- L’entreprise de technologie alimentaire basée à Munich offre une solution de qualité, durable et respectueuse de l’environnement en remplacement des importations provenant de l’extérieur de l’Union européenne.
- Le prêt d’amorçage-investissement de 35 millions d’euros de la BEI est soutenu par le programme de garantie InvestEU de l’Union européenne.
La Banque européenne d’investissement (BEI) accorde un prêt de 35 millions d’euros à la jeune pousse allemande de technologie aquacole Oceanloop pour l’aider à développer son activité en Allemagne et à s’implanter à la Grande Canarie, en Espagne. Le prêt d’amorçage-investissement de la BEI permettra également à l’entreprise munichoise d’accélérer le développement de la technologie pour son système d’aquaculture en recirculation durable (RAS) en espace fermé.
Le prêt de la BEI financera deux phases clés de l’expansion de l’entreprise : les fonds permettront à Oceanloop d’agrandir sa ferme existante pour la RDI à Kiel, de 5 tonnes à 60 tonnes par an, et de construire à la Grande Canarie la première ferme d’élevage de crevettes blanches à grande échelle à terre, d’une capacité annuelle de 2 000 tonnes.
Fondée à Munich en 2012, Oceanloop est une entreprise allemande de technologie alimentaire qui exploite deux fermes aquacoles terrestres pilotes à Kiel et à Munich. Elle fournit des crevettes de qualité supérieure directement aux restaurants, supermarchés et consommateurs par l’intermédiaire de sa société sœur Honest Catch. Il s’agit là d’une solution de qualité, durable, traçable et soucieuse du bien-être animal permettant de remplacer les importations provenant de l’extérieur de l’UE. Avec la technologie d’Oceanloop, les éleveurs peuvent contrôler tous les paramètres pour améliorer l’efficacité et l’utilisation des ressources naturelles. En outre, Oceanloop s’appuie sur des technologies numériques telles que la vision par ordinateur et l’IA pour détecter les niveaux de biomasse et de stress en temps réel et, partant, assurer un meilleur bien-être animal.
La crevette blanche est la première espèce de crustacé d’élevage au monde, avec 5 millions de tonnes produites chaque année, du fait qu’elle est appréciée dans toutes les cuisines et présente des bienfaits pour la santé. L’UE est très largement dépendante des importations de crevettes de divers pays du monde. Oceanloop a mis au point sa propre technologie d’élevage à terre, qui établit une nouvelle norme en matière de qualité, de durabilité et de productivité et répond à la demande croissante de sources de protéines respectueuses du climat. Ses écosystèmes artificiels contrôlés par un logiciel sont modulaires, évolutifs et indépendants du lieu d’élevage.
Les efforts de l’entreprise en matière d’économie circulaire visent à réduire les déchets. À cet égard, elle utilise la carbonisation vapothermale pour produire un engrais à base de biocharbon, ainsi que la digestion anaérobie pour produire du biogaz. La société prévoit également de produire de l’énergie renouvelable à des fins d’autoconsommation avec une éolienne et des panneaux solaires.
Nicola Beer, vice-présidente de la BEI : « La Banque européenne d’investissement soutient des pionniers européens de la technologie aux ambitions européennes qui promeuvent des solutions innovantes. Oceanloop illustre parfaitement notre engagement à accompagner les jeunes entreprises et les entreprises en expansion dans leur phase de croissance grâce à des solutions de financement adaptées. Mises au point ici en Europe, les technologies innovantes de l’entreprise ouvrent de nouvelles perspectives pour une production aquacole respectueuse de l’environnement, en intégrant le progrès technologique dans ses activités. La réduction de la consommation d’eau et des émissions de CO2 contribue à préserver l’environnement tout en produisant à terre des produits de la mer riches en protéines et de qualité. »
Fabian Riedel, fondateur et PDG d’Oceanloop : « Tandis que la demande en protéines animales issues d’une production durable augmentera considérablement dans les années à venir, leurs sources sont particulièrement menacées aujourd’hui. Des décennies de surpêche conjuguées à une industrie aquacole non durable difficilement maîtrisable face aux changements climatiques font peser un risque croissant de perturbations de la chaîne d’approvisionnement en Europe. Nous nous réjouissons que l’UE ait pris conscience de la situation et nous aide à commercialiser notre technologie innovante à l’échelle industrielle. »
Le financement de la BEI bénéficie du soutien du programme InvestEU, qui vise à mobiliser plus de 372 milliards d’euros d’investissements supplémentaires en faveur des nouvelles technologies d’ici à 2027. L’opération est conforme à l’objectif d’InvestEU consistant à promouvoir la recherche, le développement et l’innovation.
Informations générales
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Elle met à disposition des financements à long terme pour des investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. La BEI accorde la priorité aux domaines suivants : climat et environnement, développement, innovation et compétences, petites et moyennes entreprises (PME), infrastructures et cohésion. Elle collabore étroitement avec d’autres institutions de l’Union européenne pour favoriser l’intégration européenne, promouvoir le développement de l’UE et soutenir ses politiques dans plus de 140 pays du monde entier.
Le programme InvestEU fournit à l’Union européenne des financements essentiels à long terme en mobilisant des volumes importants de fonds publics et privés pour soutenir une reprise durable. Il contribue également à attirer des investissements privés au bénéfice des grandes priorités de l’Union européenne, telles que le pacte vert pour l’Europe et la transition numérique. Le programme InvestEU rassemble sous une seule et même structure les multiples instruments financiers de l’UE actuellement disponibles pour soutenir les investissements dans l’Union européenne, rendant le financement de projets d’investissement en Europe plus simple, plus efficace et plus flexible. Les trois composantes du programme InvestEU sont le Fonds, la plateforme de conseil et le portail. Le Fonds InvestEU est mis en œuvre par l’intermédiaire de partenaires financiers qui investissent dans des projets en recourant à la garantie du budget de l’UE de 26,2 milliards d’euros. L’ensemble de la garantie budgétaire soutient les projets d’investissement des partenaires chargés de la mise en œuvre et augmente leur capacité de prise de risques, avec à la clé la mobilisation d’au moins 372 milliards d’euros d’investissements supplémentaires.
Le prêt d’amorçage-investissement de la BEI est un produit d’investissement en quasi-fonds propres adapté aux entreprises en phase de démarrage et de croissance qui combine un prêt à long terme avec un instrument liant le rendement à la performance de l’entreprise. Depuis 2015, la BEI a investi 6 milliards d’euros dans des prêts d’amorçage-investissement, soutenant plus de 200 entreprises et réalisant plus de 50 sorties. Avec l’appui d’InvestEU, la BEI entend soutenir les entreprises européennes, et leur expansion, dans les secteurs des technologies propres, des technologies de ruptures et des sciences de la vie.
Oceanloop est une entreprise de technologie aquacole qui exploite deux fermes d’élevage de crevettes innovantes à terre à Munich et à Kiel, en Allemagne. Les fermes d’Oceanloop permettent la production durable et sans antibiotiques de protéines de produits de la mer de qualité partout dans le monde. La technologie de plateforme d’Oceanloop vaut pour toutes les espèces ; elle est modulaire, contrôlée par logiciel et évolutive. Oceanloop réduit nettement l’utilisation des ressources et son empreinte environnementale par rapport aux fermes d’élevage classiques. Elle fait œuvre de pionnière dans la technologie aquacole en recirculation à l’échelle mondiale. Sa vision est de construire des fermes d’élevage de poissons et de crevettes durables à terre dans le monde entier et de contribuer ainsi à la décarbonation de l’industrie alimentaire.