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©Allain Bachellier/ Getty images

En France, huit personnes sur dix reconnaissent la nécessité d’adapter leur mode de vie aux effets des changements climatiques, selon l’enquête annuelle sur le climat commandée par la Banque européenne d’investissement (BEI). Les personnes interrogées voient dans les changements climatiques le deuxième des défis auxquels leur pays est confronté, par ordre d’importance, derrière l’augmentation du coût de la vie. Beaucoup sont convaincues qu’investir dans l’adaptation dès maintenant permettra également d’éviter des coûts plus élevés à l’avenir.


Principales conclusions

  • 97 % des Français jugent important que leur pays s’adapte aux changements climatiques. Parmi eux, 56 % considèrent que cela doit être une priorité.
  • 88 % conviennent qu’il est nécessaire d’investir immédiatement dans l’adaptation aux changements climatiques pour éviter que les coûts ne soient encore plus élevés à l’avenir.

La France a connu d’importantes inondations cette année. La plus grave est survenue le 11 mars. Des vents violents ont alors balayé le sud du pays, provoquant une montée des eaux et causant la mort de cinq personnes. Les services de l’État ont classé plus de 300 communes en état de catastrophe naturelle en France en raison des sécheresses et des inondations dues aux changements climatiques.
Le coût économique des changements climatiques continue de grimper à mesure que la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles s’intensifient. D’après les scientifiques, ces catastrophes vont induire des coûts de plus en plus élevés. Selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement[1], l’Europe est actuellement le continent qui se réchauffe le plus rapidement et les phénomènes météorologiques extrêmes devraient se multiplier à mesure que les températures mondiales augmentent. Cette aggravation implique des défis importants sur le plan des infrastructures et met en péril la stabilité de l’approvisionnement mondial en eau et en nourriture. Aussi est-il impératif de déployer de toute urgence des stratégies globales d’adaptation aux changements climatiques.

« L’adaptation aux changements climatiques est essentielle, non seulement pour protéger des vies, mais aussi pour saisir une occasion importante sur le plan économique, qui profitera directement au bien-être des citoyennes et des citoyens français », a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI chargé de l’action en faveur du climat et du développement. « En déployant les investissements nécessaires dès aujourd’hui, nous pouvons protéger les communautés, créer des emplois de qualité et renforcer les économies locales. Agir rapidement permettra d’accroître la résilience de nos sociétés et de réduire les coûts à long terme de l’inaction. Pour le Groupe BEI, l’adaptation est une priorité essentielle. Nous nous tenons prêts à fournir des financements et des services de conseil pour accroître la résilience climatique des régions, des villes et des entreprises ».

La BEI a publié aujourd’hui sa septième enquête annuelle sur le climat, qui recueille les points de vue de plus de 24 000 personnes interrogées dans l’UE et aux États-Unis sur les changements climatiques. En France, 1 008 personnes ont participé à l’enquête, qui a été menée en août 2024.

Une priorité nationale

Pour les personnes interrogées en France, les changements climatiques constituent le deuxième des défis auxquels le pays est confronté, par ordre d’importance, derrière l’augmentation du coût de la vie.

Dans ce contexte :

  • 97 % d’entre elles reconnaissent la nécessité de s’adapter aux changements climatiques (contre 94 % en moyenne pour l’UE). Une majorité de personnes (56 %, contre 50 % pour l’UE) considèrent l’adaptation aux changements climatiques comme une priorité en France pour les années à venir.

L’adaptation aux changements climatiques est également perçue comme une occasion à saisir sur le plan économique et comme un investissement à long terme pour le pays :

  • 90 % des personnes interrogées affirment qu’investir dans l’adaptation aux changements climatiques peut créer des emplois et stimuler l’économie locale (contre 86 % pour l’UE).
  • 88 % estiment que l’adaptation aux changements climatiques nécessite des investissements immédiats pour éviter que les coûts n’augmentent encore à l’avenir (contre 85 % pour l’UE).

Impact des changements climatiques et modification des modes de vie

Tandis que les personnes ayant participé à l’enquête en France reconnaissent les possibilités économiques associées aux mesures d’adaptation aux effets des changements climatiques, leur expérience personnelle de phénomènes météorologiques extrêmes les conforte dans leur sentiment quant à la nécessité d’agir sans délai :

  • 80 % (soit un pourcentage égal à la moyenne européenne) ont été confrontées à au moins un phénomène météorologique extrême au cours des cinq dernières années. Plus précisément, 56 % ont souffert de chaleur extrême et de vagues de chaleur, 39 % ont connu des sécheresses et 31 % ont fait face à de violentes tempêtes ou à des averses de grêle.

Localement, certains habitants se disent davantage exposés aux phénomènes météorologiques extrêmes : dans les Hauts-de-France pour les inondations (44 %) et en Occitanie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour les sécheresses (59 % et 52 %, respectivement) et les incendies de forêt (35 % pour chacune de ces deux régions).

Les conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes sont à la fois tangibles et diverses.

  • 61 % des personnes interrogées en France ont déclaré avoir subi au moins une conséquence directe liée à des phénomènes météorologiques extrêmes. 17 % ont été confrontées à des coupures d’électricité ou des problèmes d’approvisionnement en énergie, 16 % ont eu des problèmes de santé (coups de chaleur, problèmes respiratoires), 15 % ont vu des forêts ou des espaces naturels détruits à proximité de leur domicile et 15 % ont subi des perturbations des transports (fermetures de routes, destruction de ponts ou retards dans les transports publics, par exemple).

