Les concours de la Banque européenne d'investissement en faveur de projets situés en République tchèque ont atteint le cap des 2 milliards d'EUR (1) à la suite de la signature de deux nouveaux prêts pour un montant total de 195 millions d'EUR, destinés au financement de projets routiers et autoroutiers. Ces prêts ont été signés avec Konsolidacni Banka, qui rétrocédera les fonds à la direction des routes et autoroutes du Ministère des Transports tchèque :

  • 100 millions d'EUR seront consacrés à l'amélioration de treize tronçons principaux de routes "E" d'importance européenne et utilisés principalement pour la construction de nouvelles voies de contournement, la rectification du tracé et l'élargissement de certaines routes et la construction de ponts, en vue de supprimer les goulets d'étranglement et d'améliorer la fluidité du trafic. Les fonds prêtés par la BEI serviront également à financer de nouveaux équipements de voirie ainsi que des services d'assistance technique,
  • 95 millions d'EUR contribueront au financement de la remise en état de plusieurs tronçons prioritaires du réseau routier et autoroutier tchèque :

Le premier prêt de la BEI, l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, accordé en faveur de projets situés en République tchèque remonte à 1992. Depuis lors, la Banque a financé plus de projets en République tchèque que dans n'importe quel autre pays d'Europe centrale, à l'exception de la Pologne.

Commentant le prêt, M. Wolfgang Roth, Vice-Président de la BEI, a déclaré : "Plus de la moitié des 2 milliards d'EUR que la Banque a prêtés pour la réalisation de projets tchèques a jusqu'à présent été consacrée à des programmes de transports. Environ 400 millions d'EUR ont servi à la modernisation des principales lignes ferroviaires internationales. Les différents modes de transport tchèques devront bientôt faire face à une forte croissance de la mobilité dans l'Union européenne élargie. Les différents aménagements routiers financés par la BEI, pour un montant d'environ 700 millions d'EUR, contribueront à améliorer la sécurité et le confort des voyageurs sur des axes d'importance nationale et européenne."

Outre des programmes routiers, la BEI a financé en particulier le réseau de télécommunications fixe tchèque, des investissements favorables à l'environnement dans plusieurs centrales au charbon dans le nord de la Bohême, des infrastructures municipales et la reconstruction des infrastructures endommagées lors des inondations qui ont touché le nord de la Moravie en 1997. Des investissements de petite et moyenne dimension dans les secteurs industriel et énergétique sont actuellement financés par l'intermédiaire de prêts globaux (lignes de crédits) accordés à des banques commerciales établies en République tchèque. Depuis 1990, la BEI a prêté plus de 10 milliards d'EUR en faveur de projets situés dans douze pays d'Europe centrale, à savoir : l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, la Roumanie, la Bulgarie, l'ancienne République yougoslave de Macédoine et l'Albanie.

L'avenir du rail dans les PECO

À Prague, M. Wolfgang Roth, Vice-Président de la BEI, a également présenté à la presse un rapport établi par le Centre d'études politiques européennes (CEPS), portant sur un groupe de travail du CEPS, présidé par M. Roth, est parvenu à la conclusion que les infrastructures ferroviaires - et les investissements dans le secteur des infrastructures du transport en général - joueront un rôle déterminant dans le processus d'élargissement. Parallèlement aux subventions et aux prêts accordés par l'Union européenne, les pays candidats devront lever des ressources importantes en vue de financer les investissements nécessaires à l'adaptation des infrastructures existantes au nouveau marché européen et à la croissance attendue dans le secteur du transport des voyageurs et des marchandises. Dans ce contexte, le CEPS a créé un groupe de travail chargé d'étudier les besoins et les possibilités de développer des approches évolutives, à la fois à l'Est et à l'Ouest, en vue d'aboutir à un programme d'investissement conjoint pour le secteur des infrastructures ferroviaires. Les chemins de fer peuvent jouer un rôle déterminant dans trois marchés - dans la mesure où ils auront le droit d'adopter une politique commerciale de prestations de services à des prix compétitifs : (1) le transport de frêt à longue distance, (2) la qualité du transport des voyageurs dans les corridors de forte densité et (3) le transport intrarégional. Les gouvernements devront accepter ces évolutions (1) en limitant leur participation directe dans la gestion des chemins de fer et (2) en évitant d'imposer à ces derniers des tâches sociales relevant directement de la responsabilité gouvernementale.


(1) 1 EUR : 6,55957 FRF, 1,95583 DEM, 0,647500 GBP, 35,7750 CZK.