Le président de la BEI, Werner Hoyer, présente aujourd'hui au Conseil européen à Bruxelles une nouvelle initiative destinée à soutenir les régions hors de l'Europe qui sont durement touchées par la crise des réfugiés. Cette initiative visant à renforcer la résilience économique dans les pays voisins du Sud de l'UE et dans les Balkans occidentaux a été demandée par les dirigeants des États membres de l'UE en mars. Werner Hoyer exposera les détails de la proposition de la BEI concernant la façon dont elle peut renforcer son soutien et répondre aux besoins pressants des régions en prenant des mesures visant à stimuler la croissance, l'emploi, les infrastructures vitales et la cohésion sociale.

Dans la perspective de cette réunion, Werner Hoyer a déclaré : « La crise actuelle des réfugiés et, à plus long terme, la migration constituent des défis sur le plan humanitaire et sur celui du développement, tant dans l'Union européenne que dans ses pays voisins. L'UE doit offrir des solutions concrètes et pas seulement des idées. C'est là que la banque de l'UE, avec son expérience et son savoir-faire, pense pouvoir contribuer. Bien entendu, il convient d'agir en coordination et en coopération étroites avec les institutions financières internationales et d'autres bailleurs de fonds, et nous sommes bien placés pour assumer le rôle de chef de file si les chefs d'État et de gouvernement le souhaitent. Il est crucial que l'Europe soutienne les pays voisins qui accueillent de nombreux réfugiés. Il s'agit d'accroître la résilience économique de ces pays en soutenant leurs infrastructures clés dans les domaines de l'éducation, de la santé et des services de base comme l'eau et l'énergie. Mais il faut également soutenir le secteur privé et l'entrepreneuriat, qui créeront des emplois et des perspectives. »

Et d'ajouter : « Je soutiens pleinement l'annonce récente de la Commission européenne et de la haute représentante et vice-présidente, Frederica Mogherini, au sujet d'un plan d'investissement hors de l'Europe. Notre proposition actuelle s'inscrit en parfaite complémentarité avec les annonces récentes particulièrement bienvenues de la Commission européenne et de la haute représentante/vice-présidente à propos de ce plan d'investissement extérieur. De fait, elle peut être considérée comme une première étape concrète dans la réalisation du plan de l'Europe visant à relever le défi plus général lié aux migrations et à renforcer l'impact de l'UE sur l'investissement et le développement dans les régions extérieures. Il s'agit d'un immense défi sur le long terme. C'est un marathon qui doit pourtant commencer par un sprint. La BEI doit intervenir maintenant et elle est prête à le faire. »

Le président Hoyer, qui attend aujourd'hui une approbation formelle du Conseil européen, soulignera que la mobilisation de 15 milliards d'EUR supplémentaires nécessitera l'extension du mandat de prêt extérieur de la BEI et qu'une partie des besoins en matière de prêts devra être assortie d'aides non remboursables.

Pour de plus amples d'informations

Ensemble pour relever les défis mondiaux : découvrez comment la BEI soutient déjà la résilience, l'entrepreneuriat et la création d'emplois dans l'un des pays les plus touchés par l'afflux de réfugiés, la Jordanie.

  • Microfund for Women (vidéo) : la première opération de microfinance soutenue par la BEI en Jordanie, grâce aux aides non remboursables de l'UE. Pour en savoir plus, regardez la vidéo.
  • Badia Impact Fund (vidéo) : la BEI a accordé un soutien à Silicon Badia qui fournit des prêts et des services de conseil en faveur de la création d'entreprises technologiques et des jeunes entrepreneurs en Jordanie. Emile Cubeisy, chez Silicon Badia, en rend compte dans cette courte vidéo.
  • Investir dans l'avenir des femmes et de la Jordanie (une minute, un projet) : la BEI contribue à créer des perspectives dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient en soutenant l'entrepreneuriat et les microentreprises, en particulier auprès des femmes et des jeunes. Cette intervention, conjuguée aux investissements réalisés dans des infrastructures clés, contribue à renforcer la « résilience économique » des pays qui accueillent de nombreux réfugiés. Découvrez ce projet en quelques lignes.