La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, vient d'approuver deux prêts, l'un de 5 milliards de pesetas (30 millions d'écus) (1), l'autre de 8,1 milliards de pesetas (48 millions d'écus), à la Communauté autonome de Galice ; ils visent à l'amélioration, d'une part, des infrastructures de l'enseignement secondaire et, d'autre part, des infrastructures hospitalières sur tout le territoire de la Galice. Une partie (2 milliards de pesetas) du prêt destiné au secteur de l'enseignement sera assortie d'une bonification d'intérêt de 2 points de pourcentage que prendra à sa charge le Mécanisme financier de l'Espace économique européen (2).

Les investissements dans le secteur de l'éducation visent à adapter les infrastructures de l'enseignement secondaire aux exigences de la loi sur l'organisation générale du système éducatif (LOGSE (3)), ce qui suppose que l'on agrandisse et que l'on modernise des écoles existantes afin de réduire le nombre maximum d'élèves par classe, de pouvoir faire face à l'augmentation de la population scolaire du fait du relèvement de 14 à 16 ans de l'âge jusqu'auquel l'enseignement est obligatoire et, enfin, de permettre l'enseignement des matières nouvelles introduites par la LOGSE et des nouveaux cours de formation professionnelle. Il est prévu que les nouveaux investissements bénéficient à quelque 160 écoles réparties sur tout le territoire de la Galice, où 250 000 élèves environ sont concernés par l'instruction obligatoire.

Quant aux investissements dans le domaine de la santé, ils concernent la construction et l'équipement d'un hôpital régional et de trois hôpitaux locaux, ainsi que l'agrandissement et la remise en état d'autres établissements hospitaliers. Il s'agit de projets inscrits au programme d'investissement 1996-2002 qui a pour objet d'améliorer, d'agrandir et de remettre en état les infrastructures du secteur de la santé en Galice.

Ce n'est que depuis relativement peu de temps que la BEI intervient dans les domaines de l'éducation et de la santé ; elle le fait dans le cadre du Programme d'action spécial d'Amsterdam (PASA) qu'elle a mis sur pied à la demande du Conseil européen d'Amsterdam de juin 1997. A ce jour, les projets approuvés en faveur de ces deux secteurs, au titre dudit programme, portent au total sur un montant de 2,3 milliards d'écus (400 milliards de pesetas). Plusieurs d'entre eux se situent en Espagne et totalisent 86 milliards de pesetas (520 millions d'écus) ; ils ont trait à des infrastructures universitaires en Andalousie et dans la Communauté autonome de Valence, et à des infrastructures des secteurs de l'enseignement secondaire et de la santé en Galice.

Créée en 1958 en vertu du Traité de Rome, qui a institué la Communauté économique européenne, la BEI a pour mission de contribuer à l'intégration, au développement équilibré et à la cohésion économique et sociale des pays membres, grâce au financement, à l'aide de prêts à long terme, d'investissements favorisant la réalisation des objectifs de l'Union.Dans sa « Résolution sur la croissance et l'emploi en Europe », le Conseil européen d'Amsterdam de juin 1997 a invité la BEI à financer des investissements dans les infrastructures des secteurs de la santé, de l'éducation et de la rénovation urbaine. Ces investissements favorisent tout particulièrement la création d'emplois, étant donné qu'ils concernent des secteurs à forte intensité de main-d'œuvre où ils peuvent se réaliser et devenir opérationnels en relativement peu de temps. La BEI a commencé à mettre en œuvre son « Programme d'action spécial d'Amsterdam » immédiatement après son approbation par le Conseil des gouverneurs de la Banque.Depuis l'adhésion de l'Espagne à l'UE en 1986, la BEI a financé des projets dans la Communauté autonome de Galice à hauteur de 230 milliards de pesetas (1,5 milliard d'écus).


(1) Taux de conversion au 30/06/1998 utilisés par la BEI à des fins statistiques pour le trimestre en cours: 1 ECU =40,79 BEF, 6,63 FRF, 167,902 ESP.

(2) Ce Mécanisme financier a été établi par les pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) qui ont adhéré à l'Espace économique européen (EEE). C'est en juillet 1993 qu'est entré en vigueur l'Accord visant à établir une zone de libre-échange entre les 12 Etats membres de l'Union européenne (UE) et les 6 Etats membres de l'AELE (Autriche, Finlande, Islande, Liechtenstein, Norvège et Suède), dont certains étaient candidats à l'adhésion à l'UE. La zone de libre-échange ainsi constituée a été baptisée Espace économique européen (EEE). L'accord y afférent prévoyait la création d'un Mécanisme financier, dont la dotation serait apportée par les six pays précités, en vue d'appuyer, au moyen de bonifications d'intérêt sur des prêts et/ou de dons, des projets ayant trait aux secteurs de la protection de l'environnement, des transports, de la formation et de l'éducation et se situant en Grèce, en Irlande, au Portugal et dans certaines régions d'Espagne. Pour ce qui est de l'Espagne, les fonds correspondants ont déjà été affectés.

(3) Ley Organica de Ordenación General del Sistema Educativo.