L’action en faveur du climat est un facteur dont les investisseurs tiennent de plus en plus compte quand ils financent des infrastructures dans les pays en développement. Les projets d’infrastructures requièrent un financement à long terme et doivent donc être examinés très attentivement afin de garantir qu’ils ne subiront pas les effets adverses des évolutions induites par les changements climatiques.

Mobiliser les investisseurs pour financer les infrastructures dans les pays en développement

Dans les pays en développement, le financement à long terme d’infrastructures cruciales, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement ou des transports, est vital pour la croissance économique. Les projets de ce type intègrent de plus en plus souvent un volet consacré à l’action pour le climat, observe Heike Ruettgers, chef de la division chargée de l’investissement d’impact à la BEI. « Le véritable défi est d’amener les banques privées à contribuer au financement de ces projets », ajoute-t-elle. Chaque succès dans ce domaine encourage les investisseurs privés à soutenir les infrastructures dans les pays en développement.

Les infrastructures des pays en développement : bâties pour durer, par tous les temps

La mobilisation des capitaux privés est essentielle pour tous les projets en faveur du climat, mais elle revêt une importance extrême pour les infrastructures exposées aux phénomènes climatiques dans les pays en développement. L’accord de Paris sur le climat, en décembre dernier, l’a encore confirmé. L’année dernière, la BEI a prêté un montant record de 20,6 milliards d’EUR (soit 26,8 % de la totalité des prêts accordés par la Banque) pour l’action menée en faveur du climat dans chacun des 28 États membres de l’UE, et pour des projets dans diverses régions du monde, du Nicaragua au Népal. Afin de contribuer à la réalisation des  objectifs définis à Paris, la BEI prévoit de financer, d’ici 2020, des projets respectueux du climat dont la valeur totale s’élèvera à 100 milliards d’USD. « Quand nous planifions et finançons des projets d’infrastructures, nous devons veiller à leur compatibilité avec les objectifs nationaux de réduction des émissions », précise Monica Scatasta, chef de la politique environnementale, climatique et sociale de la BEI. Comme les infrastructures sont construites pour le long terme, les projets doivent être examinés afin de garantir que ces infrastructures résisteront aux changements climatiques pendant de nombreuses années.