La Banque européenne d’investissement (BEI) et Aquafin N.V. ont conclu un accord de prêt d’un montant total de 200 millions d’EUR et ont signé une première tranche de 50 millions d’EUR. Ce prêt, d'une durée de trente ans, servira à financer des projets liés à l'assainissement complémentaire de points de déversement, à la construction de stations d’épuration et à la pose de conduites d’eau pluviale stratégiques destinées à renforcer l’infrastructure existante.

L’accord de prêt a été signé par Pim van Ballekom, vice-président de la BEI, et par Marc van den Abeelen et Luc Bossyns, respectivement président du conseil d’administration et administrateur délégué d'Aquafin, en présence de Peter Vermeiren, Managing Director Structured & Corporate Finance - Private Equity de Belfius qui, depuis 1994, intervient en tant qu’agent des bailleurs de fonds à long terme d’Aquafin.

Depuis cette date, c’est la huitième opération que la BEI mène avec Aquafin à l'appui d’investissements dans les installations d’épuration en Flandre, pour un total de 1,4 milliard d’EUR. Ce nouvel accord confirme l’excellente collaboration entre les deux partenaires. « Cette nouvelle intervention de la BEI est très importante pour Aquafin car en raison de la crise financière, les entreprises éprouvent des difficultés à obtenir des prêts à long terme (à 30 ans) auprès des banques commerciales nationales. Grâce à ce prêt et au soutien financier de compagnies d’assurances et de fonds de pension, Aquafin peut continuer à investir comme elle le fait depuis des années », a précisé Marc van den Abeelen.

Pim van Ballekom, Vice-président de la BEI, a commenté l’opération en ces termes : « Nous sommes ravis qu’Aquafin soit en mesure de poursuivre ses investissements dans le secteur de l’eau à moyen terme grâce à la contribution financière de la BEI. La décision d’accorder ce prêt repose sur un audit qui a permis d'analyser dans quelle mesure l'entreprise était tournée vers l'avenir. Sa volonté d’anticiper les effets des changements climatiques, ses performances technologiques et sa vision innovante ont été déterminantes pour l’établissement de notre partenariat. Les projets qu’Aquafin sera à même de réaliser grâce à ce nouveau prêt contribueront davantage à l’amélioration de la qualité de l’eau dans les fleuves et rivières de Flandre avec, à la clé, une incidence positive directe sur l'Escaut et la mer du Nord. »

La BEI est l’un des plus grands bailleurs de fonds à l'appui d’investissements liés à l’action en faveur du climat. La Banque est convaincue qu’il s’avère plus efficace et économique d’anticiper les conséquences des changements climatiques plutôt que de prendre des mesures dans l'urgence. Elle participe donc au financement de nombreux projets visant à préserver les réserves d’eau douce, à favoriser la gestion durable de l’eau et à protéger les zones maritimes (ce qui a représenté, au total, plus de 16 milliards d’euros sur les cinq dernières années). Grâce à ces ressources, la Banque est en mesure de soutenir des programmes d’investissement de qualité à long terme, comme en témoigne son partenariat avec Aquafin.

Les efforts déployés ces vingt dernières années ont permis à la Flandre de devenir, au début septembre, la première région belge à satisfaire aux critères de la directive européenne relative au traitement des eaux urbaines résiduaires, qui stipule que les eaux usées de toutes les agglomérations de plus de 2 000 habitants doivent être épurées avant d’être rejetées dans un cours d’eau. Aujourd’hui, la Flandre traite au total 80 % de l’ensemble des eaux ménagères, contre 30 % au début des années 90. Il y a donc trois à cinq fois moins de pollution déversée dans les cours d’eau flamands. L’effet sur la biodiversité fluviale est, partant, nettement visible et mesurable. « Le fait qu’une faune aquatique qui avait pratiquement disparu des eaux flamandes revienne en force constitue la meilleure preuve de la restauration de la qualité biologique de l’eau, » explique Luc Bossyns. « Nous désirons à présent poursuivre sur notre lancée pour satisfaire aussi aux critères de la directive-cadre sur l’eau qui impose des mesures visant à préserver la qualité de l’eau dans tous les fleuves et toutes les rivières. »