En 2005, l'engagement de la Banque européenne d'investissement en Italie restera constant. Les axes prioritaires d'intervention seront les suivants : les investissements qui favorisent la compétitivité et le développement durable du tissu productif (R-D et capital humain), les grands travaux qui contribuent à la mise en place des réseaux transeuropéens de transport et les projets qui visent à renforcer la cohésion économique et sociale.

MM. Philippe Maystadt et Gerlando Genuardi, respectivement président et vice-président de la BEI, ont présenté, lors de leur traditionnelle visite annuelle, les perspectives et les résultats de l'activité de la BEI en Italie à M. Domenico Siniscalco, ministre de l'économie et des finances et gouverneur pour l'Italie de la Banque européenne d'investissement.

Durant l'année 2005, dans le secteur des transports, la Banque financera des projets qui améliorent l'efficacité et la sécurité et ont des effets positifs sur l'environnement. Le but est de parvenir à une intégration plus poussée des différents modes de transport afin de favoriser l'accès aux grands réseaux transeuropéens de transport ferroviaire, routier, maritime et aérien. En outre, la Banque appuiera des projets qui permettent de combiner efficacement les infrastructures de transport avec celles qui sous-tendent la mobilité urbaine.

M. Maystadt s'est exprimé en ces termes : « En Italie, la BEI envisage, dans une mesure croissante, de concentrer son action sur la recherche, l'innovation et le développement du capital humain. Les écoles d'ingénieurs, les universités ainsi que les centres pour la recherche et l'innovation doivent devenir des lieux familiers pour nous. Par ailleurs, aujourd'hui encore, j'aurai l'honneur de présenter l'activité de la Banque hors de l'Union européenne à l'Université Bocconi. » Il a ajouté : « Nous poursuivrons naturellement notre action pour une meilleure intégration du marché unique. La BEI continuera notamment à soutenir la préparation des travaux du tunnel du Brenner et la réalisation de la liaison ferroviaire Turin-Lyon, deux projets qui revêtent une grande importance pour l'Union européenne et qui sont essentiels pour l'Italie et la gestion équilibrée de l'Arc alpin ».

La BEI accordera aux collectivités locales des financements ayant pour but de combler le retard sur le plan du développement régional et de promouvoir les programmes de rénovation urbaine. En collaboration avec le secteur du crédit italien, la Banque soutiendra de manière indirecte les projets de petite et moyenne dimension qui contribuent au renforcement de l'économie locale, comme ceux portant sur les infrastructures urbaines visant à réduire la pollution ou encore les investissements dans les secteurs de la santé et de l'éducation.

Pour renforcer la compétitivité du tissu productif, la Banque envisage d'appuyer des projets qui favorisent l'activité des entreprises et le bon fonctionnement des marchés. Elle accordera une attention particulière aux instruments financiers destinés aux petites et moyennes entreprises et, d'une manière générale, aux initiatives qui accroissent le contenu scientifique et technologique des produits et des processus de production.

En 2004, les financements de la BEI en Italie ont atteint 6 milliards d'EUR. Environ 55 % des contrats signés avaient pour objet le financement de projets situés dans le Mezzogiorno et dans les régions du Centre-Nord, qui souffrent de déséquilibres économiques. Quelque 2,4 milliards d'EUR (soit 40 % des prêts) ont été alloués à des projets d'infrastructure. La collaboration avec le système bancaire a permis une efficacité accrue. En ce qui concerne le financement des petites et moyennes entreprises et des infrastructures, en particulier, une vingtaine de nouveaux contrats ont été signés.

Pour ce qui est des réseaux transeuropéens, on citera, dans les transports ferroviaires, le financement d'un milliard d'EUR dont a pu bénéficier TAV, lequel a été mis sur pied en collaboration avec Infrastrutture Spa (ISPA), le prêt de 200 millions d'EUR en faveur de la réalisation de l'autoroute Florence-Bologne bis, et le concours de 40 millions d'EUR consenti pour les travaux d'extension de l'aéroport de Bologne. Dans le domaine de la mobilité urbaine, on signalera un financement de 360 millions d'EUR pour le métro de Rome et un prêt de 20 millions d'EUR à Ferrovie della Sardegna pour le tramway de Cagliari.

En ce qui concerne les interventions en faveur de la sécurité de l'approvisionnement énergétique, et de la réduction de l'impact sur l'environnement qui l'accompagne, les efforts se sont concentrés sur l'accroissement de l'offre : 300 millions d'EUR ont été alloués pour l'extraction de gaz naturel dans la mer Adriatique et dans la mer Ionienne et 340 millions d'EUR ont permis de soutenir la production d'électricité à partir de gaz naturel dans des centrales à cycle combiné situées en Calabre, dans les Pouilles, dans les Abruzzes, en Lombardie et dans le Piémont.

La Banque a accordé des financements pour des travaux de modernisation et des projets innovants dans le domaine des réseaux de télécommunication : 400 millions d'EUR pour la mise au point de téléphones mobiles de la troisième génération et 100 millions d'EUR, qui seront également consacrés à des travaux de R-D, pour améliorer, entre autres, la technologie des réseaux de transport d'énergie et les télécommunications.

On notera, parmi les résultats les plus importants, que 20 % des ressources totales ont servi à financer des projets relatifs à la R-D et au renforcement du capital humain, ce qui correspond aux orientations stratégiques de l'Union européenne définies en 2000 lors du Sommet de Lisbonne. Dans ce contexte, on rappellera également la conclusion d'un accord de coopération entre la BEI et le ministère de l'éducation, des universités et de la recherche.

Grâce à cet accord de coopération, un financement de 60 millions d'EUR a pu être signé en faveur du synchrotron de Trieste. Il s'agit là de l'un des secteurs prioritaires les plus avancés du réseau d'infrastructures de recherche européennes.