La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution financière de l'Union européenne, va accorder un prêt de 45 millions d'EUR au titre du partenariat euro-méditerranéen pour l'extension du port de Tripoli, qui se situe dans le nord du Liban.

Le prêt est mis à la disposition du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR)(1) , lequel agit pour le compte et au nom de la République libanaise.

Les investissements incluent la construction d'un quai de 600 mètres de long, des travaux d'excavation des fonds marins et la construction de voiries et de réseaux divers. Ils seront réalisés par l'Office d'exploitation du port de Tripoli (OEPT), entité publique créée en 1959 qui agit sous la double tutelle du ministère des transports et des travaux publics et du ministère des finances.

Ce prêt est le deuxième de la Banque en faveur des infrastructures portuaires du pays, après un premier prêt de 45 millions d'EUR accordé en 1993 pour le port de Beyrouth.

Le présent investissement fait partie des efforts déployés pour moderniser et développer les ports libanais, l'essentiel du commerce extérieur du pays s'effectuant par la voie maritime. Tripoli est à la fois le deuxième port et la deuxième ville du Liban après Beyrouth. Son port est spécialisé dans certains types de vracs solides.

L'amélioration des installations portuaires libanaises contribuera à promouvoir les échanges commerciaux à l'échelle régionale et internationale dans la perspective de la mise en place d'une zone de libre-échange dans la région méditerranéenne d'ici à 2010.

Depuis 1978, la Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne (UE), a engagé quelque 500 millions d'EUR destinés à financer, au Liban, des projets d'investissement qui sont indispensables à la reconstruction et au développement économique du pays. Créée en 1958 par le Traité de Rome, la BEI finance des projets d'investissement concourant à la réalisation des grands objectifs de l'Union européenne. Elle contribue également à la mise en œuvre des politiques de coopération de l'UE en faveur des pays tiers. Dans le bassin méditerranéen, la BEI opère dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, qui complète les politiques de coopération bilatérale menées par les différents États membres de l'UE. Au titre du second mandat de financement associé à ce partenariat et couvrant la période 2000-2006, la BEI prêtera 6,425 milliards d'EUR pour financer des projets dans les 12 pays méditerranéens qui ont signé des accords de coopération ou d'association avec l'UE. La BEI s'attache tout spécialement à appuyer les efforts déployés pour ouvrir davantage l'économie et pour aider les entreprises à se préparer à la libéralisation du marché, dans la perspective de la mise en place progressive d'une zone de libre-échange avec l'UE. Suite au Conseil européen de Barcelone (15 et 16 mars 2002), la BEI va renforcer sa coopération avec les pays méditerranéens partenaires en mettant en place un " mécanisme d'investissement euro-méditerranéen renforcé" complété par un Bureau de représentation dans la région. Ce mécanisme, qui deviendra opérationnel à l'automne 2002, sera doté de ressources financières accrues, ce qui permettra à la BEI de porter son activité annuelle de prêt dans la région de 1,5 milliard d'EUR à 2 milliards d'EUR.


(1) Depuis 1993, la BEI mène l'essentiel de son activité au Liban (456 millions d'EUR) en coopération avec le Conseil libanais pour le développement et la reconstruction dans le cadre du programme de reconstruction du Liban. Elle accorde ses financements au titre des protocoles financiers, des accords de financement de l'aide d'urgence et du " mécanisme horizontal " de l'UE.