La BEI a publié ce jour son premier « rapport sur le fonctionnement du Fonds européen pour les investissements stratégiques ». Ce document a été rédigé par la division Évaluation des opérations de la Banque européenne d’investissement, une unité qui élabore des rapports d’évaluation sur les activités de la Banque, en toute indépendance vis-à-vis de sa direction. Ce rapport a été rédigé conformément au règlement instituant le FEIS. Il couvre la période comprise entre septembre 2014 et juin 2016 et porte sur le portefeuille d’opérations, sur la gouvernance et les structures organisationnelles du mécanisme, ainsi que sur les procédures et lignes directrices en matière de projets.

Selon ce rapport, le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) est en bonne voie de mobiliser des capitaux privés, ce qui s’avère essentiel pour renforcer la compétitivité européenne. Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement : « Ce rapport d’évaluation indépendant confirme que le FEIS est en passe d’atteindre son objectif dans le cadre du Plan d'investissement pour l'Europe, à savoir mobiliser 315 milliards d’EUR d’investissements d’ici à 2018. Le FEIS a également démontré son efficacité et sa capacité à attirer les investisseurs. À ce jour, plus de 60 % de la totalité des investissements potentiellement mobilisés par le FEIS proviennent du secteur privé et 85 % des projets soutenus par le volet Innovation et infrastructures ont été mis en œuvre avec de nouveaux clients. Cela est essentiel pour relancer les investissements et mettre l’argent au service de la compétitivité générale de l’Europe. »

« L’Europe doit renforcer l’investissement, en particulier dans l’innovation, la recherche et le développement, les PME, les infrastructures stratégiques et l’action en faveur du climat. C’est exactement le type d'investissements que le FEIS s'attache à mobiliser, a souligné le vice-président Fayolle. « Nous sommes convaincus que dans les prochains mois, plusieurs pays de l’UE bénéficieront, dans le cadre de la plateforme européenne de conseil en investissement, du soutien de la BEI pour renforcer leurs capacités à lancer et structurer davantage de projets susceptibles de bénéficier de l’appui du FEIS. »

La BEI dialogue actuellement avec des parties prenantes du FEIS et étudie d’autres secteurs susceptibles d’y être intégrés à l’occasion d'une future révision du règlement instituant le Fonds européen pour les investissements stratégiques. Bien que le FEIS n’opère pas sur la base de quotas par pays, les investissements devraient être équitablement répartis et réalisés là où les besoins sont les plus grands. Faire de la cohésion un objectif déclaré du FEIS pourrait contribuer à élargir le périmètre des projets admissibles.

En chiffres absolus, le rapport d’évaluation indique que les projets financés au titre du FEIS se concentrent dans l’Europe des 15. Toutefois, la comparaison entre des volumes d'investissement considérés en valeurs nominales peut s’avérer trompeuse, les économies de grande dimension étant davantage à même de mettre en œuvre un plus grand nombre de projets viables. En termes relatifs, si l’on considère, par exemple, le volume des opérations du Groupe BEI par rapport au PIB, les chiffres ventilés montrent que les économies européennes de petite dimension font l'objet de davantage d'investissements au titre du FEIS (voir l’annexe).

Le rapport d’évaluation actuel de la BEI ne comprend aucun chiffre concernant les répercussions sur l’économie. Des incidences économiques objectives ne pourront être analysées qu'une fois qu’un nombre raisonnable de projets auront effectivement été signés et financés et qu'ils auront commencé à porter leurs fruits. En conséquence, le premier rapport sur les incidences du FEIS devrait être publié en juin 2018.

Ajustant des instruments d’analyse pour déterminer l’ampleur des répercussions de sa stratégie de financement sur l’économie, le Groupe BEI confirme ses antécédents en tant qu’acteur économique très influent. Le Groupe analyse aujourd’hui les incidences de ses activités de financement au cours de la période 2013-2015, pendant laquelle une augmentation de son capital approuvée par les États membres de l’UE lui a permis d’appuyer des investissements pour un total de 372 milliards d’EUR. La Banque pense contribuer à court terme (horizon 2017) à engendrer un supplément de PIB estimé à 0,8 %, avec à la clé la création de 830 000 emplois supplémentaires dans toute l’Union européenne. À plus long terme (horizon 2030), c’est un supplément de PIB de 1,1 % et la création d’un total de 1,4 million d’emplois additionnels qui devraient résulter de cette même augmentation de capital.

Le Groupe BEI évalue l’impact concret de ses investissements sur la vie des citoyens et sur l’économie. L’augmentation de l’activité de prêt du Groupe BEI a contribué à soutenir encore plus vigoureusement l’emploi et la croissance. Sur la période comprise entre 2013 et 2015, cela a pu se faire grâce à l’augmentation du capital de la BEI. Dans les trois prochaines années, on peut s’attendre à ce que le FEIS ait des effets positifs comparables.

Rapports d’évaluation : http://www.eib.org/infocentre/publications/all/evaluation-of-the-functioning-of-the-efsi.htm

Site web sur le FEIS : http://www.bei.org/efsi/index.htm

Blog sur l’impact de la BEI : http://blog.eib.org/eib-impact/