La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, va accorder un deuxième prêt, d'un montant de 5 millions d'écus(1), à l'appui de la construction du tronçon de 60 kilomètres de l'autoroute reliant la ville et le port d'Alexandrie aux villes d'Ismaïlia et Port Saïd et à la région du Sinaï, le long de la côte Nord-Est de l'Egypte. L'autoroute est un élément d'un corridor de transports qui reliera entre eux les pays méditerranéens, du Maroc jusqu'à Gaza et à la Cisjordanie, ainsi qu'à d'autres pays voisins.

Cette autoroute a déjà bénéficié d'un premier prêt, d'un montant de 10 millions d'écus, signé au second semestre de 1997. Le financement sera échelonné sur la période allant jusqu'à l'achèvement du projet, prévu pour 2001.

Le projet, qui est mis en œuvre sous la responsabilité de l'Organisation centrale de développement, organe du Ministère du logement, des services publics et des communautés urbaines, permettra de réduire la durée des trajets, d'abaisser les coûts d'exploitation liés aux transports, de diminuer le nombre des accidents et d'améliorer les possibilités de développement équilibré dans les régions traversées. Le transport routier est le premier mode de transport en Egypte, où l'on estime qu'environ 75 % de l'ensemble du trafic de marchandises et les deux tiers du trafic de voyageurs s'effectuent par la route. Le projet s'inscrit dans le cadre du programme réalisé par les autorités égyptiennes pour équiper le pays d'un réseau routier efficace et bien entretenu, adapté au trafic moderne. L'autoroute du littoral Nord ne donnera pas lieu à la perception de péages, les autorités voulant, par cette décision, encourager l'utilisation de cet axe et stimuler le développement d'activités nouvelles le long de la côte. Les travaux portent sur une route de ceinture autour d'Alexandrie et son prolongement vers l'est, ainsi que sur la construction d'un pont sur un bras du Nil. L'investissement bénéficie d'une bonification d'intérêt de 2 %, financée sur le budget communautaire en vertu du Quatrième Protocole financier conclu entre l'UE et l'Egypte.

Une étude d'impact environnemental est financée à l'aide d'une subvention au titre du METAP, d'un montant de 124 413 écus, fournie par la BEI. Un bureau régional du METAP a été installé au Caire l'année dernière, afin de développer les capacités institutionnelles et de préparer des projets d'investissement dans le secteur de l'environnement en coopération avec les autorités nationales des pays méditerranéens concernés. Au cours des deux dernières années, la BEI a approuvé la préparation de 18 études dans le cadre du METAP, pour un total de 4,7 millions d'écus.

Propriété des Etats membres de l'Union européenne, la BEI intervient principalement à l'intérieur de celle-ci, mais elle accorde aussi des financements dans des pays tiers dans le cadre de la politique de coopération extérieure de l'Union. La Banque est une importante source de financement communautaire à l 'appui du développement économique de la Méditerranée, puisqu'elle a prêté depuis 1992 plus de 3,5 milliards d'écus en faveur de douze pays des rives méridionale et orientale du bassin méditerranéen. En Egypte, la BEI a accordé depuis 1992 des financements à hauteur de quelque 700 millions d'écus.

Le METAP, Programme d'assistance technique pour la protection de l'environnement méditerranéen, a été lancé en 1990 pour aider les pays riverains de la Méditerranée à élaborer des solutions nationales et régionales à des problèmes environnementaux communs en mettant au point des stratégies de politique générale et en mobilisant des aides non remboursables. Le programme est géré conjointement par un partenariat formé de la BEI, de la Banque mondiale, de la Commission européenne et du PNUD. Au cours des six dernières années, le METAP a fait l'inventaire de la situation de l'environnement dans le bassin méditerranéen, contribué à la création de cadres institutionnels appropriés et a participé à la réalisation d'études de faisabilité pour des projets spécifiques d'investissement dans la protection de l'environnement. Depuis la création de ce programme, la BEI a contribué, par l'intermédiaire du METAP, à l'identification de projets de protection de l'environnement représentant un montant de 1,35 milliard d'écus, à l'appui desquels la BEI a engagé des prêts à hauteur de 370 millions d'écus.Depuis 1990, les ressources du METAP ont contribué, pour un total de 31 millions d'écus, au financement de près de 122 programmes d'assistance technique. Plus de 90 % de ces fonds ont été consacrés à des activités situées dans des pays des rives méridionale et orientale du bassin méditerranéen.


(1) Les taux de conversion utilisés par la BEI à des fins statistiques pour le trimestre en cours sont les taux qui étaient en vigueur le 31.12.1997, à savoir 1 écu = 0,67 GBP, 1,10 USD et 3,78 EGP.