Pour aider la Turquie à se préparer à intégrer l'UE, la Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, met à sa disposition des fonds supplémentaires destinés à des investissements en capital bien conçus:

  • 450 millions d'EUR (1) au maximum au titre d'un Programme d'action spécial pour la période 2001-2004. Ces fonds sont destinés à appuyer des investissements dans les infrastructures, en particulier celles qui contribuent à améliorer les liens avec l'UE, dans l'industrie (tout particulièrement les projets conjoints UE-Turquie), ainsi que dans les petites et moyennes entreprises (PME), et, le cas échéant, les investissements dans des installations techniques qui facilitent le fonctionnement de l'Union douanière entre l'UE et la Turquie.
  • Depuis le mois de mai de cette année, la Turquie compte également parmi les pays admissibles au Mécanisme de prêt pré-adhésion de la BEI. Cela signifie que dorénavant la Turquie, pour ce qui concerne les prêts de la BEI, a exactement le même statut et les mêmes possibilités que les autres pays candidats à l'adhésion à l'UE. Le Mécanisme pré-adhésion de la BEI, doté de 8,5 milliards d'EUR à affecter entre 2000 et 2003, est à la disposition des pays candidats de l'Europe centrale et orientale (PECO) et du Bassin méditerranéen qui ont conclu un accord de partenariat pour l'adhésion avec l'UE. Les prêts accordés au titre de ce mécanisme s'adressent à des projets qui contribuent à l'intégration de ces pays à l'UE et qui facilitent l'adoption de l'"acquis communautaire". Une importance particulière est accordée à la protection de l'environnement, ainsi qu'aux infrastructures de communication (y compris les réseaux paneuropéens), à la compétitivité de l'industrie et au développement régional. 

La Turquie continuera à bénéficier par ailleurs de financements BEI au titre du mandat de prêt euro-méditerranéen en cours, doté de 6 425 milliards d'EUR à affecter entre 2000 et 2006, qui vise à promouvoir, dans une perspective à long terme, la croissance et la stabilité dans les 12 pays méditerranéens non-membres de l'UE qui ont conclu un accord de coopération et/ou d'association avec l'UE.

Les travaux prioritaires de remise en état et de reconstruction dans les régions de Turquie qui ont été dévastées par le tremblement de terre d'août 1999 et par ses répliques sont financés dans le cadre du Programme d'aide au relèvement et à la reconstruction de la Turquie après les tremblements de terre (programme TERRA), lequel est doté d'une enveloppe de 600 millions d'EUR au total qui peut être engagée sous forme de prêts au cours de la période 1999-2002.

La BEI continuera à déployer son activité de prêt en Turquie en étroite coopération avec la Commission européenne, afin de maximiser les synergies entre les programmes MEDA de subventions et les prêts BEI, ainsi qu'avec d'autres institutions bancaires.

La BEI est un acteur de premier plan dans la mise en œuvre des objectifs prioritaires de l'Union européeenne. En 2000, les financements de la BEI pour des projets favorisant la réalisation des politiques de l'Union européenne se sont élevés au total à 36 milliards d'EUR (soit une hausse de 13 % par rapport à 1999). La Banque a consacré 30,6 milliards d'EUR à des projets situés dans les États membres de l'UE et près de 3 milliards d'EUR dans les pays candidats, tandis que ses prêts dans les autres pays tiers ont dépassé 2,4 milliards d'EUR. Pour financer ces opérations, la BEI a emprunté 29 milliards d'EUR sur les marchés internationaux des capitaux. Depuis 1995, la BEI a contribué pour plus de 700 millions d'EUR au financement de projets revêtant une importance capitale pour l'économie turque. Elle a également soutenu les PME à l'aide de prêts globaux qu'elle a accordés à des banques commerciales.


(1) Taux de conversion : 1 EUR = 0,638700 GBP,0,924800 USD, 932 000 TRL.