La Banque européenne d'investissement vient d'octroyer des prêts pour un montant total de 405 millions d'EUR à l'appui de quatre projets prioritaires en Pologne, dont deux prêts-cadres visant à soutenir le développement régional et, pour la première fois dans un pays candidat, la santé et l'éducation.

  • Un concours de 250 millions d'EUR accordé à la République de Pologne permettra aux ministères de l'Environnement et de l'Agriculture et du Développement rural de remédier aux conséquences des inondations dévastatrices qui ont frappé le bassin de la Vistule cette année. Les fonds BEI seront affectés à différents aménagements portant sur la reconstruction et la modernisation des infrastructures de prévention des crues, de sorte que de telles catastrophes ne se reproduisent pas à l'avenir ; 
  • un prêt de 80 millions d'EUR en faveur de PKP-Polski Linie Kolejowe (PLK) aidera la nouvelle entreprise chargée des infrastructures des chemins de fer polonais à éliminer les goulets d'étranglement sur plusieurs lignes ferroviaires, essentiellement dans les corridors paneuropéens ;
  • un financement de 50 millions d'EUR alloué à la Bank Gospodarstwa Krajowego (BGK) permettra de soutenir des projets de développement régional. Le prêt servira de manière indirecte au cofinancement de projets bénéficiant d'une aide au titre du volet cohésion économique et sociale du programme communautaire Phare ainsi que d'autres projets d'infrastructure, notamment les projets de rénovation urbaine mis en œuvre par les municipalités, les districts et les régions (gminas, powiats et voïvodies) ; 
  • un concours de 25 millions d'EUR octroyé à la ville de Lodz sera destiné à la rénovation des hôpitaux et à la modernisation des infrastructures de santé, ainsi qu'à la diffusion des outils informatiques et Internet dans les écoles et à la modernisation des installations sportives.

S'exprimant au sujet de ces financements, M. Terence Brown, directeur général des opérations de prêt de la BEI, a déclaré : « L'adhésion de la Pologne approchant, la BEI voit sa mission d'aide à la préparation de ce pays en vue de son entrée dans l'Union s'étendre et s'amplifier. Comme pour les élargissements précédents, les financements de la BEI contribuent à accélérer la mise en œuvre de projets prioritaires favorisant l'intégration européenne et le développement régional. Les prêts signés aujourd'hui soulignent l'importance de secteurs d'activité traditionnels de la Banque tels que la modernisation des réseaux ferroviaires et les projets à vocation régionale ; deux de ces projets bénéficient également d'une aide de l'UE dans le cadre des programmes ISPA et PHARE. La BEI est prête à intervenir dans les cas d'urgence, de manière rapide et en mettant à disposition un financement adéquat. Tout comme il y a quatre ans, lorsque l'intervention de la Banque a contribué à résoudre les problèmes causés par les inondations en Silésie, le concours qui vient d'être attribué aidera à mettre en place une infrastructure de protection contre les inondations et à prendre des mesures préventives dans les régions qui bordent la Vistule. L'impact du financement de la Banque destiné à la mise en œuvre de ces mesures devrait être largement perçu dans la population polonaise. Enfin, et il s'agit d'un aspect non moins important, l'investissement dans le capital humain constitue un nouveau domaine admissible à un concours de la BEI et, si l'opération avec la ville de Lodz n'est que la première de ce type dans un pays candidat à l'adhésion, ce secteur nécessite et mérite des financements appropriés. Le soutien que nous accordons à un large éventail d'investissements témoigne de la détermination de la Banque à assister la Pologne dans sa stratégie d'adhésion. »

Depuis 1990, la BEI a prêté quelque 4,7 milliards d'EUR à l'appui de projets en Pologne, soit davantage que dans n'importe quel autre pays candidat à l'adhésion à l'UE, à savoir l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, la Roumanie et la Bulgarie. La Banque envisage d'octroyer chaque année des prêts pour un montant de 3 milliards d'EUR dans ces pays, d'ici à leur adhésion à l'UE.