La Banque européenne d'investissement finance, en Italie, de nombreux projets qui contribuent à la mise en œuvre de l' « Initiative européenne pour la croissance », qui a été lancée en 2003 lors du semestre pendant lequel l'Italie a assuré la présidence de l'Union européenne.

Plus de 1,6 milliard d'EUR sont destinés à soutenir, d'une part, les activités de recherche-développement et d'innovation (R-D-I), conformément aux orientations données par la Stratégie de Lisbonne, adoptée par l'Union européenne en 2000, et, d'autre part, le développement des infrastructures et des réseaux transeuropéens.

Plus précisément, la BEI a conclu un contrat de financement de 60 millions d'EUR en faveur du projet de synchrotron à Trieste ; elle a accordé 400 millions d'EUR pour l'extension du réseau mobile de TIM ; pour ce qui concerne les activités de R-D-I, elle a conclu, avec SanPaolo IMI, un contrat de financement de 100 millions d'EUR en faveur des petites et moyennes entreprises et accordé 100 millions d'EUR à Pirelli ; et, enfin, elle a consenti un prêt de 1 milliard d'EUR pour le financement du train à grande vitesse.

Le financement du projet de synchrotron laser de Trieste concerne l'un des secteurs prioritaires et les plus avancés des infrastructures de recherche européennes, lesquelles jouent un rôle déterminant pour garantir l'excellence scientifique et technologique de l'Union européenne, ainsi que sa compétitivité sur le plan international. Le prêt contribue à la construction du laser à électrons libres (LEL). Celui-ci produit des rayonnements qui autorisent des examens microscopiques à l'échelle moléculaire et atomique, aboutissant à une meilleure compréhension des propriétés des matériaux durant les réactions chimiques et dans le cadre de processus biologiques et pharmacologiques. Ce projet figure sur la liste des projets que les chefs d'État et de gouvernement, réunis lors du Conseil européen, ont souhaité voir mis en œuvre rapidement. Les travaux s'y rapportant devraient débuter d'ici à la fin de l'année et s'achever à la fin de 2009. Quelque 55 nouveaux chercheurs et techniciens seront nécessaires pour assurer le fonctionnement des lignes expérimentales, la mise au point des équipements et l'assistance.

Le projet de réseau mobile TIM a trait à l'introduction progressive (sur trois ou quatre années) de la troisième génération (UMTS) de services de télécommunications mobiles, dans les cent plus grandes villes du pays ; il permettra d'étendre la version améliorée du réseau de GSM (GPRS et EDGE) à la quasi-totalité du territoire national (zones urbaines ou rurales, du nord ou du sud) et, partant, de faciliter la transmission de données à haut débit. Ce projet répond lui aussi aux objectifs fixés par l' « Initiative européenne pour la croissance » et facilitera l'accès aux services modernes offerts par la technologie numérique.

La BEI a continué à soutenir la réalisation des lignes à grande vitesse en Italie et l'extension du réseau ferroviaire. Globalement, la Banque a accordé à ce titre, au fil des ans, des prêts se montant au total à quelque 2,6 milliards d'EUR. Ces concours ont contribué à la réalisation des lignes Milan-Bologne, Bologne-Florence et Rome-Naples. Le nouveau prêt de 1 milliard d'EUR servira à achever la ligne Milan-Naples, dont le coût est estimé à 18 milliards d'EUR.

Dans le cadre de son action, la BEI porte traditionnellement une attention particulière aux besoins de financement à long et moyen terme des petites et moyennes entreprises (PME). Afin de permettre également aux PME de participer, comme il se doit, aux activités de R-D-I, un accord, portant sur 100 millions d'EUR, a déjà été conclu avec SanPaolo IMI. Des discussions sont actuellement en cours avec Banca Intesa pour la mise au point d'une autre ligne de crédit destinée à soutenir la recherche, le développement et l'innovation dans les petites et moyennes entreprises.

La BEI a contribué, à hauteur de 100 millions d'EUR, au financement du programme de R-D-I de Pirelli. Ce programme prévoit le développement de composantes, de produits et de processus innovants destinés à améliorer les performances, accroître la sécurité, réduire l'impact sur l'environnement et assurer une plus grande efficacité du cycle productif. Il est, par exemple, prévu de mettre au point des matériaux innovants, des piles à combustibles et des capteurs environnementaux. L'activité de recherche est menée en coopération avec les universités et d'autres partenaires industriels.