouvons accomplir, tant sur le marché qu’au sein de la BEI. Nous devons parfaire les avancées réalisées en veillant à mettre en place un cadre véritablement solide pour les marchés de capitaux.

Permettez-moi de dire un dernier mot sur l’efficacité et la simplification. En effet, au cours de l’année écoulée, nous avons également amélioré et rationalisé nos procédures internes, réduit les formalités administratives, et nous sommes devenus une institution plus numérique, plus efficace et plus transparente.

Le coefficient d’exploitation du Groupe BEI est déjà relativement bas par rapport aux banques commerciales et aux banques nationales de développement, et nous restons déterminés à accroître constamment notre efficacité.

Nous avons déjà réduit de 20 % notre délai de conclusion des opérations de financement, c’est-à-dire le temps nécessaire pour évaluer et signer de nouvelles opérations. Et nous entendons continuer à progresser sur ce front cette année aussi.

Comme je l’ai indiqué, dans le cadre du programme TechEU, nous visons un délai de réaction de six mois, afin de pouvoir réellement répondre aux besoins urgents et de plus en plus impérieux en matière de financement des jeunes pousses (start-up) et des entreprises en expansion (scale-up).

Nous collaborons étroitement avec la Commission européenne pour rationaliser nos procédures, simplifier les normes en matière d’établissement de rapports sur les opérations vertes, accélérer les contrôles des aides d’État et optimiser les garanties au titre du budget de l’UE que j’ai déjà évoquées, afin d’optimiser le potentiel de l’actuel cadre financier pluriannuel. Très bientôt, nous entamerons la négociation du cadre financier pluriannuel pour l’après-2027. Mais le monde n’attend pas l’Europe et le temps est un facteur essentiel pour que nous puissions réellement soutenir la compétitivité et la sécurité de l’Europe dès maintenant.

Le moment est venu d’agir.

Permettez-moi de conclure en vous remerciant à nouveau. Vous, les représentants de notre Conseil d’administration, qui nous permettez de rester vigilants. Le Comité de vérification qui, lui aussi, nous incite à la vigilance. Mes collègues du Comité de direction et le personnel du Groupe BEI – de la Banque et du Fonds, pour cette année marquée par de grands défis, un travail très intense et également beaucoup de changements. Ils y ont répondu de façon incroyable. Le Groupe BEI est une formidable machine. Il incarne une véritable réussite de l’intégration européenne et vous pouvez compter sur nous pour maintenir le cap et être encore plus pertinents pour soutenir les priorités de l’Europe. Et je suis convaincue que nous pouvons compter sur votre soutien continu dans cette démarche.

Je vous remercie de votre attention.