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Werner Hoyer, President of the European Investment Bank (EIB), Kristalina Georgieva, Jeroen Dijsselbloem, Dutch Minister for Finance and President of the Eurogroup, and Mehmet Şimşek, Turkish Deputy Prime Minister (from left to right)

Intervenant dans le cadre d'un groupe de discussion de haut niveau à l'occasion de la 8e conférence annuelle de la fondation Bertelsmann et du Financial Times, intitulée « Migration Flows: facts, fiction and the politics in between », Werner Hoyer, président de la BEI, a encouragé les participants à avoir une vision globale de la crise des réfugiés qui sévit actuellement en Europe et à l'appréhender dans le contexte d'un enjeu de la migration mondiale plus général et plus durable.

Le président de la banque de l'UE a expliqué que les banques multilatérales de développement et leurs banques partenaires locales devaient investir dans les pays de destination, les pays de transit et les pays d'origine. Il a présenté l'importance et l'incidence des investissements lorsqu'ils sont combinés à des aides non remboursables de l'UE et à des investissements privés.

« Le problème des institutions comme la nôtre – et nous sommes les plus exposés dans la région MENA (Proche-Orient et Afrique du Nord) – est que nous avons besoin de projets qui soient économiquement viables et bancables. Parfois, cela signifie qu'il faut les rendre davantage viables et bancables, ce qui nécessite une utilisation plus intelligente des fonds budgétaires. Il s'agit d'un changement de paradigme concernant les politiques de développement, à savoir le remplacement des aides non remboursables par des instruments financiers, qui vise à avoir une incidence plus importante sur la réalisation des objectifs de développement. » Le président Hoyer a indiqué que dans les prochaines années, un modèle financier parallèle au Plan d'investissement pour l'Europe pourrait apporter une telle solution pour les pays situés en dehors de l'Union européenne.

Werner Hoyer a conclu son intervention par un appel à une action immédiate : « Tous les défis de l'intégration que nous devons relever pourraient se résumer en un seul gros titre : il faut agir vite ! Quand il est question d'intégration, nous devons accélérer la cadence. Jusqu'à Molenbeek et jusqu'aux banlieues de Paris. Nous ne pouvons pas laisser les gens s'isoler dans des ghettos. Nous devons veiller à ce que l'intégration commence avec l'entrée sur le marché du travail. Avec la reconnaissance de leurs diplômes. Et nous ne devrions pas attendre les 18 mois de traitement de leur demande d'asile. »

Le président Hoyer s'est exprimé aux côtés des personnes suivantes : Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe et ministre néerlandais des finances, Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée du budget et des ressources humaines, Mehmet Şimşek, vice-Premier ministre de la République de Turquie, et Jason Furman, président du Conseil des conseillers économiques auprès de la Maison-Blanche.