La Banque européenne d'investissement (BEI) vient une nouvelle fois d'accorder son soutien au TGV italien. En signant un contrat de prêt de 300 millions d'EUR, l'institution financière de l'Union européenne complète en effet l'enveloppe de 1 milliard d'EUR, approuvée en juin 2000, destinée à appuyer les investissements mis en œuvre sur la ligne à grande vitesse Milan-Bologne. Récemment, la BEI a en outre consenti un nouveau prêt de 1 milliard d'EUR pour l'achèvement des investissements sur les lignes à grande vitesse de l'axe Milan-Naples. Le décaissement devrait avoir lieu en 2003 et 2004.

Le prêt a été signé à Rome par M. Massimo Ponzellini, Vice-président de la BEI, et M. Antonio Savini Nicci, administrateur-délégué de TAV.

« Ce financement confirme l'engagement de la BEI en faveur de l'une des composantes fondamentales du réseau de transport italien et européen », a déclaré M. Ponzellini. « La nouvelle ligne Milan-Bologne renforcera en effet la capacité de transport dans l'un des corridors d'infrastructure les plus importants et les plus saturés d'Italie ».

Le projet porte sur la construction d'une ligne électrifiée à double voie de 182 Km reliant la périphérie de Bologne à celle de Milan, et sur laquelle les trains pourront atteindre une vitesse de 300 Km/h. La durée du trajet entre les deux villes passera ainsi de 105 minutes, actuellement, à 60 minutes. Dès la première année d'activité (en 2007), la nouvelle ligne permettra d'augmenter de 40 % l'offre quotidienne de services ferroviaires entre les deux villes.

En vue de limiter l'impact sur l'environnement dans un couloir où les infrastructures de transport sont déjà très nombreuses, la ligne Milan-Bologne suivra un tracé parallèle à l'Autoroute du Soleil ou aux voies ferroviaires existantes sur 80 % de la distance, et comportera 140 Km de voies sur remblai, 38 Km sur viaduc et 4 Km sous tunnel. Parmi les ouvrages les plus importants de la nouvelle ligne, on peut citer le pont à  haubans sur le Pô et le tunnel de Fontanellato, dans la province de Parme.

Le corridor où seront aménagées les nouvelles lignes à grande vitesse de TAV constitue l'épine dorsale de l'économie italienne. Il relie en effet les quatre principaux centres urbains du pays (Turin, Milan, Rome et Naples) et deux villes de taille moyenne (Bologne et Florence). Cette ligne à grande vitesse, qui passera également par d'autres villes plus petites, desservira au total quelque 20 millions d'habitants, soit 35 % de la population du pays.

La BEI, l'institution financière de l'Union européenne, finance des projets d'investissement qui soutiennent l'intégration européenne dans des secteurs tels que le développement régional, les transports transeuropéens, les réseaux de télécommunications et d'énergie, la compétitivité et l'intégration de l'industrie, les petites et moyennes entreprises, la protection de l'environnement et la fiabilité des approvisionnements énergétiques.

La BEI, dont les actionnaires sont les États membres de l'Union, collecte ses fonds sur les marchés des capitaux, où elle peut faire valoir sa notation AAA.

La BEI constitue la source principale de financements bancaires à long terme à l'appui d'infrastructures de communication européennes. Au cours des cinq dernières années, elle a accordé des prêts, dans des proportions comparables, aux secteurs des transports routiers et ferroviaires, pour des montants de 12,6 et 12,3 milliards d'EUR respectivement. En 2001, elle a prêté au total 36,8 milliards d'EUR dont 5,4 milliards en Italie.

La BEI a contribué, dès le début, à la mise en place du réseau italien à grande vitesse au moyen d'une enveloppe de prêts approuvés de 3,6 milliards d'EUR qui ont servi à financer la construction des lignes Rome-Naples, Florence-Bologne et Milan-Bologne.