Inaugurant une série d’événements organisés dans les États membres pour aborder les tendances nationales en matière d’investissement, la BEI et la Banque nationale de Pologne ont tenu une conférence commune intitulée « Investissement et financement des investissements : le cas polonais ». Cette conférence a été l’occasion de présenter à un public composé d’économistes, de décideurs politiques et d’acteurs du monde des affaires le rapport annuel de la BEI sur l’investissement et les résultats de sa nouvelle enquête sur les dynamiques qui sous-tendent les investissements des entreprises en Europe, ainsi que la contribution du Groupe BEI en Pologne. Elle a permis d’examiner les dynamiques, les lacunes et les priorités d’investissement en Pologne, tout en présentant la BEI comme une institution axée sur la connaissance et un partenaire financier pour le pays.
Donnant le coup d’envoi de la conférence, le vice-président Vazil Hudák a évoqué la croissance impressionnante de la Pologne, mais également les défis pour l’avenir du pays et de l’ensemble de l’UE : « Cette enquête montre que les entreprises estiment que seuls 44 % des machines et équipements existants sont à la pointe de la technologie sur le continent. Ces chiffres sont encore plus bas en Pologne. Selon les entreprises polonaises, seuls 28 % de leurs machines sont très modernes. Dans ce contexte, il devient essentiel pour l’ensemble de l’Europe et plus particulièrement pour la Pologne, à l’étape de développement actuelle, d’en faire plus pour l’innovation, la R-D et les compétences. Le Plan d’investissement pour l’Europe tente de relever ce défi. Et c’est clairement l’objectif du nouveau plan d’investissement national en Pologne, ce qui constitue une occasion formidable de faire preuve de complémentarité. »
Debora Revoltella a présenté les conclusions du département Analyses économiques de la BEI, qui mettent en avant la particularité de la Pologne, à savoir qu’un appui marqué aux investissements publics s’est accompagné ces dernières années d’investissements privés relativement modérés. La table ronde qui a réuni ensuite des représentants de la Banque nationale de Pologne et du FMI, ainsi que Jerzy Kwieciński, secrétaire d’État du ministère du développement économique, a mis en lumière l’importance d’un contexte favorable aux entreprises pour soutenir l’investissement, la majorité des entreprises polonaises citant l’incertitude comme l’un des principaux freins à l’investissement.