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Après une réunion avec Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, et les dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD), et avant une réunion avec la Banque mondiale sur le « programme de développement pour l'après‑2015 », Werner Hoyer, le président de la Banque européenne d’investissement et actuel président du groupe des dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD), a appelé au déploiement d’efforts supplémentaires pour renforcer la coopération entre les institutions financières internationales, dont le Fonds monétaire international (FMI).      

S'exprimant à l'occasion de la réunion annuelle du Groupe de la Banque mondiale sur le thème « Le financement du développement pour l'après‐2015 : vers une vision partagée », le président de la BEI a proposé d'élaborer de nouvelles initiatives plus efficaces visant à dynamiser le financement du développement dans les années à venir. « Il conviendra de mettre en place de nouvelles plates‑formes si nous voulons accroître le volume du financement et, singulièrement, si nous voulons mobiliser davantage de ressources, non seulement auprès des banques mais également sur les marchés des capitaux. L'engagement et les fonds du secteur public seront tout simplement insuffisants si nous voulons lutter efficacement contre la pauvreté et rendre le développement durable. Ces défis relèvent d'une responsabilité conjointe des institutions publiques, notamment des BMD, mais également du secteur privé ».

En marge des réunions du printemps 2015 du FMI et de la Banque mondiale, les BMD et le FMI organiseront un sommet afin de soumettre aux Nations unies des propositions concrètes visant à favoriser le développement durable et les meilleures solutions à mettre en œuvre pour mobiliser les ressources financières nécessaires.

Lors de son allocution, M. Hoyer a insisté sur la nécessité d'adopter une stratégie de financement cohérente, globale et intégrée. Il a souligné la solide expérience de la BEI en matière de panachage des ressources publiques en Europe, qui repose sur la mise en œuvre d'instruments autres que des subventions (prêts, fonds propres et garanties), pour catalyser la participation du secteur privé, parallèlement aux financements classiques reposant sur des aides non remboursables. Il a également mis en exergue la grande expérience technique de la banque de l'Union européenne. « La BEI est en mesure de conseiller des gouvernements, de mobiliser des fonds privés et de donner des gages de confiance aux investisseurs qui, à défaut, pourraient hésiter à investir en raison d'un risque perçu élevé. La meilleure manière d'utiliser l'argent public consiste à mobiliser des fonds privés et à créer d'importants effets de levier », a ajouté le président de la BEI.

Il a également déclaré qu'un nouveau partenariat mondial pour l'après‑2015 doit être basé sur une définition claire des rôles et responsabilités de chaque partenaire. Et M. Hoyer de rappeler : « Les pays en développement devront renforcer leurs cadres institutionnels et politiques pour mobiliser et exploiter leurs ressources nationales, développer leurs systèmes financiers et créer les conditions appropriées pour attirer les investissements de manière durable. Les pays industrialisés doivent, quant à eux, veiller à ce que leurs marchés restent ouverts, faciliter l'accès à la technologie, fournir une aide au développement adéquate et proposer d'autres formes de financement du développement ».