Le Conseil européen de ce printemps (25 et 26 mars 2004), qui était consacré à la stratégie de Lisbonne et à la situation économique, sociale et environnementale de l'Union, a réaffirmé que le processus et les objectifs généraux fixés à Lisbonne quatre ans auparavant demeuraient d'actualité.

Tout en insistant sur la nécessité d'accélérer le rythme des réformes afin d'atteindre les objectifs fixés pour 2010, le Conseil a concentré son attention sur les aspects de politique générale les plus importants, qui sont de nature à stimuler la croissance et l'emploi, tout en protégeant les ressources environnementales de l'économie.

Il est primordial de disposer de technologies plus propres pour pouvoir tirer pleinement parti des synergies entre les entreprises et l'environnement. Le Conseil européen s'est félicité du plan d'action en faveur des écotechnologies et a souhaité qu'il soit rapidement mis en œuvre ; à cette fin, il a invité la Commission et la BEI (en conjonction avec le FEI) à réfléchir aux moyens de mobiliser la gamme des instruments financiers susceptibles de promouvoir ces technologies. Lors du Sommet de printemps de l'an prochain, le Conseil européen examinera un rapport de la Commission concernant l'état d'avancement global du plan d'action et les autres possibilités qui s'offrent à l'Union de promouvoir des scénarios "gagnant-gagnant" où les progrès enregistrés au niveau de l'environnement peuvent contribuer à la réalisation des objectifs économiques et sociaux de la stratégie de Lisbonne.

En janvier 2004, la Commission a adopté un plan d'action visant à améliorer le développement et la pénétration des écotechnologies qui peuvent contribuer sensiblement à améliorer l'environnement et à renforcer la compétitivité des entreprises (promotion des énergies renouvelables, développement des systèmes de recyclage des eaux usées dans les procédés industriels, mise en œuvre de mesures destinées à accroître le rendement énergétique (des moteurs automobiles, par exemple), techniques de décontamination des sols, etc.). Le plan d'action a pour objectif de surmonter, grâce à un effort européen concerté, les obstacles actuels à la commercialisation de ces technologies. Parmi les principales actions envisagées figurent la création de plates-formes technologiques avec les parties prenantes dans des secteurs tels que l'hydrogène et les piles à combustibles, l'énergie photovoltaïque, l'approvisionnement en eau et l'assainissement ; la définition d'objectifs en matière de performance écologique pour les produits et les services ; et l'optimisation des mécanismes de financement et des politiques de passation des marchés privés et publics.

En décembre 2003, la BEI a proposé un certain nombre d'initiatives ayant trait aux changements climatiques dont un mécanisme de financement de 500 millions d'EUR destiné à soutenir le Système d'échange de quotas d'émission, établi par l'UE dans le cadre de sa politique qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, la Banque soutient activement le processus de Lisbonne et, en particulier, la recherche-développement et l'innovation par le biais de son initiative "Innovation 2010" (i2i) ; à ce titre, elle attache une importance particulière à la mise en œuvre de la partie correspondante du Programme de projets à démarrage rapide tel qu'il a été identifié dans le contexte de l'Action pour la croissance que le Conseil européen a lancée en décembre 2003.