Dans ce contexte, les Français sont conscients de la nécessité de s’adapter :

  • 80 % (contre 72 % pour l’UE) reconnaissent qu’ils devront modifier leur mode de vie à cause des changements climatiques.
  • 39 % pensent qu’ils devront déménager dans un endroit moins vulnérable au climat, même à proximité (pour éviter les inondations, les incendies de forêt ou d’autres événements météorologiques extrêmes).
  • 28 % disent qu’ils devront déménager dans une région ou un pays plus froid.

S’adapter aux changements climatiques, au niveau individuel, nécessite d’être bien informé. Un élément encourageant ressort de l’enquête : 63 % des Français déclarent être informés des mesures qu’ils peuvent prendre pour adapter efficacement leur domicile et leur mode de vie (notons cependant que ce pourcentage est inférieur de 8 points à la moyenne pour l’UE). Toutefois, une majorité de personnes (56 %, contre 60 % pour l’UE) n’ont toujours pas connaissance de l’existence de subventions publiques ou d’incitations financières pour soutenir ces efforts.

Mesures d’adaptation à privilégier

Les personnes interrogées en France ont retenu les priorités clés suivantes pour l’adaptation aux changements climatiques à l’échelle locale :

  • planter de la végétation plus résistante aux changements climatiques (41 %, contre 35 % pour l’UE) ;
  • rafraîchir les villes (37 %, contre 42 % pour l’UE) ;
  • améliorer l’isolation des logements et des bâtiments (36 %, contre 28 % pour l’UE).

Sur la question de savoir qui devrait supporter le coût de l’adaptation aux changements climatiques :

  • un tiers (32 %) des personnes ayant participé à l’enquête estiment que les coûts devraient être supportés par les entreprises et les industries qui contribuent le plus aux changements climatiques ;
  • pour un autre tiers environ (31 %), tout le monde, sans distinction, devrait payer ;
  • 15 % affirment que les personnes plus riches devraient supporter les coûts au moyen d’impôts plus élevés.

Pour ce qui est de définir qui devrait bénéficier en premier lieu de l’aide à l’adaptation :

  • 41 % pensent que tout le monde devrait être aidé sur un pied d’égalité ;
  • 27 % considèrent que la priorité devrait être donnée aux personnes âgées ;
  • 21 % estiment que les personnes vivant dans des régions à haut risque devraient être les premières à bénéficier de l’aide.

La question de savoir à quels bénéficiaires doit aller l’aide à l’adaptation va au-delà des priorités locales. Une majorité de Français (56 %, contre 57 % pour l’UE) reconnaissent la nécessité de soutenir les efforts mondiaux d’adaptation et estiment que leur pays devrait faire davantage pour aider les pays en développement les plus vulnérables à s’adapter aux effets de plus en plus importants des changements climatiques.

Informations générales

Groupe BEI

La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Elle accorde des financements à l’appui d’investissements de qualité qui concourent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. Les projets appuyés par la BEI renforcent la compétitivité, stimulent l’innovation, encouragent le développement durable, améliorent la cohésion sociale et territoriale, et soutiennent une transition juste et rapide vers la neutralité climatique.

En 2023, le Groupe BEI, qui comprend également le Fonds européen d’investissement (FEI), a signé un total de 88 milliards d’euros de nouveaux financements, dont 90 % dans l’Union européenne. Ces engagements devraient contribuer à mobiliser environ 320 milliards d’euros d’investissements ainsi qu’à soutenir 400 000 entreprises et 5,4 millions d’emplois.

Tous les projets financés par le Groupe BEI sont conformes à l’accord de Paris sur le climat. Le Groupe BEI ne finance pas les investissements dans les combustibles fossiles. Il est en bonne voie pour honorer l’engagement qu’il a pris dans sa Feuille de route de la banque du climat, à savoir soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’euros d’investissements en faveur de l’action pour le climat et de la durabilité environnementale au cours de la décennie 2021-2030. Plus de la moitié des financements annuels du Groupe BEI soutiennent des projets contribuant directement à l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation à leurs effets, ainsi qu’à la création d’un environnement plus sain.

Environ 50 % des financements de la BEI au sein de l’Union européenne bénéficient aux régions relevant de l’objectif de cohésion, où le revenu par habitant est moins élevé. La Banque démontre ainsi sa détermination à favoriser une croissance inclusive et la convergence des niveaux de vie.

La BEI et l’adaptation aux changements climatiques

En France, la BEI soutient la régie Eau de Paris avec pour objectif de moderniser les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assurer un accès fiable à l’eau dans la capitale. La Banque travaille également avec l’entreprise familiale Florimond Desprez, pour le financement d’activités de recherche portant sur de nouvelles variétés de plantes résilientes aux changements climatiques, essentielles pour adapter l’agriculture et garantir la sécurité alimentaire. Elle s’attache actuellement à mettre en œuvre son premier plan pour l’adaptation. En 2023, elle a atteint un montant record de 2,7 milliards d’euros consacrés au financement de l’adaptation aux effets des changements climatiques à l’échelle mondiale et elle entend accroître encore son action dans ce domaine.

Enquête de la BEI sur le climat

La Banque européenne d’investissement (BEI), la banque du climat, publie aujourd’hui la septième édition de son enquête sur le climat. Depuis 2018 et grâce aux réponses apportées par plus de 24 000 participants, l’enquête fournit un aperçu du sentiment des citoyennes et des citoyens de l’Union européenne et des États-Unis à l’égard des changements climatiques. L’enquête de cette année a été réalisée en ligne (par ordinateur, tablette ou téléphone mobile) par BVA Xsight, du 6 au 23 août, dans les 27 pays de l’Union européenne et aux États-Unis. Vous trouverez ici de plus amples informations sur la méthodologie.

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Référence

2024-415-FR

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