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« Je suis venu à Tunis pour écouter les Tunisiens et les accompagner dans leur transition démocratique. Notre action est d’envergure et concrète, centrée sur la croissance économique et la création d’emplois. »

Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI

Les 2 et 3 mars 2011, Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la Banque européenne d’investissement, s’est rendu à Tunisie pour rencontrer les nouvelles autorités tunisiennes et recueillir les attentes économiques et sociales de nos partenaires. L’objectif est d’apporter une réponse rapide, concertée et efficace aux priorités économiques et sociales de ce pays. Un déplacement au cours duquel le Vice-Président a été à l’écoute des tunisiens. Il a rencontré le Premier Ministre M. Beji Caïd Essebsi et plusieurs membres du Gouvernement ainsi que des représentants de la société civile et du secteur privé.

A l’issue de ces rencontres et échanges, la BEI a pu évaluer les besoins prioritaires des Tunisiens en matière de développement économique et social et propose, en accord avec le Gouvernement de transition, les actions suivantes :

  • Accélérer la mise en œuvre de projets publics, en particulier dans le secteur de l’assainissement, de l’énergie et des infrastructures routières (1 milliard d’euros, soit près de 2 milliards de Dinars) ;
  • Accompagner la création et le développement de PME à travers la mobilisation des lignes de crédit BEI auprès des banques et sociétés de leasing tunisiennes (260 millions d’euros, soit 500 millions de Dinars) ;
  • Soutenir la construction de la nouvelle usine de Mdhilla du Groupe chimique tunisien,  une unité moderne élaborée aux meilleures normes environnementales. Ce soutien  permettra de consolider la position de ce groupe à l’exportation (140 millions d’EUR, soit 270 millions de Dinars) ;
  • Mise en œuvre d’un vaste programme de modernisation routière, réalisé par la Direction des Ponts et Chaussées à travers le pays (160 millions d’EUR, soit 310 millions de Dinars) ;
  • Financer plusieurs projets significatifs dans les domaines suivants : Petites et Moyennes Entreprises en particulier dans les zones défavorisées, énergie (secteur du gaz), équipement des collectivités locales sur l’ensemble du territoire (voirie, éclairage public, eau potable, traitement des eaux usées, traitement des ordures ménagères, équipements socio-collectifs), et micro-crédit. Le montant global attribué sera de l’ordre de 310 millions d’EUR, soit  plus de 600 millions de Dinars.

Au total, ce sont donc 1,87 milliards d’euros (plus de 3,6 milliards de Dinars) qui sont en jeu. La mobilisation concrète sur le terrain des projets permettra d’injecter ces fonds dans l’économie tunisienne.

Ces projets auront un impact direct sur la création d’emplois en Tunisie. Ils constituent le fer de lance d’une coopération européenne appelée à se renforcer de manière significative dans les pays méditerranéens.

« La liberté que les Tunisiens sont en train de retrouver peut leur permettre d’avoir un taux de croissance accrue de plusieurs points de PIB par an » affirmait Philippe de Fontaine Vive lors de cette conférence de presse, précisant : Nous sommes conscients qu’il faut agir vite et de manière très efficace afin que l’espoir d’un avenir meilleur ne cède pas le pas à une conflagration économique et sociale importante. »

Dés le 20 janvier 2011, par un communiqué, la BEI avait assuré les Tunisiens de son soutien dans la réalisation de leurs priorités économiques et sociales. Pour s’enraciner durablement dans la société, la démocratie doit s’appuyer sur la croissance économique et sur une politique de développement capable d’apporter à chacun de meilleures perspectives d’avenir.

Note aux éditeurs :

La BEI, premier contributeur financier en Méditerranée via la FEMIP

La facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP) regroupe  l'ensemble des instruments mis à la disposition par la Banque européenne d’investissement (BEI) dans les pays partenaires méditerranéens. Opérationnelle depuis octobre 2002, elle est aujourd’hui l’acteur de référence du partenariat économique et financier entre l’Europe et la Méditerranée, avec plus de 12,6 milliards d’EUR pour soutenir des projets de développement économique et social dans les neuf pays partenaires méditerranéens.

En portant son volume d’activité à un niveau inégalé de 2,6 milliards d’euros en 2010, dont près de 500 millions d’euros à la Tunisie, la BEI réaffirme pour l’avenir son rôle de premier investisseur du développement en Méditerranée avec la capacité d’accompagner dés maintenant les pays partenaires méditerranéens dans leur volonté de transition démocratique comme de développement et de modernisation économique. Un engagement qui s’est confirmé le 22 février 2011 lors de sa conférence annuelle à Bruxelles : la BEI annonce qu’elle est prête à doubler ses prêts aux pays du sud de la Méditerranée pour les aider dans leur transition démocratique. Des investissements pouvant atteindre 6 milliards d’euros d’ici 2013.

La BEI est un partenaire de longue date et de long terme de la Tunisie. Elle en est aujourd'hui le principal partenaire financier extérieur. À ce jour, un montant total de plus de 4.4 milliards d’EUR de financements a été accordé à la Tunisie ; son portefeuille de financements actuellement en cours de mise en œuvre se compose de 61 prêts et de 20 prises de participation dans des fonds d'investissement.
Ses priorités opérationnelles sont centrées sur la modernisation de l’économie, la création d’emplois et l’amélioration du cadre et des conditions de vie de la population. Ses principales interventions ont porté sur :

  • L'extension des réseaux routiers et autoroutiers (le dernier en date est le tronçon entre Sfax et Gabès)pour faciliter les échanges régionaux et favoriser le développement des régions enclavées, tout en réduisant le nombre d’accidents ;
  • Les autres modes de transport, que ce soit l'aéroport d'Enfidha pour accompagner le développement de l'activité touristique, ou en site urbain, comme RFR, pour améliorer les conditions de déplacement des usagers entre Tunis et sa périphérie ;
  • La modernisation et extension de la production et distribution d’énergie afin de produire, dans des conditions respectueuses de l’environnement, une électricité au meilleur prix, accessible à tous (dernières interventions : centrale électrique de Sousse et renforcement du réseau de lignes à Haute tension) ;
  • Les programmes d’approvisionnement en eau potable, de traitement des eaux usées et de dépollution de sites industriels (site de Taparura);
  • Le programme de modernisation et d’équipements des hôpitaux publics ;
  • L’aménagement de technopoles travaillant en liaison avec les universités pour faciliter la création d’entreprises innovantes par de jeunes diplômés ;
  • Les lignes de crédits pour accompagner les petites et moyennes entreprises et financement du microcrédit à travers ENDA inter-arabe.