La Banque européenne d’investissement (BEI) révise sa politique de prêt en faveur du secteur des transports : la décision a été prise aujourd'hui par le Conseil d’administration de la Banque lors de sa réunion à Ljubljana, à l'occasion du Forum 2007 de la BEI, qui porte sur le thème "Investir dans les énergies, maîtriser les changements climatiques".

À l'instar de toutes les activités de la BEI, les prêts à l'appui des transports répondent aux objectifs des politiques de l'UE. À l'heure où le changement climatique fait l'objet d'une attention croissante, la Banque a entrepris de revoir son approche dans le secteur des transports, de façon à ce que son action soit clairement orientée vers la viabilité à long terme des transports en Europe.

Cette révision fait suite à l'adoption par le Conseil européen, en mars 2007, du Plan d'action pour la politique énergétique. La Banque a traduit ces nouvelles décisions dans sa propre politique énergétique, exposée dans le document intitulé "Énergies propres pour l’Europe : une contribution renforcée de la BEI", que le Conseil des gouverneurs a approuvé en juin. Le Conseil des ministres des transports est convenu en juin 2007 de la nécessité d'élaborer également une stratégie énergétique européenne pour les transports.

La nouvelle politique de prêt de la BEI en faveur des transports établit des principes directeurs et des critères de sélection qui vont renforcer la contribution de la Banque à ce secteur, notamment parce qu'elle prend en compte les inquiétudes suscitées par le changement climatique. Le document s'accompagne d'une vue d'ensemble sur la question des liens entre réchauffement climatique et transports.

La mobilité est essentielle à la libre circulation des personnes et à la croissance économique. Dans ce contexte, la BEI va poursuivre une approche qui consiste à rechercher systématiquement les moyens les plus efficients, les plus économiques et les plus durables de satisfaire à la demande de transport.

La BEI va rester solidement engagée dans le financement des Réseaux transeuropéens (RTE). Elle continuera d'accorder la priorité aux projets qui concernent le rail, la navigation intérieure et maritime – en particulier les autoroutes de la mer – ainsi que les transports urbains et les plates-formes intermodales. Tous les projets routiers devront présenter une rentabilité économique appropriée.

Un accent nouveau sera placé sur le soutien aux activités de RDI des constructeurs automobiles qui portent sur l'efficacité énergétique, la réduction des émissions et l'amélioration de la sécurité. Les financements de la BEI en faveur de la construction automobile proprement dite seront en revanche plus sélectifs, puisqu'ils seront limités aux projets situés dans des régions dite "de convergence" et conformes aux politiques de l'UE en matière d'environnement et d’efficacité énergétique.

Les projets aéroportuaires ne pourront bénéficier d'un financement que s'ils présentent une haute valeur économique, qui tienne notamment compte de la diminution potentielle de la demande, conséquence d'une éventuelle perception, sur les déplacements aériens, de redevances au titre des émissions. Parallèlement, l'évolution de la gestion du trafic aérien mérite une attention particulière. Quant aux achats d'avions, ils ne pourront bénéficier d'un financement que dans des circonstances exceptionnelles, en présence d’une très haute valeur ajoutée.

Le document intitulé "La BEI et le secteur des transports : vers une nouvelle approche" sera prochainement disponible sur le site Web de la BEI. La BEI, qui prévoit d'actualiser régulièrement sa politique de prêt dans le secteur des transports, apprécierait des commentaires sur ce document