Un rêve fait d’acier au carbone
Les PME ont besoin de par tenai res financiers dignes de confiance pour survivre et croître. Nombre de peti tes entreprises commencent par une idée, sans grands moyens pour lui donner suite. Tel était certainement le cas d’Adrian et d’Adela Căţoiu, couple roumain qui entreprit de réaliser son rêve avec un capital initial de 100 USD seulement.
Il y a 23 ans environ, ces deux ingénieurs en mécanique, alors fraîchement diplômés, se trouvèrent confrontés à la dure réalité de leur industrie dans le cadre de leur premier emploi dans une usine de raccords en acier au carbone. Tandis qu’ailleurs en Europe, les grandes entreprises disposaient des ressources nécessaires pour évoluer avec leur temps, le secteur des raccords en Roumanie était sous-développé et ne répondait tout simplement pas aux besoins des clients. Les usines existantes étaient vétustes et les technologies employées obsolètes.
Un rêve royal
Le 26 août 1991, les Căţoiu fondèrent leur entreprise pour servir de phare susceptible de guider leur secteur sur le chemin du XXIe siècle. Leur entreprise, qu’ils appelèrent SARA – « le nom d’une princesse », indique Adela – fabrique des raccords en acier au carbone. Ces pièces sont entre autres utilisées dans des installations destinées à l’industrie chimique, des raffineries, des chantiers navals et des conduites en impasse de réseaux d’adduction d’eau.Adrian et Adela ont toujours eu pour ambition de fabriquer des produits de la meilleure qualité possible. Si le couple admet ouvertement que l’aventure n’a pas toujours été facile, la création de leur entreprise est clairement un ouvrage accompli avec amour : « Nous avons savouré chaque minute de cette expérience et nous continuerons toujours de le faire. Tout cela s’est fait si naturellement. Le seul élément exceptionnel dans toute cette histoire, c’est le résultat obtenu. »
Des prêts alimentant le développement
Mais rêver ne vous mènera pas très loin si vous n’avez que 100 USD en poche. SARA a vite compris que, pour avancer, il faudrait commencer par solliciter des prêts. Adrian et Adela ont ainsi établi un partenariat avec CEC Bank, intermédiaire de la BEI, qui a accepté leur esprit d’entreprise en guise de capital de départ. « Nous avions foi dès le début en notre partenariat avec la banque. Et la banque, elle aussi, croyait en nous. Nous avons toujours respecté les clauses du contrat de prêt et, ainsi, gagné la confiance de la banque. »Au total, Adrian et Adela ont obtenu pour leur entreprise des prêts totalisant 9,9 millions d’EUR, qui ont permis à leur rêve de devenir peu à peu réalité. Du point de vue de l’étendue de sa gamme de produits, SARA se classe première dans le monde et figure parmi les trois premières entreprises européennes sur le plan du volume mensuel de production.
« Notre entreprise se fait un devoir d’offrir des produits de qualité et de répondre aux demandes et aux attentes de ses clients. Tout au long du chemin, les banques nous ont soutenus. Les meilleurs cerveaux et nos excellents salariés n’auraient été d’aucune utilité en l’absence de prêts. Les prêts ont toujours été motivés par un souci de développement, d’amélioration continue de l’activité, mais aussi par la volonté de prouver qu’un rêve peut devenir réalité même sans aucun capital de départ ».
Après des débuts modestes, la société, basée dans la petite ville de Buzău, s’est développée et emploie désormais près de 200 personnes. Les projets d’expansion se poursuivent : Adrian et Adela ont pour objectif de créer 200 nouveaux emplois dans les quatre années à venir et ils investissent maintenant dans le renforcement des capacités afin d’accroître le savoir- faire des employés. « Nous sentons que CEC Bank nous épaule. Nous sentons que notre ville est fière de nous. Nous sentons que nos salariés et leurs familles souffrent et se réjouissent avec nous. Nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin. Nous avons toujours voulu aller plus loin. Le rêve continue. »
